CHAPITRE 73

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La réunion s'éternise. Bruno Toures, le directeur de l'hôtel radote depuis plus d'une heure et ne nous dit pas ce qu'on voudrait entendre. J'ai l'impression que lui non plus ne sait pas ce qui va se passer ou bien il a peur de nous l'annoncer. Mais Bastien qui en a marre d'attendre, lève la main et demande sans être interrogé :


— Nous ce qu'on veut savoir c'est ce que compte faire le nouveau propriétaire ! Va t-il nous mettre à la porte comme tout le monde le craint ?

— Je suis autant dans le flou que vous. La seule chose que je sais, c'est qu'à partir de lundi l'hôtel sera fermé à tout public, le propriétaire va rénover tout l'intérieur.

— Et que va t-on faire en attendant la fin des travaux ? demande un autre de mes collègue que je ne connais pas.

— Vous êtes priés de rester chez vous jusqu'à nouvel ordre !

— Et seront nous payés ? j'entends la voix de Grâce au loin.

— Je n'en sais pas plus ! Vous êtes tous conviés dimanche soir à une soirée à l'hôtel où le nouveau propriétaire des lieux vous présentera la marche à suivre... Vous devez vous inscrire sur la liste des convives si vous souhaitez participer au dîner et signer des documents avant de quitter la salle. Je vous souhaite une bonne journée ! termine t-il son speech.


Puis il se met à la porte imposant à chaque membre du personnel de signer un document avant de sortir de l'immense pièce dans laquelle nous sommes.


— Vous y avez compris quelque chose vous ? nous demande Silvia en s'approchant de moi et Pati.

— On est dans la merde ! atteste mon collègue de bureau.


Je crois aussi. Déjà je doute qu'on sera payé pendant le temps des travaux et ensuite je doute qu'il garde tout le personnel. Généralement lorsqu'il y a un nouvel acquéreur, les licenciements sont de mise. Il ne faut pas se leurrer ! On nous invite à une soirée pour mieux nous démolir ensuite ! Je n'en ai aucun doute mais je garde mon ressenti pour moi, ne voulant pas préoccuper les autres plus qu'ils ne le sont déjà.


— On verra bien ! je finis par dire. On n'est pas à l'abri d'une surprise.


Ce qui rend un peu le sourire à tous. Grâce et Bastien nous ayant rejoint. Nous attendons patiemment que la file se dissipe afin de signer le fameux papier obligatoire. Bastien s'étant occupé de mettre nos noms sur la liste des invités à la fameuse soirée qui j'en suis sûre à lieu dans la suite Grande. Et mon intuition est la bonne, car lorsque je lis ce qui est inscrit sur l'attestation que nous devons tous signer. Je constate avec stupéfaction qu'on ne devra en aucun cas dévoiler la vraie identité de notre nouveau patron sous peine d'une grosse amende. Qui d'autre que Madeira pourrait demander une telle chose de ses employés ? A ma connaissance personne !

Je retourne à mon poste suivi par tous mes amis, qui sont sous le choc de la nouvelle.


— Madeira est notre nouveau employeur ? dit Grâce sous le choc.

— Du moins je le pense ! je soutiens ses propos.

— C'est incroyable !

— Ce n'est pas tout ça, mais je dois retourner travailler. Je n'ai pas fini de nettoyer la salle de bain de notre nouveau dirigeant, stipule Silvia avant de prendre la poudre d'escampette.


Je n'ai pas le temps de lui annoncer, ni à Grâce qui la suit à toute allure, que je dois aller jouer au golf avec monsieur aux belles fesses cette après midi. J'oubliai, il faut que je file parler avec Gil avant qu'il se rende à son rendez-vous.


— Pati ? Tu peux t'occuper de l'accueil ?


Il me regarde interloqué tandis que Bastien le charrie un peu :


— Oh ! Mon petit Pati !

— Arrêtes tes bêtises ! s'énerve t-il contre lui. Où tu vas ? me demande t-il.

— Voir qui tu sais !

— Ok ! Vas-y !

— A plus tard Basti ! je salue mon autre colocataire avant de partir en direction de ascenseurs, et j'entends au loin un fou rire émanant de Patricio, maintenant ils sont quittes !


Je m'arrête en face des machines et décide de prendre finalement les escaliers. Je ne veux pas rester coincée là-dedans et toute seule en plus. On me retrouverait sans vie, non ! Les marches me semblent une meilleure idée et en plus un peu d'exercice me fera le plus grand bien !

J'étais sur le point de monter quand on me rattrape par le bras.


— Où vas tu comme ça ravissante demoiselle ?


Je me retourne et je donne nez à nez avec celui que je voulais aller voir. Non ! Il est déjà sur le point de partir. Je suis dégoûtée ! Ni une, ni deux il m'embrasse d'un tendre baiser. Je le repousse délicatement après avoir savouré ses lèvres un maximum de temps nécessaire à ma frustration. On est quand même dans mon lieu de travail.


— Je voulais aller te parler !

— Ça devra attendre ce soir ma jolie ! Je n'ai pas un moment à moi de toute la journée. Il fallait venir ce matin ?

— Oui ! Mais je n'ai pas eu le temps !

— Ah oui ! Ta réunion ! Comment ça s'est passé ?

— On a rien appris de neuf, à part que mon nouveau patron est bien celui que j'imaginais, mon client fortuné.

— Ça n'a pas l'air de te réjouir ?

— Je ne sais pas quoi en penser... J'aimerais que tu me dises ce qui te chagrinait ce matin ? j'essaye tant bien que mal de savoir ce qu'il me cache.

— Mariana, ce n'est ni le lieu, ni le moment pour ça !


Peut être ! Mais j'ai envie de savoir ! Ce n'est pas un crime tout de même ?


— Je sais ! Mais je m'inquiète ! Tu comprends tout se bouscule dans ma tête !

— On en reparlera ce soir. Je dois y aller ! Mais ne t'en soucis pas trop ! J'ai espoir que ce n'est rien de grave ! Je t'aime ! m'expose t-il avant de me lancer un bisou et de disparaître.


Je ne sais pas si je dois être rassurée ou bien encore plus terrorisée...






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La fin est de plus en plus proche... Que va t-il se passer entre ces deux tourtereaux ?

Vendredi prochain sonne le clape de fin de la première partie ! J'espère que cette histoire vous plait toujours ?


A lundi pour la suite ! Bon week-end !

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DIS MOI OUI ! Tome 1 et 2Место, где живут истории. Откройте их для себя