CHAPITRE 80

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Je n'y arrive pas ! Je ne suis pas dans mon élément. J'ai essayé de m'y mettre mais rien y fait ! Je ne suis pas à même de gérer ce service. Comment régler le problème des emplois du temps des femmes de chambre si les tableaux à ma disposition sont du chinois pour moi ? J'ai déjà failli envoyer mon ordinateur par la fenêtre à plusieurs reprises ce matin. Cette après-midi il a l'air de vouloir coopérer mais ma motivation a disparu.


— Comment tu t'en sors ? me regarde Silvia du châssis de la porte de mon bureau.

— Je crois que je vais monter à ton étage et lui balancer ce fichu appareil à la figure !

— Mariana, je crois que ton problème n'est pas cet ordinateur mais plutôt le faite que tu travailles pour l'homme que tu aimes !


Comment peut-elle me dire ça ? On est dans la même situation. Même si elle, elle refuse de se l'avouer !


— Tu peux parler ?

— Moi à l'inverse de toi, ça ne me fait ni chaud ni froid de devoir lui rendre des comptes. Du moment que je suis payée à la fin du mois mais toi en revanche, cela à l'air de te chagriner. Tu devrais peut-être aller lui parler et lui dire ce que tu ressens ?

— Jamais ! Il n'existe plus pour moi !

— Tu veux essayer de convaincre qui avec ses dires ?

— Silvia, il m'a menti ! je tente qu'elle revienne à la raison.

— Je sais mais tu devrais peut-être entendre ce qu'il a à te dire ?

— Je ne veux pas écouter ses excuses bidons ! Si il m'aimait vraiment, il m'aurait tout déballé lors de notre premier rendez-vous.

— Et tu aurais fait quoi ?

— Je ne sais pas !

— Si ! Tu le sais !... Tu aurais pris la poudre d'escampette !

— Non !

— Si ! Tu veux que je te rappelle pour quelle raison nous sommes venues nous installer ici ?

— Non pas la peine ! Mais je ne vois pas où est le rapport !


C'est vrai ! Comment elle peut relier les deux choses ? Je suis partie de Genève car mon ex qui soit dit en passant était mon supérieur hiérarchique dans l'hôtel dans lequel je travaillait, m'a tellement énervé que je lui ai balancé un paquet d'ordures à la figure. Quel lien avec Madeira ?


— C'était ton chef, tout comme Julio !


Je vois où elle veut en venir maintenant...


— Aucun poste dans cet hôtel ne fera l'affaire tant que tu n'auras pas réglé tes problèmes avec le big boss !

— Mais comment je dois m'y prendre ?


Je ne sais pas comment aborder la discussion avec lui, surtout quand je risque de m'effondrer dans ses bras ou bien m'énerver pour un rien. Il m'a fait énormément souffrir !


— Il n'y a pas des milliers de solutions, tu vas le voir et tu lui dis ce que tu as sur le cœur mais tu dois en retour écouter ce qu'il a à te dire !

— J'en suis incapable !


Je n'ai pas la force de revenir sur cette nuit où tout a basculé. Je me suis sentie une moins que rien ! J'avais l'impression que tout était lié contre moi et mon bonheur. Rien ne s'était produit comme je l'espérais. J'étais maudite ! Et je le suis toujours !


— Tu vas y arriver ! Tu es la personne la plus forte que je connaisse ! Tu montes et tu lui déballes tout !

— Et si il refuse de me voir ?

— Tu ne te démontes pas et tu rentres dans la suite sans y être invitée !


Plus facile à dire qu'à faire...


— Ça à l'air simple à t'entendre ?

— Non ! Ça ne l'est pas mais tu vas réussir ! J'ai confiance en toi !


Je ne m'en sens pas capable ! Je crois que la meilleure des solutions seraient de quitter ce lieu et de ne plus y mettre les pieds. Je serai à la fois débarrassée de ce travail et de Gil, non ! Madeira ! Il faut absolument que je me le mette dans la tête, Gil n'existe pas !


— Mariana ! Arrêtes de te poser des question et fonces !

— Mais...

— Tu ne peux pas continuer ainsi !


Ok ! Je me lève et cours vers les ascenseurs où j'appuie sur le dernier étage. Et quand les portes s'ouvrent sur le tapis rouge du long couloir qui mène aux suites, mes jambes se paralysent de peur et mon cœur bat tellement fort que je suffoque. Je suis sur le point de faire demi-tour quand une personne arrive à ma hauteur et me demande interloquée :


— Vous sortez ou vous descendez ?


Sans comprendre comment, je me retrouve à l'extérieur de la cabine. Je m'avance avec beaucoup de difficultés vers la suite Madeira où je mets un temps fou à frapper. Ne voulant plus repousser l'inévitable je finis par toquer :


Toc, toc, toc.




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Et voilà j'espère que ces deux chapitre vous ont plu ?

Dorénavant, je ne posterais que deux chapitres par semaine. J'espère que vous comprendrez, je dois d'abord les écrire, les relire puis vous les poster et cela met un temps fou !


Bon week-end et à très vite...

DIS MOI OUI ! Tome 1 et 2Where stories live. Discover now