Oriana Black - La Dernière du Nom | Harry Potter

Partie 4 : La Coupe de Feu | Chapitre 8 : La Coupe du Monde de Quidditch

Emportant leurs achats, Mr Weasley en tête, ils se précipitèrent vers le bois, le long du chemin éclairé par les lanternes. Ils entendaient autour d'eux des cris, des rires, des bribes de chansons, qui s'élevaient de la foule.

L'atmosphère enfiévrée était très contagieuse. Oriana souriait sans cesse, à un tel point que ses pommettes commencèrent à lui faire mal. Ils marchèrent pendant vingt minutes à travers bois, parlant, plaisantant à tue-tête, jusqu'à ce qu'ils émergent enfin d'entre les arbres pour se retrouver dans l'ombre d'un stade gigantesque.

Oriana ne voyait qu'une partie des immenses murailles d'or qui entouraient le terrain, mais elle le devinait suffisamment vaste pour contenir une dizaine de cathédrales.

- Il peut recevoir cent mille spectateurs, dit Mr Weasley en remarquant l'air impressionné d'Oriana. Le ministère a constitué une équipe spéciale de cinq cents personnes pour y travailler pendant une année entière. Chaque centimètre carré a été traité avec des sortilèges Repousse-Moldu. Tout au long de l'année, chaque fois qu'un Moldu s'approchait d'ici, il se rappelait soudain un rendez-vous urgent et repartait au plus vite... Chers Moldus, ajouta-t-il d'un ton affectueux.

Il les mena jusqu'à l'entrée la plus proche, devant laquelle se pressait déjà une foule bruyante de sorcières et de sorciers.

- Des places de choix ! s'exclama la sorcière du ministère qui contrôla leurs billets. Tribune officielle, tout en haut ! Montez les escaliers, quand il n'y aura plus de marches, vous serez arrivés.

- Ça va faire haut... fit remarquer Emmy.

- Tu as le vertige ? sourit Ginny.

- Heu... On verra bien.

À l'intérieur du stade, les escaliers étaient recouverts d'épais tapis pourpres. Ils grimpèrent les marches au milieu des autres spectateurs qui se répartissaient lentement sur les gradins, à droite et à gauche.

Mr Weasley et son groupe continuèrent de monter jusqu'au sommet de l'escalier où ils se retrouvèrent dans une petite loge qui dominait tout le stade et donnait sur le centre du terrain, à mi-chemin entre les deux lignes de but.

Une vingtaine de chaises pourpre et or étaient disposées sur deux rangées et, lorsqu'Oriana se fut faufilé jusqu'au premier rang avec les autres, elle découvrit un spectacle qui défiait l'imagination.

Cent mille sorcières et sorciers étaient en train de prendre place sur les sièges qui s'élevaient en gradins tout autour du terrain ovale. Une mystérieuse lumière d'or semblait émaner du stade lui-même et la surface du terrain, vue d'en haut, paraissait aussi lisse que le velours.

À chaque extrémité se dressaient les buts, trois cercles d'or situés à une hauteur de quinze mètres.

Face à la tribune officielle, presque à hauteur d'œil, s'étalait un immense tableau sur lequel s'inscrivaient, comme tracés par une main invisible, des mots couleur d'or qui disparaissaient
peu à peu, remplacés par d'autres. En regardant plus attentivement, Oriana comprit qu'il s'agissait de publicités.

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- Emmy, tu te souviens quand on était à l'orphelinat et qu'on s'imaginait tout ce ferait ensemble plus grande ? demanda Oriana.