Oriana Black - La Dernière du Nom | Harry Potter

Partie 3 : Le Prisonnier d'Azkaban | Chapitre 6 : Une Rentrée sous surveillance

Au bout d'un long moment, le train s'arrêta enfin à la gare de Pré-au-lard et les élèves se précipitèrent sur le quai dans une grande cohue. Sur le quai minuscule, il faisait un froid glacial et un rideau de pluie fine et froide tombait sans relâche.

- Les première année, par ici, lança une voix familière.

Oriana, Harry, Ron et Hermione se tournèrent vers la gigantesque silhouette de Hagrid qui se tenait à l'autre bout du quai et faisait signe aux nouveaux élèves apeurés de le suivre pour la traditionnelle traversée du lac. Oriana aurait beaucoup aimé renouveler une telle expérience.

- Ça va, tous les quatre ? cria Hagrid de loin.

Ils lui firent de grands signes de la main, mais la foule était trop compacte pour qu'ils puissent s'approcher de lui. Harry, Oriana, Ron et Hermione suivirent les autres sur un chemin boueux où des diligences attendaient les élèves.

Oriana aperçut de nouveau les impressionnants chevaux noirs que personne à part elle et Neville ne voyaient. Elle n'avait d'ailleurs plus réfléchit à la question depuis l'année dernière.

- Tu vois les chevaux ? demanda-t-elle alors à Harry.

- Quels chevaux ? dit Harry.

- Oriana dit qu'elle voit des chevaux tirer les diligences, déclara Hermione. Et Neville aussi.

Ron regarda Oriana avec un air étrange.

- Je ne suis pas folle, dit alors sèchement Oriana. Il doit y avoir une explication. Je demanderais au prof de soin aux créatures magiques. Si il y a bien des créatures qui tirent les diligences, il saura de quoi il s'agit.

Ils montèrent tous les quatre dans les diligences. Une vague odeur de paille et de moisi flottait à l'intérieur. Ron et Hermione ne cessaient de lancer à Harry des regards de côté, comme s'ils avaient peur qu'il s'évanouisse à nouveau.

Lorsque la diligence s'approcha en bringuebalant du magnifique portail en fer forgé, flanqué de colonnes de pierre surmontées de sangliers ailés, Oriana vit les hautes silhouettes, masquées par des cagoules, de deux autres Détraqueurs qui montaient la garde de chaque côté.

Une vague glacée et nauséeuse faillit l'engloutir à nouveau. Elle s'éloigna de la fenêtre et s'appuya contre le dossier de la banquette défoncée en attendant qu'ils aient franchi le portail.

La diligence prit ensuite de la vitesse le long de l'allée en pente douce qui menait au château. Hermione, penchée à la minuscule fenêtre de la portière, contemplait les innombrables tours et tourelles qui se rapprochaient.

Enfin, la diligence s'arrêta en oscillant sur ses roues et Hermione descendit, suivie de Ron, de Harry et de Oriana. Ils se joignirent à la foule qui monta les marches, franchit la gigantesque porte de chêne et s'engouffra dans l'immense hall d'entrée éclairé par des torches enflammées.

Là, un magnifique escalier de marbre donnait accès aux étages. A droite, une porte ouvrait sur la Grande Salle où Oriana suivit les autres élèves. A peine avait-elle eu le temps de jeter un coup d'oeil au plafond magique, sombre et nuageux ce soir-là, qu'une voix appela :

- Potter ! Granger ! Je voudrais vous voir, tous les deux !

Surpris, Harry et Hermione se retournèrent. Le professeur McGonagall, leur faisait signe de la rejoindre. Avec une certaine appréhension, ils se frayèrent un chemin parmi la foule.

- Inutile d'avoir l'air si inquiet, je voulais simplement vous parler dans mon bureau, leur dit-elle. Vous pouvez rester ici, tous les deux, je n'ai pas besoin de vous, ajouta-t-elle à l'égard de Ron et Oriana.