CHAPITRE 129

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J'aurais peut-être dû écouter mes médecins et ne pas venir ici auprès de l'homme que j'aime. Il voulait que j'attende avant de m'infliger pareille épreuve. Ça me fend le cœur de le voir allonger dans ce lit sans bouger. Il est relié à plusieurs machines qui me font flipper davantage à chaque bip de celles-ci.

J'ai beau prier et supplier Dieu, rien y fait ! Il reste avec ses yeux clos. Les larmes ne m'ayant pas quittées depuis que je suis dans cette chambre, je renifle comme une cochonne. Puis, ma future belle-mère, je l'appelle ainsi car je suis convaincue que Madeira va se réveiller et me demander enfin ma main, décide de me laisser un peu seule avec son fils.


— Je vais aller me chercher un café, tu en veux un ?

— Non merci !


Je sèche mes yeux et commence à débiter n'importe quoi à l'amour de ma vie dans l'espoir qu'il se réveille pour me dire de me taire !


— Tu as vu dans quel état tu es ? Je ne peux rien faire pour toi, tu es le seul maître à bord !... Il faut que je t'avoue que j'ai fait des bêtises pendant que tu dors paisiblement, mais je ne te dirais rien, tu t'emporterais et tu finirais par me quitter !... Je suis impatiente de te présenter quelqu'un, on a refusé que je l'emmène te voir... Donc tu sais ce qui te reste à faire, tu dois te lever de ce lit qui n'est pas du tout confortable et venir avec moi deux étage plus bas...


Mais c'est plus fort que moi, mes yeux me picotent à nouveau et je ne peux m'empêcher de pleurnicher.


— Julio ! Je t'en prie, ouvres tes yeux ! J'ai besoin de toi ! Tes enfants aussi, surtout le petit dernier qui attend de pouvoir être dans tes bras. Aller ! Fais un petit effort !


Je m'allonge auprès de lui en faisant bien attention de ne pas obstruer le bon fonctionnement des appareils.


— Mariana ? Tu me fais mal !, je me réveille en sursaut.

— C'est bien toi ? Tu es réveillé ?

— Qui veux-tu que je sois ?

— J'ai eu si peur !


Je le touche de partout afin de constater qu'il est bien vivant.


— Tu as fini ?

— Oui ! J'ai eu si peur ! Je pensais que je t'avais perdu !


Je l'embrasse sur tout le visage. Il est éveillé, en vie ! C'est un vrai miracle et je vois dans ses yeux qu'il m'aime toujours autant !


— Si tu continues à te comporter de la sorte, je vais finir par le faire !, me menace t-il avec le sourire jusqu'aux oreilles.

— Épouse-moi ?

— Mariana ! Tu devrais retourner voir ton fils !

— Quoi ? Mais qui me parle ? Tu as entendu ?

— Mariana !, on me secoue.

— Mais quoi ?, je m'emporte en bousculant Madalena.


Oh non ? Ce n'était qu'un rêve... Je pleure à nouveau de déception. Ça me semblait si réelle ! Je suis dégoûtée ! Il faut qu'il se réveille, il n'y a pas d'autre solution ! Car sinon, je meurs avec lui. Mon cœur ne supportera pas de vivre sans lui... Il est déjà si meurtri !


— Désolée !

— Ce n'est pas grave ! Mais mon petit-fils doit mourir de faim !

— J'y vais !, je finis par quitter les bras de mon homme.

— Dès qu'il se réveille, je te préviens !

— Merci !


Je retourne dans ma chambre où m'attends les braillements de mon enfant. Il faut dire que j'ai un peu de retard. Il va mourir de faim si je ne lui donne pas tout de suite à manger.


— Tu en as mis du temps ?, me sermonne Gil.

— Je suis désolée !, Je m'étais endormie.

— Des nouvelles ?


Je fais non de la tête tout en donnant le sein à mon bébé.


— Il va se réveiller et te saouler encore pendant de nombreuses années, ne t'en fais pas !

— Que Dieu t'entende !

— Si ça ne te déranges pas, je vais aller faire un petit tour ! J'ai besoin de me dégourdir les jambes.

— Vas-y ! Ne t'en fais pas pour moi ! Je suis bien entourée !, je lui annonce alors qu'une infirmière entre dans ma chambre.

— Je ne serais pas long !

— Prends tout ton temps !


Après que j'ai fini de donner la téter à mon fils, je le regarde attendrie par les mimiques de son adorable petit visage. Il est trop chou ! Et je me remets encore à pleurer, si j'ai arrêté à un moment. Car j'ai l'impression que mon cœur pleure sans discontinue depuis ce matin.





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Et encore un petit chapitre, j'espère tout de même qu'il vous a plu ? 

J'espère que cette histoire vous plait toujours autant... Si vous avez des suggestions pour l'améliorer, n'hésitez pas à m'en faire part. 

Bon long week-end à tous ! Et à lundi pour la suite ! 

DIS MOI OUI ! Tome 1 et 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant