DIS MOI OUI ! Tome 1 et 2

CHAPITRE 8

— Vous êtes Mariana Pinto ? me demande t-il tout sourire avec un accent que j'ai du mal à reconnaître.

Je voudrais pouvoir lui répondre mais les mots ont du mal à sortir de ma bouche. Après un instant d'hésitation et de remise en condition, la parole me revient.

— Oui ! A votre service Monsieur Madeira !

Il me sourit de plus belle et je suis sous le charme... Je prie désormais pour pas qu'il me reconnaisse mais c'était trop demandé, car il me jette sans prendre de pincette :

— On ne c'est pas déjà vu ? Ah ! Si !... Hier en sortant de l'aéroport...

J'essaye tant bien que mal de cacher ma gène mais en vain, je sens mes joues rougir... Et dire que j'ai lancé un coup de coude dans un client de l'hôtel... Mais pour ma défense, j'ignorais qu'il serait la personne dont j'allais m'occuper et de plus je ne l'avais pas fait exprès, ma maladresse étant la seule fautive.

— Oui en effet ! Veuillez encore m'excuser pour mon inconséquence... je répond timidement.

Son visage s'illumine à nouveau, je constate qu'il ne m'en prend pas rigueur et me demande gentiment :

— Pouvez vous me réserver une table pour déjeuner au restaurant de l'hôtel ?

Je sais d'où vient cette accent si charmant, il doit être brésilien...

— Oui ! A quelle heure désirez vous aller manger ?

— Tout de suite !

Je regarde Patricio pour savoir si c'est possible ? Et d'un hochement de tête, me le confirme.

— Allez y ? Je les préviens de votre arrivée...

— Je n'aime pas manger seul ! M'accompagneriez vous ?

Non ! Ce n'est pas dans mes attributions de déjeuner avec les clients... Du moins je ne le pense pas !

Mais la proposition de ce riche milliardaire me fait sourire... Moi, Mariana assise à la même table que cet individu... Ça serait incroyable ! Mais je dois malheureusement décliner son offre.

Que dirait la direction si il me voyait en plein milieu d'un déjeuner avec un de leur client et qui plus est celui de la suite Grande... Non, je ne peux pas !

— Ma pause déjeuner, n'est que dans une heure ! J'essaye de refuser sans pour autant me mettre mon client à dos.

— Elle vous accompagne ! Attendez deux petites secondes ? lui indique Patricio en se jetant sur moi et me poussant vers l'arrière.

— Mais à quoi tu joues ? je m'énerve contre lui.

— Dois-je te rappeler qu'il est ton client et que tu dois satisfaire tous ses désirs ?

— Je crois que coucher avec lui, merde ! ma langue fourche. Manger avec lui n'est pas dans mes attributions !

— Aller au lit avec lui, non, à moins que tu en es envie... Mais dîner, manger ou faire tout ce qu'il te demande oui !

Quelle barbe ! Je ne pense vraiment pas être faite pour ce job... Je ne suis pas une potiche qu'on balade à son gré...

— Et oui ma belle ! Pourquoi penses tu qu'on t'est mis à cette place ?

— Je n'en ai pas la moindre idée, pour tout t'avouer... Je pensais que parler trois langues étaient...

— Baliverne ! me coupe t-il. La seule raison est ta jolie plastie ! Les hommes fortunés adorent s'afficher avec de très belles femmes, et tu en es une !

— Je n'ai rien d'exceptionnelle...

C'est vrai, je suis une fille plutôt banal... Pas très grande, avec une poitrine dans la norme... Bon, j'ai peut être un fessier assez rebondi mais à part ça, je suis quelqu'un de simple. Pourquoi les milliardaires voudraient se montrer à mes côtés ? Silvia est bien plus belle que moi... C'est à elle qu'on aurait du confier cette tâche...

Je n'ai pas le temps de tergiverser que mon soit disant nouveau ami, m'enlève mon élastique des cheveux et me déshabille de mon gilet à l'effigie de l'hôtel...

— Voilà ! Maintenant tu es une bombe atomique ! Aucun homme ne peut te résister ! affirme Patricio tout en me recoiffant de ses doigts.

— On y va ? Insiste monsieur plein aux as.

Je ne sais pas pourquoi mais je ne le sens pas très bien ce repas... Je ne suis pas le genre de femme pour ce métier, je n'aime pas qu'on me prenne pour un objet...

— Aller ouste ! me dit mon collègue et lançant à haute voix. J'appelle le restaurant pour les prévenir de votre arrivée ! Bon déjeuner !

Je lui jette un regard noir et lui au lieu de prendre peur en rigole, quel salopard !

Je retire immédiatement ce que j'ai dit de lui, Patricio n'est pas quelqu'un de bien, c'est un enfoiré de première... Non ! Je ne dois pas réagir ainsi, c'est ma peur qui parle, pas moi !

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Et voilà un autre petit chapitre pour votre plaisir... lol

J'espère qu'il vous a plu ?

Je vais tout faire pour vous en mettre un autre demain... Bisous