DIS MOI OUI ! Tome 1 et 2

CHAPITRE 69

— A demain Mariana ! Patricio ! Nous salue mon client en reprenant son esprit avant de s'élancer vers les ascenseurs.

— Merci ! je susurre à peine.

Je doute qu'il m'ait entendu.

— Il ne fallait pas vous déranger pour moi ! insinue Gil qui m'a vu par toutes évidences embrasser l'homme au beau fessier.

— Ne commences pas à te faire des films ! Tu m'as promis d'arrêter avec ta jalousie maladive ! je lui fait rappeler sa promesse de la veille.

Mais il n'en écoute rien.

— A plus tard ! me dit t-il avant de se précipiter à son tour vers le monte charge impitoyable, même pas il me laisse lui expliquer.

— Gil ! j'essaye encore de le retenir mais il ne se retourne pas et file tout droit.

Je prends tous les paquets offerts par Madeira, non Julio, bref, je les prends tous et les empile derrière le comptoir à l'abri des regards indiscrets. J'ai décidé de ne pas me prendre la tête avec les enfantillages de mon mec. Quand il se sera calmé il reviendra !

Entre temps je décide d'annoncer à mon ami la surprise que je lui réserve.

— Je veux t'aider pour ton mariage et je me disais que je pourrais t'aider financièrement à financer l'achat de la jolie bague que tu n'arrêtes pas de reluquer sur ton smartphone depuis quelques jours.

— Non Mariana ! C'est très gentil à toi mais je ne peux pas accepter ! Tu dois avec tes gains réaliser tes rêves ! C'est une chance pour toi, ne la gâche pas en voulant aider les autres... Penses à toi !

— Que crois tu que je fais ? C'est en pensant à moi et à tes yeux toujours rivés sur ce téléphone qui me fond t'offrir ce cadeau. Je ne veux pas que mon nouvel ami devienne aveugle à force de fixer cet écran, je ne pourrais plus me voir en face !

Au début je me demandais qu'est ce qu'il regardait avec autant d'intensité dans le regard puis hier j'ai découvert que c'était un bijoux et pas n'importe lequel, c'était la fameuse bague de fiançailles. Je veux pourvoir l'aider, il le mérite après tout ce qu'il a fait pour moi.

— Mariana ?

— Patricio ! Laisses moi réaliser ton rêve ! Ça me soulagera lorsque je prendrai du plaisir à Hawaï, en train de bronzer sous un soleil de plomb avec pour seul horizon les dunes de sable et l'océan.

Bon Hawaï n'est pas du tout une destination de rêve pour moi. Mais si ça peut le faire reconsidérer les choses alors j'aurais tout gagné ! Le paradis pour moi c'est plutôt l'Indonésie ou le Taj Mahal en Inde... Voilà ce qui me ferait vibrer de plaisir !

— Je ne peux pas !

— Tu veux lui offrir ce bijou ou pas ?

— Bien sûr mais il coûte une vraie fortune !

— Ça tombe bien, je viens de recevoir un très beau pactole ! je lui souris.

— Mariana ! Ce n'est pas amusant, il s'agit d'un mois de salaire, ce n'est pas rien !

Que faut il que j'invente pour qu'il accepte de bon cœur ?

— Pati ! je le surnomme mais ça n'a pas l'air de lui plaire. Tu as été là pour moi depuis mon arrivé dans ce lieu, tu m'as aidé avec ce terrible engin, je lui montre de la main mon ordinateur, tu m'as trouvé un logement sensationnel et tu es devenu mon confident... je lui remémore tout ce qu'il a fait pour moi dans l'espoir qu'il accepte mon cadeau. Laisses moi te remercier comme il se doit, s'il te plaît ? je le supplie en lui faisant la moue.

Généralement, personne n'arrive à me dire non lorsque je fais la mine du chien battu, je croise les doigts derrière mon dos pour que cela fonctionne encore...

— Ok ! Tu as gagné ! Mais saches que c'est moi qui ai de la chance de t'avoir rencontré ! Tu es quelqu'un de génial !

— Je te retourne le complément !

C'est vrai quoi ? C'est l'homme le plus chouette que j'ai pu rencontré. Il est à l'écoute et donne de merveilleux conseils sans rien demander en échange. Un véritable ami !

Il s'approche de moi et me fait une bise sur la joue tout en me remerciant.

— Merci de tout cœur !

Il est tout intimidé, c'est trop, trop choux ! Mais sa gêne s'amplifie quand il croise le regard de mon homme qui est rouge de colère. Je ne sais plus quoi faire avec lui ? Il s'emporte au moindre bisou, attention, ou regard qu'un autre homme pourrait me faire ? Où est passé la promesse qu'il m'a faite hier ?

A peine arrivé, Gil repart direction les ascenseurs. Comment peut-il ne pas avoir peur de cette machine infernale qui n'en fait qu'à sa tête ? Non, la bonne question est, comment peut il ne pas avoir confiance en moi ? Je n'ai jamais rien fait pour qu'il doute ainsi... Quoique ? Pourquoi je lui ai avoué que j'aimais les fesses bien rebondies ? Je suis sûr que c'est cet aveu qui le met dans tous ses états !

— Qu'est ce que tu attends ? Vas le rejoindre ! me somme Pati.

Et j'obéis et file derrière mon homme qui me tourne le dos encore et encore.

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J'espère que ce petit chapitre vous a plu ? Promis le prochain sera un peu plus long !

Mais pour ça, il va falloir attendre vendredi...

Bon mercredi !