CHAPITRE 109

1.6K 195 1
                                    

Un mois s'est écoulé et je n'arrive toujours pas à me défaire de cette horrible douleur au plus profond de moi. Plus les jours passent et plus je me sens faible et irritable. Je ne fais rien de bon ! Je n'arrive pas à me concentrer sur mon travail comme il se doit. J'ai beaucoup de mal à me lever tous les matins. Heureusement, que j'ai un patron très gentil qui ne m'oblige pas à pointer tous les jours. Il a confiance en moi et me demande juste de faire mon travail de mon mieux, même si ça doit être de chez moi.


— Mariana ! Debout ! me somme ma meilleure amie de me lever.


Mais je n'ai aucune envie de le faire. Je suis bien ici, au chaud sous la couette. Mon boulot peut attendre.


— Pourquoi tu t'acharnes à vouloir me lever aussi tôt ? je proteste à ma manière.

— Car je ne te reconnais plus ! Tu n'as jamais été la fille à arriver à l'heure au travail mais là, tu abuses !


Je n'ai pas besoin d'être à l'heure si je travail de la maison. Mais en quelle langue faut-il lui dire ! Et ce n'est même pas vrai, j'ai jamais été en retard ! Bon, sauf une ou deux fois, mais c'était la faute à mon réveil ou au mec qui a passé la nuit avec moi et qui a oublié de me réveiller.


— Je n'ai pas envie !

— Justement ! Ce n'est pas dans tes habitudes !

— Si ! Rappelles toi ?

— Non ! Même quand tu n'avais pas envie d'aller bosser, tu y allais tout le temps !

— Silvia ! On va être en retard ! crie Bastien de l'autre côté de la porte.

— Viens m'aider à la convaincre de se lever ! s'adresse t-elle à lui.


Non ! Elle n'a pas fait ça ? Elle vient de demander de l'aide à son chéri pour me sortir du lit. Alors là, c'est une première ! Elle a décidé de gâcher ma journée ?

La porte de ma chambre s'ouvre et monsieur parfait vient à la rescousse de sa dulcinée.


— Tu es sûre ? Tu veux que je me mêle de vos affaires ? demande t-il confirmation avant d'intervenir.


Il croit que quoi ? Qu'il est plus fort que mon amie. Il pense arriver où Silvia a échoué à plusieurs reprises ? Il peut se mettre le doigt dans l'œil avec son air de tout puissant. J'ai déjà donné !


— Oui ! Je ne sais plus quoi faire ! donne son accord mon ex meilleure amie.


Je me cache sous la couverture et fais comme si il n'existait pas. Ce n'est pas un mec qui va me faire sortir d'ici. C'est ma vie et j'en fais ce que je veux, qu'en déplaise aux autres. Si ils ne sont pas contents, ils ont qu'à disparaître de ma chambre.


— Terminé de penser à monsieur le milliardaire ! m'annonce t-il avant de m'enlever ma couette. Ah ! crie t-il de surprise en apercevant mon mini short qui me sert de pyjama. Il fallait me le dire que tu étais en manque ! Ok ! Si tu veux je reste couché avec toi ? s'allonge t-il à mes côtés.

— Eh ! Ça ne va pas ! je hurle en me levant d'un bond.

— Je ne t'ai pas demandé de te la faire ! le gronde Silvia mais celui-ci n'y prête même pas attention et me regarde d'un air plus que satisfait.


Ok ! Il a réussi à me faire lever mais qui lui dit que je ne vais pas y retourner après qu'il soit parti ? Il est en retard en plus !


— Tu n'avais pas un rendez-vous ce matin ? je lui rappelle l'heure.

— Si ! Mais tu sais ce qui a de bien quand on est patron ? C'est que personne ne vous réprimande de cinq ou dix minutes de retard. A l'inverse de toi qui doit transmettre des comptes à ton employeur, qui doit t'attendre depuis deux petites minutes !


Oh ! Merde ! J'avais complètement oublié ! Jo est là ! Et il a convoqué tout le personnel de la fondation à une réunion qui a lieu... Je regarde l'heure et je suis soulagée de voir que ce n'est que dans une heure.


— Alors ? Tu comptes retourner te coucher ?

— Non ! Tu as gagné ! Fiches le camp de mon lit !

— Avec plaisir ma jolie ! A ce soir ! Passes une bonne journée ! me sourit t-il de toutes ses dents.


Ce qui me donne une grosse envie de le gifler. Ce mec n'a pas de limite ! Il ressemble beaucoup à celui que je veux oublier. Ils pensent que tout leur est permis et qu'on leur doit tout ! Mais ils se trompent !


— Eh ? C'était quoi ça ? lui demande Silvia alors qu'il quitte ma pièce.

— Tu voulais qu'elle se lève ? Mission réussit ! Maintenant on va pouvoir aller travailler !

— Ne te défiles pas ! On n'en a pas encore fini ! lui court-elle après dans le couloir.


Quant à moi, une fois seule je m'allonge de tout mon corps sur mon lit qui s'apparente plus à une porcherie qu'à un lieu où l'on dort. Et en regardant le plafond je me surprends à parler aux murs.


— Tu vois ce que je suis devenu par ta faute ? Oui ! C'est entièrement de ta faute ! Tu es le seul responsable de mon mal être ! Comment as tu pu me laisser partir sans rien dire ? Et encore moins venir me récupérer, m'appeler ou simplement prendre de mes nouvelles... un petit message aurait fait l'affaire ! je conclus mon speech en larmes. Ressaisies toi Mariana ! Tu ne vas quand même pas laisser un homme te gâcher la vie ! Tu mérites bien mieux que ça !


Voilà maintenant que je me parle à moi même. Il est plus que temps que je me reprenne en main, et je vais commencer dès maintenant !

Prendre une douche et me pouponner comme il se doit pour affronter Jo. Je ne veux pas qu'il me voit dans cet état pitoyable, une vraie loque ! Je vais faire en sorte que tout le monde voit l'authentique Mariana, une femme forte et déterminée à aller bien ! Je n'ai pas besoin d'un Madeira dans ma vie ! Non !





***********************************************************


Je sais, j'ai mis un temps fou à vous mettre ce chapitre mais il faut dire que je n'ai pas eu vraiment le temps. 

J'espère qu'il vous a plu ? 

A très vite pour la suite... 

DIS MOI OUI ! Tome 1 et 2Nơi câu chuyện tồn tại. Hãy khám phá bây giờ