Oriana Black - La Dernière du Nom | Harry Potter

Partie 3 : Le Prisonnier d'Azkaban | Chapitre 15 : Pré-Au-Lard

Lorsque Oriana se réveilla le lendemain matin, la neige tombait à petit flocon. Malgré sa dispute avec ses trois meilleurs amis, elle se sentait de bonne humeur. Noël approchait et elle allait pouvoir le fêter avec son père pour la première fois. Mais qu'allait-elle lui offrir ? Elle ne le connaissait même pas.

Oriana eut soudain une idée brillante. Elle se leva de son lit, Hermione était déjà sortit du dortoir. Lavande et les sœurs Patil n'étaient pas là, leurs valises non plus, d'ailleurs. Elles devaient sûrement être déjà parties.

Oriana se précipita à sa valise et fouilla à l'intérieur jusqu'à trouver ce qu'elle cherchait tant ; les fioles de Polynectar.

L'an dernier, à la même période de l'année, Hermione, Harry, Ron et elle avaient concocté cette potion pour s'infiltrer dans la salle commune des Serpentard et interroger Drago Malefoy qu'ils soupçonnaient être l'héritier de Serpentard.

Lorsqu'elle avait nettoyé le chaudron, elle avait décidé de garder les restes de Polynectar, au cas où. Or, la date de péremption approchait et ils n'en avaient pas eu l'utilité.

Oriana enfila des vêtements chauds, s'emmitoufla dans sa cape et mit les deux fioles dans une de ses poches avant de sortir à son tour du dortoir. Après le déjeuner, elle irait retrouver Sirius dans la cabane hurlante, en attendant, elle se dirigea vers la cabane de Hagrid pour aller prendre de ses nouvelles.

En traversant la salle commune, elle aperçut Ron et Hermione qui chuchotaient près de la cheminée. Lorsqu'ils la virent, ils s'arrêtèrent de parler et la regardèrent sortir par le portrait.

Oriana détourna les yeux mais garda la tête haute par fierté et sortit de la salle commune sans leur donner plus d'attention.

Elle traversa le château désert et sortit dans le parc. Au-dehors, la forêt interdite paraissait enchantée, avec ses arbres parsemés de neige aux reflets d'argent, et la cabane de Hagrid ressemblait à un gâteau recouvert de sucre glacé.

Oriana frappa à la porte, mais personne ne répondit. Elle se demanda si Hagrid était sortit mais un bruit à l'intérieur de la cabane l'interpella. Elle colla alors sa tête contre la porte et écouta attentivement. Elle entendit alors des faibles gémissement saccadés.

- Hagrid ? Hagrid vous êtes là ? appela Oriana, d'une voix inquiète.

Il y eut des bruits de pas pesants, puis la porte s'ouvrit en grinçant. Hagrid se tenait dans l'encadrement, les yeux rouges et gonflés. Des larmes avaient coulé sur son gilet de cuir.

- Tu es au courant ? cria-t-il en se jetant dans les bras de Oriana.

Les jambes de la jeune sorcière faillirent cédées sous le poids de Hagrid qui faisait deux fois la taille d'un homme normal.

- Oh la, Hagrid, suffoqua-t-elle. Rentrons et dîtes moi ce qu'il s'est passé, je ne suis au courant de rien.

Hagrid se laissa conduire par Oriana jusqu'à une chaise sur laquelle il s'assit en s'effondrant sur la table, secoué de sanglots, sa barbe hirsute ruisselante de larmes.

- Hagrid, racontez moi tout... dit Oriana en s'asseyant sur la chaise à côté de lui.

Elle remarqua alors une lettre d'aspect officiel qui était posée sur la table.

- Qu'est-ce que c'est cette lettre ? demanda-t-elle.

Hagrid sanglota de plus belle en poussant la lettre vers Oriana qui la prit et la lut.

Cher Mr Hagrid,

A la suite de notre enquête concernant l'attaque d'un élève de votre classe par un hippogriffe, nous nous sommes rangés à l'avis du professeur Dumbledore qui nous a assurés que vous ne portiez aucune responsabilité dans ce regrettable incident.