*Chapitre 1*

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1 an plus tôt

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"Pardonne-moi Eric." Je prends une grande respiration " Je ne serai pas capable de vivre avec une relation à distance." Avouais-je fermement les paupières.

"Mais le Colorado ce n'est pas si loin. Je pourrais le faire à chaque semaines s'il le faut. " Ajoute Eric essayant de combattre ses émotions. Il relève ses prunelles vers moi ne me quittant plus du regard. "Je t'en supplie Amber." Il inspire fortement. "Ces quatre mois ont été les plus beaux de toute ma vie." Il fait un pas vers moi "Ne me dit pas que tu as tout oubliée."

"Je suis désolée." Je le regarde une dernière fois avant de m'approcher de lui et de placer mes mains contre son torse. Le poussant doucement vers l'extérieur. Il se laissait faire, mais je sentais son regard durement posé sur moi. Quelque chose s'empare de moi, une sensation inconfortable. Je me sens brisée de détruire notre couple.

Il se tenait droit devant moi, les mains bien installées dans les poches de son jeans. "Je t'aime tu sais." Il passe sa langue contre ses lèvres parfaites et avale difficilement sa salive. Je pouvais la voir se fofiler à travers sa gorge. Il se recule tranquillement avant de me tourner le dos et d'embarquer dans sa voiture. Je restais près de ma porte le regardant partir.

Je détourne le regard vers l'affiche qui se tenait devant chez moi. Cette affiche qui me faissait partir de ma maison et qui venait de me faire perdre mon copain. J'avale ma salive et referme la porte. J'accroche au passage un employé qui terminait une boîte. Je lui demande mes excuses et me rends rapidement à ma chambre.

Toutes les décorations qui me faissaient sentir chez moi avaient toutes disparues. Elles étaient emballées quelque part dans tout ce bazar. Je n'étais plus chez moi, on m'obligeait à quitter.

"Amber" Racle une voix grave derrière moi. Je roule les yeux et me retourne.

"Quoi?" Dis-je sèchement.

"Tes boîtes sont t'elles toutes prêtes?"

"Oui." Lui mentis-je.

Mon oncle soupire. "Ne me rend pas la tâche plus difficile Amber." Il passe une main dans son visage en sueur. "J'ai encore un tât de chose à terminer. Va finir tes boîtes je t'en supplies." Grogne mon oncle l'air découragé.

"Pour quelle raison partons-nous?" Je me mords la joue regrettant cette phrase stupide vu l'état de Stephan.

"Des problèmes qui ne te concernent pas." Lance-t'il me pointant la porte de ma chambre. Je roule les yeux et traine les pieds jusque dans ma chambre.

Déménager ne suffisait pas, évidemment, il fallait que j'en ignore la raison...

Je place la dernière boîte dans ma voiture. Je me place sur la pointe des pieds pour réussir à refermer la porte de ma valise. J'aperçois ma tante remercier les camionneurs, leur serrant la main. Elle leur tend chacun plusieurs billets. Les camionneurs la remercient et courent dans leur camion, heureux de la somme que ma tante leur à offert.

Je soupire. "Tout ça est totalement stupide" me dis-je à voix haute me dirigeant vers la porte de ma voiture.

"Qu'est-ce qui est stupide?" Je m'arrête et me retourne. Je pointe du doigt le gros camion contenant toute notre vie. "C'est  stupide de partir" crachais-je au visage de mon cousin.

Un légé sourire se place contre ses lèvres "Nos raisons sont bonnes Amber." Il mord sa lèvre et retourne son regard vers ma nouvelle voiture sur laquelle j'étais accotée. Mon oncle et ma tante m'ont offert cette voiture pour leur faire pardonner l'annoncement du déménagement, il y a donc quelques mois de cela. Ils croyaient pouvoir m'empêcher de leur poser des centaines de questions et ils ont échoués.

"Tu me permets de monter avec toi pour le trajet?" Ajoute Liam tournant totalement le sens de la conversation.

"Non Liam, mes raisons sont bonnes. "J'ouvre la porte et m'installe sur mon siège.

Il devait se tenir à moins de trois mètres de moi. Il ne pouvait donc pas voir le sourire arrogant qui se tenait sur mon visage. "Ta gueule" Ria-t'il.

La route était longue. Je fessais tout ça pour mon oncle et ma tante. Ils m'ont accueillient à bras ouverts quand mes parents m'ont en fait je ne les ai jamais connue. Je repensais aussi à Eric. Nous avons passés de bons moments ensembles. De très bons moments, pendant les mois que nous avons été ensemble. Je revoyais sans cesse son visage, je le revoyais en boucle dans ma mémoire. (Je suis une des personnes les plus cruelles) Me répétais-je. (Tu aurais pu au moins essayer). Mes pensées sont brusquement coupées par le clignotant de la voiture de ma famille.

Ça fait plusieurs heures que nous roulons et nous voilà enfin arrivés. Je stationne ma voiture derrière celle de Liam. J'ouvre la portière et observe attentivement la grande maison qui se tenait devant moi. Je prends ma valise et me place près de ma tante qui me sourit.

"Elle est magnifique, n'est-ce pas?" Lance-t'elle regardant la maison. Elle se retourne et s'avance vers le camion de déménagement qui arrive.

"Si tu le dis." Soufflais-je. Je roule les yeux au ciel et avance vers le bâtiment.

Je racle ma gorge et puis, du coin de l'œil j'aperçois, une forêt. Une immence forêt, d'un coup, je me sens comme chez moi à nouveau. Je me retourne brusquement vers Liam.

"Hey Liam!" Criais-je à mon cousin qui allait entrer dans la maison.

"Quoi?" Lance-t'il se retournant vers moi.

"Tu vas enfin pouvoir terminer mes leçons de chasse." Lui souriais-je lui pointant la forêt.

"Oui oui..." Il entre dans la maison.

Je relève les yeux vers le ciel qui commençait à rosir. Je ne pouvais croire que je suis maintenant ici et qu'il y a à peine quatres heures, j'étais encore chez moi. Nous sommes maintenant ici et nous ne pouvons revenir en arrière. Je me laisse bercer par le vent frais qui frappe mes cheveux. J'inspire et relève mon visage vers le ciel. Me voilà.

HUNTERWhere stories live. Discover now