DIS MOI OUI ! Tome 1 et 2

CHAPITRE 60

— Arrêtes de regarder ce téléphone ! me réprimande Patricio.

J'ai envoyé un message à Gil avant de prendre mon service et depuis rien. Ça fait tout de même plus de deux heures, il aurait pu m'envoyer un petit mot me disant qu'il va bien et que je lui manque aussi. Mais non ! Donc je recommence avec mes doutes et mes préoccupations... Et ça me gâche encore ma matinée !

— Il doit être occupé ma jolie !

— Trop occupé pour m'envoyer un message ? je m'énerve contre mon ami qui prend la défense de monsieur Padre depuis des heures maintenant.

— Tu sais nous les hommes, nous ne sommes pas du genre à aimer communiquer, on préfère agir...

— Tu ne me rassures pas là ! j'explose en me demandant ce qui empêche l'homme de ma vie de me téléphoner.

Quant à mon collègue, il se met à rire à gorge déployée.

— Je ne vois pas ce qui a de drôle ?

— Ta tête ! Vous les femmes vous pensez toujours au pire, jamais ça ne te viendrait à l'idée qu'il soit tout simplement endormi ?

— Endormi ? Non !

— Pourtant tu m'as dit qu'il s'était couché tard !

Comment je n'y ai pas pensé. Mon ami est très perspicace quand il veut. Il cerne très vite les gens, bien mieux que moi.

— Oui tu as peut être raison, il m'a envoyé un message vers 3h30 comme quoi il allait enfin se couché alors qu'il devait se lever à 6h du matin. Tu as certainement raison...

— Si il est un peu comme moi, c'est ce qu'il fait ! atteste Patricio en bâillant.

Il faut dire que notre nuit a été courte également. Moi et mon compère de travail, on a passé une bonne partie de la nuit à démêler le vrai du faux en ce qui concernait nos deux autres colocataires. Il fallait les voir hier soir au restaurant, le propriétaire des lieux a presque voulu nous mettre dehors tellement ces deux là se chamaillaient comme des gamins. Pourquoi ? On n'en sait rien !

On a essayé de refaire le chemin à l'envers et rien est revenu à Patricio. Vendredi après la soirée à Albufeira, ils sont rentrés très content de leur nuit et le lendemain, ils étaient déjà comme chien et chat a constaté Patricio. Donc j'ai conclu que Bastien et Silvia avaient tout simplement couché ensemble, mais pour mon collègue c'est impossible vu qu'il n'a rien entendu !

— Je n'aime pas la tête que tu fais !

— Quelle tête ?

— Celle qui manigance quelque chose !

— Non ! Je suis certaine que nos deux amis ont couché ensemble !

— Non ! Tu délires !

— Écoutes ? Tu avais beaucoup bu, tout le monde était ivre ou presque, tu t'es couché et tu t'es endormi et eux se sont envoyés en l'air ! Ce n'est pas plus compliqué que ça !

— Non, je suis sûr qu'il y a une autre explication !

— Laquelle ? On y a réfléchi toute la nuit et la seule solution plausible c'est celle-ci.

Il n'est toujours pas d'accord je le vois dans ses yeux mais il n'a pas d'autre réponse à me donner. Il faut que je tire les vers du nez de mon amie en rentrant ce soir. Elle ne va pas s'en tirer si facilement, non, pas comme hier ! Son mal de tête ne dure jamais plus d'une nuit avec elle, elle va m'entendre et surtout elle va tout me déballer, je m'en fais la promesse.

— Ton beau et séduisant client arrive à grandes enjambées, m'informe de la venue de Madeira mon collègue qui a cessé de me faire la tête.

C'est ce que j'apprécie le plus chez lui, il ne se met pas en colère et n'est pas rancunier. C'est un chouette type !

— Merci ! je lui souffle de m'avoir prévenue.

— Mademoiselle Pinto, êtes vous prête ?

— Oui, laissez moi seulement prendre mes affaires ?

— N'oubliez pas de quitter ce gilet plus qu'horrible ?

Je m'exécute. Je quitte donc le vêtement à l'effigie de l'hôtel, puis prends mon sac sans oublié deux copies de mes histoires pour enfants. Silvia m'a transmis le message que celui-ci voulait découvrir mes écris et mes dessins.

— Vous venez ? me presse Madeira.

Dans la précipitation, je laisse tomber un de mes livres à terre. Patricio le ramasse et se demande à son visage qu'est ce que c'est. Mais je n'ai pas le temps de lui expliquer, mon client étant déjà loin. Je lui prends des mains et cours derrière monsieur le grand fortuné.

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J'espère que ce chapitre vous a plu ?

A vendredi pour la suite...

Bon mercredi ! Bisous