Oriana Black - La Dernière du Nom | Harry Potter

{5} Chapitre 2 : La Convocation

     Harry et Oriana parvinrent chez eux avec la tablette de chocolat, encore bouleversés par ce qu'il venait de leur arriver. Harry accompagna Oriana jusqu'au canapé et se dépêcha de lui couper trois gros morceaux de chocolat. Aussitôt qu'Oriana les eut avalés, elle eut l'impression qu'on lui avait insufflé un regain d'énergie et de conscience.

— Merci, dit-elle tandis que Harry s'asseyait à ses côtés.

Il y eut un silence où chacun d'eux tentait de réaliser ce qu'il venait de leur arriver. Ce fut Oriana qui prononça le premier mot.

— J'ai perdu les pizzas...

Oriana entendit Harry émettre un rire bref. Lorsqu'elle releva la tête vers lui, ils échangèrent un sourire et au grand étonnement de Harry, Oriana lui sauta au cou. Il écarta les bras et s'immobilisa ainsi, stupéfait, alors qu'Oriana reposait sa tête sur son épaule en le serrant avec un mélange de force et de douceur qui n'appartenait qu'à elle. Lorsqu'il fut remis de sa surprise, Harry entoura lui aussi Oriana de ses bras et lui caressa le dos en étouffant un soupir de soulagement.

Elle lui avait manqué. Atrocement. Mais elle était là de nouveau.

— Je suis désolée, dit Oriana.

— Désolée de quoi ? s'étonna Harry.

— De t'avoir envoyé balader tant de fois depuis le début des vacances ! De t'avoir ignoré alors que tu essayais de me parler...

Harry sentit qu'Oriana le serrait un peu plus fort mais il n'en tint absolument pas rigueur.

— Oh, ça... c'est rien, dit-il. Vraiment...

— Non, j'ai été horrible, insista Oriana en le relâchant pour mieux le regarder. C'est toi qui avait besoin de moi ! Je ne suis pas celle qui s'est retrouvée seule dans un cimetière face à Voldemort et son armée de Mangemorts...

— Non, seulement face à un Mangemort parricide, rescapé d'Azkaban et déguisé en notre professeur de DCFM depuis des mois... répliqua Harry d'un air ironique.

— Ce n'est vraiment rien en comparaison...

— Si quelqu'un devait s'excuser, ça serait moi, dit Harry. J'aurais dû insister pour t'accompagner tout à l'heure.

— J'aurais été encore plus désagréable...

— Mais quand même, reprit Harry. J'ai failli arriver trop tard. Quand je t'ai entendu crier, j'ai cru que...

Il s'arrêta et Oriana frissonna d'horreur se remémorant la sensation des mains glaciales du Détraqueur se refermant sur sa gorge.

— J'ai faillit ne pas être là au moment où tu avais le plus besoin de moi, alors que tu ne manques jamais une occasion de me sauver la vie.

Oriana esquissa un sourire consolant.

— Mais tu étais là, Harry, dit-elle en serrant sa main dans les siennes. Et cette fois c'est toi qui m'a sauvé.

Harry la regarda longuement. Ses yeux étaient rougis par les larmes qu'il retenait et cela rendait le vert de ses iris d'autant plus étincelant.

J'ai essayé de faire comme toi et de lancer un Patronus mais encore une fois, j'ai échoué.

— Oriana Black aurait-elle donc un point faible ?

— Allez, vas-y vante toi.

Il secoua la tête de gauche à droite, sans pour autant se démunir de son sourire taquin.