CHAPITRE 62

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Je regarde mon téléphone dans l'espoir qu'il sonne mais rien, pas un message, pas un appel de toute la journée ! Il a intérêt à avoir une bonne explication quand je l'aurais en face de moi car sinon je ne donne pas cher de ses coucougnettes.


— Il ne t'a toujours pas appelé ?

— Non Patricio et je pense qu'il ne le fera pas !


Je range mon appareil dans mon sac et m'accroche au bras de mon ami. Et tous les deux ainsi attachés nous marchons jusqu'à l'appartement.


— Tu es le seul homme de bien sur cette planète, j'espère que tu en es conscient ! Ta fiancée peut se faire du soucis ! je plaisante, car j'aime beaucoup l'embêter, il n'aime pas qu'on lui fasse des compliments, mais pourtant je pense chaque mot.


Patricio est un homme bien qui se soucie de son entourage. Il n'est pas centré que sur lui même et de nos jours c'est une qualité très rare chez une personne. Si chaque être humain se concentrait davantage sur les autres que sur leur propre nombril, la vie serait bien plus belle et intéressante.


— Arrêtes tes bêtises !

— Ce n'est que la vérité ! J'aimerais que les hommes que je fréquente soit un peu plus comme toi !

— Je suis unique ma jolie ! en rigole t-il.

— Et tu ne sais pas à quel point !


Il est vraiment unique en son genre ! Quel homme de nos jours pourrait supporter ce que lui inflige sa copine ? Aucun ! Ils partiront tous en courant à l'annonce de la nouvelle ! Nul mec attendrait le mariage de nos jours pour batifoler avec celle qu'il aime, non, aucun ! Patricio est une perle rare que toute femme aimerait avoir sous la main afin de montrer à leur mari, amant, petit ami ou copain... que les hommes biens existent encore. Mais pas pour tout le monde malheureusement...


— Aller ! Il va t'appeler ! essaye t-il de me rassurer.

— Oui ! Mais je ne sais pas si j'aurais envie de l'écouter...

— Tu feras au moins l'effort de connaître son excuse !

— Pas une excuse sera valable à mes yeux !

— Tu es très rancunière, je sais. Mais tu l'aimes, donc tu entendras ce qu'il a à te dire !

— Seulement si il est sur son lit de mort !

— Ne rigole pas avec ça ! me sermonne t-il. Tu ne sais pas où il est et comment il est ? Il pourrait être malade, tu n'en sais rien !


Gil malade ? Non, ça c'est pour moi ! Les problèmes sont toujours dirigés vers moi, pas vers mes petits amis et ça depuis toujours.


— Ok ! j'abdique, ne voulant pas entrer en conflit avec le seul mec bien de ma vie, en dehors de mon père bien sûr. Dis moi quelle tenue mettre ce soir pour mon rencard avec monsieur qui se croit tout permis ? je change de conversation.

— Après toi ma jolie ! Il m'ouvre la porte d'entrée du grand bâtiment dans lequel nous vivons.


J'entre dans l'immeuble et il me suit de près.


— Il t'emmène où déjà ? me demande t-il alors qu'on attend l'ascenseur.

— Je n'en ai pas la moindre idée !

— Mets une jolie robe, ça marche à tous les coups !

— Je n'en suis pas si sûr... Et si on va courir un marathon ?

— Dans ce cas là, je pense qu'il t'aurait averti !

— Je m'attends à tout d'un homme qui ne me laisse pas le choix !


Il me sourit, l'air de dire qu'est ce que tu me racontes ? Puis nous entrons dans la machine infernale. Je déteste ce genre d'engin ! Heureusement que celui-ci ne dysfonctionne pas comme celui de l'hôtel.


— Je ne plaisante pas ! je garde mon sérieux.

— Je pense qu'il ne voulait surtout pas que tu refuses son invitation. Ça doit être déroutant pour lui d'être ici, tout seul, sans compagnie...

— Il a qu'à appeler ses amis ! je crie surprise par la montée impromptu de l'ascenseur.

— Ses amis ? Il ne doit pas en avoir par ici... Des connaissances peut être et encore...

— Je ne peux pas être à sa disposition vingt quatre heures sur vingt quatre, j'ai une vie après le boulot !

— Et si il te trouvait un boulot dans sa fondation, tu ne dirais pas non ? Alors arrêtes de te plaindre !

— Parlons en du soit disant travail dans son empire, il ne m'en a pas reparler depuis des lustres !

— Et tes bouquins ?


Oui, j'ai tout avoué à Patricio sur ma passion pour l'écriture et le dessin. Il n'en croyait pas ses oreilles. Il ne pensait pas qu'une femme comme moi, pouvait se poser et écrire des livres pour enfants. Il me voit comme quelqu'un de speed, qui doit toujours être en action mais il s'est bien trompé à mon sujet...

Bon ! Mais au sujet de Madeira, il a certainement raison. Monsieur le grand milliardaire est au petit soin avec moi dans beaucoup de domaines. Il m'a permis de rentrer chez moi lorsque j'étais malade, s'intéresse à ce que je fais et ce que j'aimerais faire de ma vie. Mais il me promet tant de choses, va t-il tenir ces engagements, rien est sûr...


— Ok, tu as gagné !


Il faut bien que je lui laisse le bénéfice du doute, qui c'est ? Julio après m'avoir énervé et exaspéré, va peut-être réaliser mes rêves...

Les portes de l'ascenseur s'ouvrent enfin et nous nous précipitons vers notre nid douillet. J'ai hâte de m'allonger dans mon lit, ce n'est ce que dix petites minutes, non, j'ai une bien meilleure idée, un bon bain bien chaud. Oui, ça serait le paradis !



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Et voilà un autre chapitre, j'espère qu'il vous a plu ?

A mercredi pour la suite j'espère...

En ce moment j'ai beaucoup de problème avec mon ordi...

A très vite et Bonne semaine à tous !

DIS MOI OUI ! Tome 1 et 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant