DIS MOI OUI ! Tome 1 et 2

CHAPITRE 17

— Que voulez vous savoir ?

— Ce que vous faites dans la vie, par exemple ? Pourquoi êtes vous venu dans notre pays ?

— Êtes vous marié ? cri de détresse qui sort de la bouche de Silvia.

Si elle voulais être discrète, c'est loupé ! Je pense tout comme moi, qu'il a saisi l'allusion... Il faut dire que depuis le début du dîner elle fait tout pour avoir ses faveurs, lui faire comprendre qu'il est un homme merveilleux et qu'elle en ferait bien son quatre heure, voire plus...

Ses regards plus qu'insistant, sa manière de se mouvoir, son sourire béat qui ne l'a pas quitté depuis le début du repas et ses petites manies d'enrouler à son doigt ses longs cheveux n'y trompent pas ! Seul un aveugle ne saisirait pas les intentions de la jeune demoiselle en détresse d'amour...

— Non, je ne suis pas marié ! Et je n'ai pas l'intention de l'être un jour... précise t-il.

— Et pourquoi ?

— Car le mariage n'est pas pour moi ! J'aime ma vie de célibataire, sans attache !

Déçue elle me regarde l'air de dire, vous faites bien la paire !

Attention ! Ne dit rien de telle ? Il n'a pas besoin de connaître toute ma vie non plus ! Je lui jette mon plus mauvais et méchant regard en espérant qu'elle comprenne qu'elle doit se taire...

— Je suis dans l'immobilier ! nous informe t-il avant que Silvia n'ouvre sa bouche. Je suis au Portugal pour investir...

— Vous devez être très, très riche pour faire ça ? stipule Silvia un peu ivre je crois.

Concentrée sur mon assiette pendant qu'elle déballait sa vie, je n'ai pas vu ce qu'elle a bu. Silvia est une femme qui ne supporte pas beaucoup l'alcool, deux verres suffisent à lui faire perdre la tête...

— Oui en effet ! Mais vous savez une partie de mon entreprise est côté en bourse donc je ne suis pas vraiment seul maître à bord... Je dois des comptes à mes actionnaires ! Malheureusement...

— Mais vous êtes majoritaire ? je demande.

— Oui, avec mon frère et ma sœur... Nous possédons à nous trois, soixante dix pourcents de l'entreprise...

— J'en conclu que c'est une affaire familiale ? Vous l'avez hérité de votre père ?

— Oui, il y a quatre ans de ça... Mais parlons d'autre chose, vous voulez bien ? Je n'aime pas beaucoup parler de moi... Si on traitait du sujet pour lequel nous sommes là ? Je hoche la tête et il continue. J'organise une soirée privatif dans ma suite dans une dizaine de jour, le dimanche avant mon départ, les invitations sont prêtes, nous seront une centaine de personnes. J'aimerais voir avec vous si vous pouvez faire en sorte que cette soirée soit un succès...

Je vais faire de mon mieux... J'ai déjà organisé des soirées pour mes amies et également pour les 25 ans de mariage des mes parents et ça été de vraies réussites... Mais est-ce que je vais savoir et faire en sorte que cette fête soit grandiose comme aime les gens fortunés... Rien est sûr !

— Je veux des amuses bouches typiquement portugaises mais avec une pointe d'originalité et de modernisme... Connaissez vous un traiteur ou un cuisinier capable de me réaliser ça ? poursuit-il.

— Je sais que le cuisinier du restaurant de l'hôtel a déjà fait ce genre de soirée, je pourrais lui demander si il peut vous produire un assortiment afin de voir son travail ?

Oui quand il m'a parlé d'un repas dans sa suite, je me suis renseignée auprès de Patricio qui m'a avoué que généralement pour ce genre d'événement, l'hôtel faisait appelle à ses propres ressources, cuisinier, fleuriste, décorateur privé...

— Excellente idée ! Ce midi j'y ai plutôt bien mangé...

— Oui moi aussi !

— Je voudrais également que vous voyez avec le personnel adéquat pour que ma suite soit débarrassé ce jour là des meubles imposants qui ne serviront pas pour la fête que je veux donner... il s'arrête réfléchissant à ce qui manque. Et je voudrais aussi que vous organisiez toute la décoration que je veux simple mais pétillante !

— Je vais faire de mon mieux... je promets d'une toute petite voix.

— J'ai confiance en vous ! Vous allez y arriver !

— Oui aucun doute là dessus ! affirme mon amie qui s'était abstenue de nous interrompre tout ce temps.

J'aimerais avoir ce n'est ce que la moitié de la confiance qu'ils me portent...

— Bon je crois qu'on en a fini avec ce sujet, finissons nos desserts ? Si vous avez le moindre doute ou la moindre question, n'hésitez pas à m'en faire part... Sinon on fait un petit point sur le sujet dans trois jours, ça vous va ?

— Oui ! Pas de souci !

Nous dégustons dans un silence religieux, nos assiettes de crème au chocolat surplombées d'un moelleux au caramel... Un délice !

Puis nous quittons ce magnifique endroit, un peu trop guindé à mon goût.

— Je vous dépose ? nous propose Madeira.

— Oui ! Avec plaisir ! annonce Silvia enchantée par la proposition.

Moi j'aurais préféré qu'il ne sache pas où me trouver... Pas que je n'apprécie pas sa compagnie, la soirée s'est plutôt bien passée si on oublie le déballage de ma vie par mon amie... Il a l'air d'être quelqu'un de plutôt simple malgré sa fortune...

Tout le trajet je l'ai fait en regardant vers la vitre et pensant au travail qui m'attendait dans les jours qui suivent... Je n'ai rien entendu de la conversation entre Madeira et Silvia, trop angoissée de ne pas être à la hauteur de la tâche...

— Redescends de ton petit nuage Mariana... On est arrivée ! me crie mon ex amie ou pas...

Finalement, je crois qu'elle a rien fait de mal... D'accord elle en a trop dit mais que voulez vous ? C'est Silvia ! Je crois qu'elle aurait tout fait pour plaire à cet homme... Et l'alcool ne l'a pas aidé... La boisson lui a fait dire des choses qu'elle aurait habituellement tues... Donc attention avec l'abus d'alcool, surtout si vous êtes quelqu'un comme ma copine...

Je descends de la voiture et je retrouve mon lit avec grand plaisir, cette journée a été trop imprévisible et interminable... Je suis complètement vidée !

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Et voilà j'espère que ces deux chapitres vous ont plu ?

N'oubliez pas de me le dire et de voter !

Profitez bien de votre jour de congé...

A très vite pour la suite... pas avant vendredi ou samedi.

BYE