CHAPITRE 44

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Après avoir repris un peu mes esprits, j'ai présenté Gil à toute ma tablée, on s'est assis et mes amis n'ont pas arrêté de poser des questions à mon compagnon... Moi je n'ai même pas écouté la moitié de ses réponses étant trop absorbée par ce qui se trame dans ma tête et dans tout mon corps... Je suis perdue ! Non, je suis très lucide, cette relation ne va m'apporter que des emmerdes... Plus, je vais passer de temps avec Padre et plus je vais m'éprendre de lui et plus je vais souffrir au final... Voilà à ce que me mène toutes mes relations ! J'en n'ai plus que marre que mes amours se terminent toujours en larmes, et toujours pour ma gueule, désolée de l'expression mais c'est vrai ! Je suis la seule à souffrir, à croire que c'est inscrit dans mes gènes...


— Vous devriez boire un peu moins, non? me propose délicatement Gil, se souciant des trois bières que je viens d'avaler en moins d'une heure.

— Je n'y peux rien, j'ai soif !

— Prenez une bouteille d'eau dans ce cas là, m'incite t-il.


Non ! Ce n'est pas d'eau dont j'ai besoin mais d'un alcool un peu plus fort pour me vider complètement la tête afin de passer un bon moment car là, je ne profite de rien !


— Je peux te l'emprunter ? demande gentiment Silvia à Gil.


Elle n'attend pas la réponse de Padre et me pousse vers l'intérieur du café. Je m'accoste au bar et demande une vodka citron. J'ignore ce qu'elle me veut mais elle a eu une excellente idée, je vais pouvoir échapper au verre d'eau...


— Je peux savoir ce qui t'arrive ? Que tu boives pour l'oublier c'est une chose mais que tu te bourres la gueule alors qu'il vient de nous avouer qu'il est fout de toi...

— Quoi ? Il a fait ça ?

— Mariana ? Là tu m'inquiètes vraiment... Oui ! Ce mec est amoureux de toi !

— Je suis dans la merde !

— Tu m'expliques ce qui te fais dire ça ?

— Je crois que moi aussi je suis folle de...

— Lui ? finit Silvia ma phrase. Où est le soucis ?

— Tu le fais exprès ? Il n'est pas d'ici ! je m'énerve contre elle.


Je prends le verre que le barman vient de poser sur le comptoir et le vide en deux belles gorgées.


— Vous en êtes au début de votre relation... Si tu veux un conseil ?

— Non ! je mime le geste à la parole.

— Profites de l'instant et oublies le reste !

— Et après ? Je serais toute seule pour pleurer !

— Ma belle ? Je ne crois pas qu'il va disparaître de ta vie si facilement... Il m'a semblé très épris... Parles lui dans ce cas et mets les choses au point...

— Je ne peux pas !... Une autre barman ! je demande en lui tendant mon verre.

— Je crois que tu as assez bu pour ce soir !

— Non ! Un dernier ! j'implore.

— Dis moi c'est bien qui je vois ? m'interpelle mon amie alors que je finis mon deuxième verre de vodka d'une traite.

— Qui tu vois ? je demande décontenancée.

— Julio Madeira !

— Mais non ! Tes yeux doivent confondre... C'est toi qui a trop bu ma chérie ! Comment veux tu le trouver ici, si loin de... nulle part ! je prononce sans vraiment comprendre ce que je dis réellement. Il doit être au fond de son lit dans sa suite Grande... je finis par affirmer en me retournant et me retrouvant nez à nez avec mon client très, très, très fortuné...


Mon Dieu ! Mais qu'est ce que j'ai bien pu faire pour mériter ça ! Je prie de toutes mes forces pour que cette soirée ne soit qu'un rêve et que demain matin en me levant tout soit redevenu normal...

Je me redresse et stipule très enjouée :


— Vous n'êtes que le fruit de mon imagination ! en lui tapotant l'épaule.


Puis je perds l'équilibre et me retrouve dans les bras de ce monsieur qui ressemble étrangement à monsieur aux belles fesses.


— Mariana ! me réprimande Silvia.

— A ce que je vois les larmes ont laissé place à la beuverie... m'applaudit Madeira.

— Oui ! Je veux oublier ce qu'il y a dans mon cœur...

— Et qu'est ce qu'il y a ?

— La peur... de... souffrir... encore... et encore... je m'endors presque sur son torse bien musclé.

— Désolée ! Elle a un peu trop bu ! j'entends vaguement mon amie s'excuser pour mon comportement.


Mais pourquoi ? Elle ne voit pas qu'il ne s'agit que d'un rêve, mon rêve... Je crois que mon esprit est torturé par tous ses hommes plus beaux les uns que les autres...


— Même saoule, elle reste très jolie ! atteste mon gros bonnet.

— Oui ! C'est vrai ! Elle reste très gracieuse mais très mal polie ! Mariana on devrait rejoindre les autres, Gil doit s'impatienter !

— Je suis bien ici ! Barman un autre verre ! je proclame ne tenant plus sur mes jambes mais je m'en fiche.

— Non ! Vous avez assez bu pour cette nuit ! crie son mécontentement une voix qui ne met pas inconnu.

— J'ai encore soif !

— Très bien ! Un verre d'eau Barman ! proclame l'homme de tous mes déboires en s'approchant de moi.


Je me raccroche à lui, mettant mes bras autour de son cou. Quant à Madeira, du moins l'homme qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau s'éloigne avec Silvia, me laissant seule avec cet individu qui n'est pas fait pour moi...


— Vous me rendez complètement dingue ! j'avoue sous l'effet de l'alcool, car il est sur que jamais je n'aurais dit telle chose si j'étais sobre...

— Alors on est deux ! atteste t-il. Venez on va s'asseoir ?

— Non ! Je n'en ai pas envie ! Allons danser !

— Vous n'êtes pas en état, Mariana !

— Je le suis ! Faites moi confiance ! Je me mets sur mes jambes pour lui montrer que je tiens encore debout.


De tout façon, je dors donc je peux tout faire... Ce n'est pas ce qu'on dit, les rêves n'ont pas de limites, ils sont bien le reflet de nos envies, nos désirs et nos frustrations parfois...


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J'espère que ce chapitre vous a plu ?

Je suis désolée mais le prochaine chapitre n'est pas pour tout de suite, je n'ai pas pu écrire une seule ligne pendant les fêtes... Je vais essayer de rattraper mon retard mais c'est mal parti, je suis fatiguée et un peu malade... Désolée !

A très, très vite...

Bonne année !

DIS MOI OUI ! Tome 1 et 2Where stories live. Discover now