Partie 4 : La Coupe de Feu | Chapitre 9 : Les Mangemorts

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- Ne dites pas à votre mère que vous avez parié de l'argent, implora Mr Weasley en s'adressant à Fred et à George, pendant qu'ils redescendaient l'escalier tous ensemble.

- Ne t'inquiète pas, papa, répondit Fred d'un ton ravi. On a de grands projets pour utiliser cet argent et on n'a pas du tout envie qu'il soit confisqué.

Mr Weasley sembla sur le point de demander de quelle nature étaient ces grands projets mais, à la réflexion, il estima préférable de ne rien savoir. Ils furent bientôt pris dans le flot de la foule qui sortait du stade pour revenir sur le terrain de camping.

Sur le chemin du retour, l'air de la nuit leur apportait l'écho de chansons hurlées à tue-tête et des farfadets filaient au-dessus d'eux, en poussant des cris et en agitant leurs lanternes. Lorsqu'ils arrivèrent enfin devant leurs tentes, personne n'avait la moindre envie de dormir et, compte tenu du vacarme qui régnait autour d'eux, Mr Weasley fut d'accord pour qu'ils boivent une dernière tasse de chocolat avant d'aller se coucher.

Bientôt, ils se plongèrent dans une discussion allègre et passionnée sur les meilleurs moments du match. Sirius n'était pas d'accord avec Charlie sur « l'usage excessif des coudes » sanctionné par l'arbitre mais, lorsque Ginny tomba endormie devant la petite table de camping et qu'elle renversa du chocolat partout, Mr Weasley déclara qu'il n'était plus temps de refaire le match et insista pour que tout le monde aille dormir.

Oriana, Emmy, Hermione et Ginny allèrent se coucher dans la chambre qu'elles se partageaient et Harry, Sirius et les autres Weasley, après avoir mis leurs pyjamas, se répartirent dans les lits superposés. Des supporters continuaient de chanter de l'autre côté du camping et l'on entendait retentir de temps à autre la détonation d'une baguette magique.

- Je suis content de ne pas être de service, marmonna Mr Weasley à Sirius d'une voix ensommeillée. Je n'aimerais pas être obligé d'aller dire aux Irlandais de cesser de faire la fête.

Oriana, qui était couchée dans le lit au-dessus de celui de Hermione,contemplait la toile de la tente, suivant des yeux la lueur que projetait parfois la lanterne d'un farfadet volant aux alentours.

Elle ne sut jamais si elle s'était endormie pour de bon, la seule chose certaine, c'était que Sirius avait brusquement poussé de grands cris.

- Debout ! Oriana ! Hermione ! Vite ! Debout ! C'est urgent !

- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Oriana tandis que Sirius réveillait Ginny et Emmy.

Elle se redressa aussitôt, sa tête heurtant la toile de la tente. Elle eut la vague impression qu'il se passait quelque chose d'anormal. Les bruits qui provenaient du terrain de camping avaient changé de nature.

On n'entendait plus de chansons, mais des hurlements et des pas précipités. Oriana se glissa à bas de son lit et tendit la main vers ses vêtements mais Sirius, l'arrêta d'un geste :

- Pas le temps, dit-il. Prends ton blouson et sors ! Vite !

Oriana obéit et se précipita hors de la tente, Hermione, Emmy et Ginny sur ses talons. À la lueur des quelques feux qui continuaient de brûler, elle voyait des gens courir vers le bois, fuyant quelque chose qui traversait le pré dans leur direction, quelque chose qui émettait d'étranges éclats de lumière et lançait des détonations semblables à des coups de feu.

Des exclamations moqueuses, des explosions de rire, des vociférations d'ivrogne leurs parvenaient. Enfin, une puissante lumière verte illumina la scène. Une foule serrée de sorciers, avançant d'un même pas, la baguette magique pointée en l'air, traversait lentement le pré.

Oriana Black - La Dernière du Nom | Harry PotterWhere stories live. Discover now