CHAPITRE 57

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— Excuses moi !


C'est tout ce que j'ai trouvé. Je ne sais plus quoi inventer pour me faire pardonner. Je n'arrête pas de me comporter comme une idiote en sa présence, il va finir, si ce n'est pas déjà fait, par me détester et me quitter sans rien dire.


— Pourquoi ?


Pourquoi ? Il est stupide ou quoi ? Comment peut-il me demander ça après ce que je viens de lui faire ? Je retire ce que j'ai dit c'est lui le fou pas moi !


— Pour t'être comportée comme une enfant gâtée ? poursuit -il. Pour t'être ridiculisée encore une fois ? Pour avoir dragué ce pauvre docteur ? Ou pour ta stupidité ? me sort-il contrarié.


Je l'ai bien mérité mais il a tort sur un point, je n'ai pas séduit le monsieur qui croyais tout savoir. Non ! Il était mignon mais ça s'arrête là ! Il n'est pas du tout ce que je recherche chez un mec. Je n'aime pas les personnes trop sûres d'elles ! Et en plus mon cœur est déjà pris même si cela m'ennuie énormément ! Car je suis certaine que la souffrance m'attend au bout comme à chaque fois !


— Pour tout ça et j'en passe ! Mais je n'ai pas dragué le médecin ! j'affirme dans l'espoir qu'il me pardonne.


Mais c'est peine perdue ! Il ne me croit pas. Il me tourne le dos et ne dis pas un mot, son silence en dit long. Il m'en veux, et je ne peux pas lui en vouloir. Je ferais de même si j'étais à sa place ou pire me connaissant...

Je tente le tout pour le tout et lui annonce :


— Ok ! J'ai merdé ! Mais il faut me comprendre ? J'étais certaine que tu m'avais laissé en plan, là toute seule !

— Comment as tu pu croire une telle chose ?


Enfin il me reparle.


— Moi c'est ce que j'aurais fait si tu m'avais vomi dessus à plusieurs reprises... Et tous les sales coups dont je suis la seule fautive.

— Alors tu n'as aucune confiance en moi ? stipule t-il nerveusement.

— Si !... Non pas vraiment, je confesse.

— Mariana ? Que dois je faire pour te prouver mon amour ?


Et zut ! Maintenant il se sent mal par l'évocation de ma peur. Ce n'est pas ce que je voulais, mais ça l'avantage de me confirmer qu'il est bien amoureux de moi. Seul une personne éprise peut s'inquiéter d'autrui comme il le fait en laissant de côté son ressentiment, sa colère...


— Rien ! Tu viens de me le montrer.

— Comment ?

— Gil, je t'aime ! Mais je dois te dire que j'ai peur de mon amour pour toi. Jamais je n'ai éprouvé pour quelqu'un ce sentiment aussi intense, et ma crainte c'est que lorsque je vais me réveiller que tu ne sois plus là... Je ne veux plus souffrir pour un homme et surtout pas à cause de toi ! je lui livre mes angoisses mais pas sans appréhension.

— Attends moi ! me dit-il tout en s'éloignant de ma vue.


Comment peut il me faire ça encore une fois ? Je viens de lui dévoiler mon cœur et c'est tout ce que ça lui fait. Je suis dépitée ! Je ne pensais pas ça de lui, non, pas du tout ! Je croyais qu'il allait me conforter, me rassurer, m'avouer qu'il serait toujours là pour moi ! Je me suis encore fait avoir ! L'amour c'est vraiment de la grosse connerie, ça ne sert qu'à vous faire du mal !

Je me lève car je suis toujours à terre, avec les larmes aux yeux, je me demande quoi faire, aller le retrouver sur son bateau ou bien prendre la direction inverse et disparaître... Je suis complètement déboussolée !


— Tu n'écoutes jamais ce que je te dis ! Tu n'en fais qu'à ta tête ! me crie Gil dessus de derrière mon dos mais pas méchamment.

— Tu pars et me laisses toute seule ! Que veux tu que je fasse ? j'essaye de me justifier.

— Que tu m'attendes sagement ! Mais c'est très difficile à ce que je vois pour toi ?

— Je suis désolée ! je m'excuse encore et encore.


Je ne fais que ça ! C'est désolant ! Il faut vraiment que j'apprenne à lui faire confiance ou sinon je vais droit dans le mur !


— Saches que j'ai tout entendu tout à l'heure, je cherche seulement un moyen de te faire comprendre que tu n'as aucune raison de t'inquiéter de la sorte, je t'aime et je n'ai pas l'intention de disparaître. Oui, je ne suis pas d'ici mais je te promets que notre amour ne s'arrêtera pas le jour de mon départ pour le Brésil. Tu es bien trop importante à mes yeux, tu n'es pas une passade dans ma vie, tu en fais partie et je compte bien te le prouver, même si pour cela je dois me ridiculiser... s'empresse t-il de déclarer.

— Toi te ridiculiser ? Jamais ! Tu es bien trop parfait !

— Personne n'est parfait ma belle ! Mais bon, arrêtons de parler de choses qui fâchent et allons déguster ce délicieux pique-nique en bord de mer, me montre t-il la panier et mon sac resté sur le bateau.


Voici pourquoi il m'a laissé, il devait récupérer ces choses là dans le voilier et moi encore comme idiote je me suis fait des films... Une sotte, voilà ce que je suis !


— Oui, allons y ! Je meurs de faim !

— J'appelle quelqu'un et je suis tout à toi, me prévient-il en s'éloignant un peu.


Après deux petites minutes il revient vers moi et main dans la main nous quittons le majestueux port de Vilamoura.



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Demain un nouveau chapitre !

J'espère que celui-ci vous a plu ?

A demain !


DIS MOI OUI ! Tome 1 et 2Where stories live. Discover now