Oriana Black - La Dernière du Nom | Harry Potter

Partie 3 : Le Prisonnier d'Azkaban | Chapitre 14 : Raison de Vivre

Oriana descendit les escaliers en trombe, bousculant certaines personnes au passage qui remontaient dans la salle commune. Elle avait rarement été aussi en colère. Elle ressentait une terrible frustration. Ils refusaient d'écouter ! Ils restaient tous les trois complètement fermés ! Et elle n'allait pas risquer de leur dire qu'elle avait vu son père. S'ils n'étaient même pas capables de l'écouter, ça n'aboutirait à rien d'autre qu'à une catastrophe.

Oriana s'assit en bas des escaliers et se prit la tête dans les mains. Elle avait tenu Pettigrow. Elle l'avait juste dans les mains. Mais il avait fallut qu'ils interviennent ! Tout aurait fonctionné s'ils n'avaient pas tout gâché !!

Qu'allait-elle dire à son père, maintenant ? « Désolée, j'ai raté, il faudra encore attendre pour pouvoir vivre à nouveau en homme libre. »

Une chose était sûre, il allait être terriblement déçu. Oriana détestait décevoir les gens. Tout ce qu'elle avait à faire c'était apporter un fichu rat. Mais il fallait avouer que Pettigrow avait eu de la chance.

Soudain prise d'un nouvel élan de rage, elle se releva, avança vers une des armures en fer qui longeait le couloir et la renversa rageusement.

- Qu'est-ce qu'il se passe, Oriana ? demanda une voix derrière elle.

- Ça va pas ? dit une autre.

C'était Fred et George. Quand ils apprendraient ce qu'il s'était passé, eux aussi arrêteraient certainement de lui parler.

- Demandez donc à votre frère et à Harry ! répondit Oriana, agacée. Ils vous feront une joie de tout vous dire ! Ils vous raconteront certainement pleins de choses élogieuses et ensuite vous vous ferez un plaisir de vous rangez de leur côté vous aussi, alors allez y!

- Oouuh la ! dit Fred. Tes disputes avec notre frère, c'est pas notre affaire.

- Oui, on sait bien qu'il peut-être une vrai tête de nœud quand il veut, dit George.

- Ouais, vous dîtes ça maintenant mais je vous assure que vous allez changer d'avis.

- Pourquoi ? Qu'est-ce que tu as fait ? demanda Fred.

- Moi ? dit Oriana. J'essaye de leur expliquer quelque chose, mais ils ne comprennent pas et n'écoutent rien. Résultat : ils se méprennent et je passe pour une folle démoniaque. Demandez leur, vous verrez.

- Comme on t'a dit, c'est pas notre affaire, dit George. Après toutes les escapades nocturnes qu'on a faite ensemble en secret pour te faire découvrir le château et ses nombreux secrets, tu peux être assurée que tu resteras toujours notre touriste préférée.

- Vous êtes des bons guides, répondit Oriana avec un léger sourire. En parlant de ça, vous avez indiqué le chemin pour Pré-Au-Lard à Harry ?

- On a même décidé de lui donner la carte du Maraudeur, avoua Fred. C'est un déchirement de devoir s'en séparer mais nous avons acquis des compétences qui nous permettent de nous en dispenser maintenant.

- Vous l'avez donner à Harry ? demanda Oriana, étonnée et un peu vexée qu'ils ne lui aient pas donné à elle.

- Oui, enfin on savait pas que vous vous disputeriez le jour même, on pensait que vous vous la partageriez, justifia George. Et puis comme tu étais avec Dumbledore et que lui il errait dans les couloirs comme une âme perdue...

- Pas besoin de vous justifier, coupa Oriana. Vous donnez bien vos affaires à qui vous voulez. Vous m'avez déjà montrer tous les passages secrets de toutes façons.

Fred répara l'armure tombée en morceau d'un coup de baguette et fixa Oriana d'un regard sondeur, exactement comme le faisait son frère George.

Tout deux avaient parfaitement conscience que leur amie traversait une période difficile et tendue. Ils avaient remarqué son teint encore plus pâle que d'habitude et son visage plus mince que lorsqu'elle était venue chez eux au début des vacances. En plus, toute l'école lui faisait déjà bien comprendre qu'elle n'était pas la bienvenue à Poudlard et une dispute avec ses meilleurs amis n'arrangerait rien à son moral.