CHAPITRE 132

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Je suis épuisée et pourtant je ne trouve pas le sommeil. Je suis contrariée. Et je suis la seule responsable. Je me suis encore trompée ! Combien de fois, je vais encore faire la même erreur ? Tous les hommes avec qui je sors ne m'aiment pas vraiment, il ne veulent qu'être en couple. Comme si j'étais un bouche trou, en attendant qu'il trouve mieux ailleurs. J'en ai plus que marre qu'on joue avec mes sentiments.

Pourtant, je pensais, que c'était différent avec Madeira. J'y ai cru ! Je pensais réellement qu'il m'aimait plus que tout, mais pour la énième fois de ma vie, je me suis royalement trompée. Comment une tumeur peut exercer autant de pouvoir sur un être humain ? Cela me dépasse !

Voilà la responsable de mes malheurs, une maudite tumeur ! Qui l'aurait cru ?


— Toc, toc, toc... frappe t-on doucement à ma porte.


Ça doit être l'infirmière de nuit qui vient constater si tout va bien...


— Entrez !

— Ma chérie, comment tu vas ?, pénètre ma mère la première dans ma chambre, suivi de mon père.


Je suis surprise de voir mes parents et surtout à une heure aussi tardive. Comment ont-ils fait pour monter ? Les heures de visites étant terminées depuis longtemps maintenant.

Ma maman me prend dans ses bras et me serre très fort contre elle.


— Tu m'as terriblement manqué ma chérie !

— Toi aussi et papa également !, je me tourne vers celui qui admire mon enfant.


Et oui, je suis maman, moi aussi ! Et je pleure à nouveau. Pourquoi je n'arrive pas à me contenir ? Si je continue ainsi, je vais former une marre aux canards à force de sangloter de la sorte...


— Ma chérie, qu'est-ce-qu'il y a ?

— Rien maman ! Je suis juste heureuse que vous soyez là !


Mon père s'approche de moi et m'embrasse comme à l'accoutumé sur mon front.


— Il est magnifique, il ressemble à son père !, me congratule mon papa.

— Oui ! Tu as beaucoup de chance s'il devient comme son paternel ! Julio t'aime énormément et ferait n'importe quoi pour toi !

— Pourquoi dis-tu ça ?, je soupir alors qu'elle jette un petit coup d'œil rapide à son petit-fils.

— Il nous a appelé en fin de matinée afin de nous annoncer qu'il nous envoyait son jet privé afin qu'on soit à tes côtés.


Elle est sérieuse ? Il a fait ça ? Bien sûr, qu'il l'a fait ! Il pense vraiment à tout ! Il voulait que je sois entourée quand je m'apercevrais qu'il n'a jamais été amoureux de moi...


— On serait arrivé bien avant si on n'avait pas eu quelques soucis de voitures, poursuit ma mère. Mais rien de grave, on est là maintenant ! Par contre, toi tu m'inquiètes, qu'est-ce-que tu as mon cœur ? Tu devrais être la femme la plus heureuse de la terre et au lieu de ça, tu sembles plus bas que terre... Dis moi ce qui te chagrine ?

— Je... Il... je bégaye sans trop savoir comment dire à ma mère, que le père de mon enfant a cessé de m'aimer.

— Mariana, ma fille ! Tu ne peux pas te mettre, dans un état pareil, sans nous donner d'explications ! Qu'y a t-il ?

— Julio ne m'aime plus !, je débite d'une traite comme si cela allait me faire moins de mal qu'en décortiquant les syllabes.

— Qu'est-ce-que tu me racontes ? On vient de le voir et il m'a semblé très épris de toi. Il me semblait par contre très inquiet à ton sujet et également pour votre enfant... Tout va bien ?


Maintenant, elle me prend pour une folle. Comment ça, elle pense qu'il est toujours amoureux de moi ? Et comment, peut-elle être aussi sûre que c'était de l'inquiétude et non simplement de l'anxiété concernant sa propre vie ?


— Maman, je sais ce que je dis ! Il n'a plus cette flamme dans les yeux quand il me voit !

— Ma chérie, il retrouvera ce grand amour qu'il avait envers toi ! Laisses lui du temps ! Il vient de se faire opérer du cerveau, ce n'est pas rien !

— Je sais ! Mais si c'était irréversible ?

— Tu crois sincèrement qu'il peut cesser de t'aimer ?

— Je ne sais plus quoi croire !, je dis complètement démunie.

— Saches qu'il m'a semblé toujours aussi amoureux que la fois où vous êtes venus nous voir avant ton départ pour le Brésil. Il était chagriné de ne pas avoir été à tes côtés pour la venue au monde du petit Julio.

— Et je le comprends ! Moi, non plus, je n'ai pas été présent à ta naissance et je le regrette amèrement !, confirme mon père, les mots de ma mère.

— Il s'en veut beaucoup de t'avoir laisser partir, tu sais ! Il nous a même demandé pardon de t'avoir fait autant souffrir ! Mais que maintenant, il comptait bien se racheter et faire le nécessaire pour que tout cela n'arrive plus jamais ! C'est pourquoi, je ne comprends pas ton désarroi ma chérie ?


Si ma mère dit vrai... Alors Madeira m'aime toujours ! C'est moi, qui me suis encore inventée des films ! Demain, dès la première heure, j'irai le voir et je mettrai tout ça au clair ! Je ne dois plus penser qu'à moi, il y a mon fils que je dois protéger de tout malentendu.


— Monsieur et Madame Pinto, nous devons y aller !, chuchote Gil en entrouvrant la porte de ma chambre.

— Nous arrivons !, stipule mon papa avant de s'adresser à moi. On va dormir et on revient demain dans la matinée, ma puce !


Ma mère me serre à nouveau dans ses bras.


— Prends soin de toi et laisses à ton homme un peu de temps de se remettre !

— Oui maman ! Je vous aime !

— Nous aussi ma chérie ! Reposes toi !


Et ils s'en vont me laissant seule avec mon bébé qui ne s'est même pas réveillé. Il ne ressemble pas à son père, Madeira a un sommeil très léger. Un moindre bruit le réveillerait, pas mon fils ! Dans ce domaine, il s'apparente plus à moi ! Du moins quand le sommeil est là !





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Et voilà, qu'en pensez-vous ? Je sais, il est court ! LOL

J'ai fait beaucoup d'efforts sur ma nouvelle histoire (ABEL ET LA BÊTE) pour vous concocter des chapitres un peu plus long, j'espère y réussir et que ça vous convient...

Bonne semaine et à très vite pour la suite !

DIS MOI OUI ! Tome 1 et 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant