CHAPITRE 98

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— Julio ! je crie de l'entrée de la maison où j'attends mon homme depuis des siècles.


Les enfants aussi s'impatientent de voir que leur père n'arrive pas. Si il a changé d'avis, il va m'entendre. La gentille Mariana peut se révéler furax quand elle se sent manipulée. Il a intérêt à avoir une bonne explication !


— Madeira ! Tu sors de ton trou ou il faut venir te chercher par la peau des fesses ? je m'énerve qu'il ne réponde pas. Madeira !

— Oh ! prend peur la petite fille avant de me demander : Pourquoi tu appelles papa par son nom de famille ?


Je me baisse à hauteur de ses yeux et tente de la rassurer.


— J'ai l'air fâché, mais ce n''est pas le cas. Et si j'appelle ton père par son nom, c'est car j'espérais qu'il vienne plus vite mais j'ai tort. Il n'en fait qu'à sa tête ! Attendez moi ici ? je m'adresse aux deux enfants tout en me dirigeant vers le long couloir qui mène au bureau du propriétaire des lieux. Madeira !

— Mais... j'entends au loin.


Nina doit vraiment me prendre pour une folle ! Et moi, je commence à penser qu'elle a raison ! Pourquoi je me mets dans un tel état ?

Je ne prends pas la peine de toquer et entre dans son bureau comme une furie. Il est de dos et je lui hurle de toutes mes forces :


— Madeira ! Tu peux m'expli... et je suis stoppée net quand il prononce :

— Je crois que je vais devoir vous laisser ! J'ai une cliente mécontente qui vient d'arriver ! Je vous rappelle dans l'après-midi.


Il me fixe d'un regard consterné. J'y suis peut-être, non, sûrement aller trop loin. Mais c'est de sa faute après tout ! Il avait qu'à me dire qu'il arrivait et qu'il était au téléphone, au lieu de me laisser imaginer qu'il ne voulait tout bêtement plus nous accompagner au centre, voir sa mère.


— Tu me les auras toutes faites ! Et arrêtes de m'appeler Madeira ! J'ai un prénom, t'es au courant ? s'emporte t-il contre moi.

— Si tu avais répondu à mon premier appel, je ne serais pas ici ! j'essaye de me justifier.


Même si je sais qu'à ses yeux, je n'ai aucune excuse pour avoir fait ce que j'ai fait ! Je l'ai ridiculisé face à je-ne-sais-qui mais je l'ai fait ! Et ça c'est impardonnable !


— Tu es vraiment si pressée de rencontrer ma mère ?

— Non ! A vrai dire...


En réalité, je suis morte de trouille. Et si elle ne m'apprécie pas ? Mais je ne veux pas reculer l'inévitable éternellement. Donc je vais y aller même si je dois m'y traîner ! Je vais la voir !


— Alors c'est ça ! C'est l'éventuelle rencontre avec Madalena qui te met dans tous tes états ! Mais si tu veux, on n'y va pas mon ange ? se rapproche t-il de moi un peu plus calme.

— Ça c'est ce que tu désires mon cher, mais tu peux toujours rêver ! je lui lance en lui offrant un petit bisou. Tu es prêt ?

— Non pas tout à fait !


Il m'attrape par le bras, me colle à lui et m'offre un baiser comme il sait très bien le faire. Il me fait même cambrer le dos en arrière, digne des plus beaux baisers de cinéma. Mais je vous rassure, celui-ci est bien réel ! Tout ce qu'il y a de plus torride !


— Maintenant, je le suis ! Nous pouvons aller tester ta résistance au stress ? se moque t-il de moi.

 

Je lui donne un petit coup de coude dans le ventre en représailles et il proteste.


— Eh !

— Eh quoi ?

— J'ai tort peut-être ?

— Tu devrais être le genre de gars à me rassurer au lieu de me stresser davantage ! je l'assène.


Il m'entoure de ses bras et me murmure au creux de mon cou :


— Tu n'as aucun souci à avoir ! Elle va t'adorer ! tente t-il de me tranquilliser du mieux qu'il peut.

 

Mais je ne suis pas dupe.


— Comment tu peux le savoir ?

— Tu m'aimes et je t'aime ! C'est tout ce qui importe !

— Tu as l'air très confiant ! Alors pourquoi tu ne m'as pas présenté avant ?

— Car je suis un idiot !

— Tu peux le dire ! Mais je ne crois pas un mot de ce que tu me racontes ! A part le faite que tu sois réellement un idiot ! je le bouscule en arrière et file vers la sortie en souriant mais toujours la boule au ventre.


Il court après moi et me rattrape juste devant les enfants qui sont assis à terre, fatigués sûrement de nous attendre.


— Vous en avez mis du temps ! nous accuse Ronaldo en se levant d'un bond.

— Vois ça avec ton père ! je me défais de cette contrainte.

— Mon garçon si tu commences à te plaindre à ton âge que feras tu au mien ! essaye Julio de faire comprendre à son fils qu'il n'a aucune raison de s'apitoyer sur son sort mais c'est l'effet inverse qui se produit.

— A ton age avancé papa, je serais comme toi ! Ça sera les autres à m'attendre et non l'inverse !


Il apprend vite le jeune homme ! Et plus je le côtoie et plus j'ai l'impression de voir un mini Madeira !

Je ne peux m'empêcher de sourire mais mon amant lui est très perplexe. Je me demande à quoi il pense ?


— Si on veut être à l'heure pour accueillir mon frère et la famille de ma sœur, il faut se mettre en route ! nous presse maintenant Julio.


Je ne sais toujours pas sur quel pied danser avec lui ! Un jour il dit blanc et le jour d'après il dit noir ! Du Madeira tout craché ! Je sais que je me répète mais c'est entièrement vrai !




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Et voilà, j'ai voulu vous faire ce petit cadeau aujourd'hui pour fêter le jour le plus long de l'année. Bonne fête de la musique ! 


Si vous appréciez toujours cette histoire, n'hésitez pas à me le dire par un petit message ou bien par une petite étoile, elles sont les bienvenues ! LOL


Et si vous êtes sage, je vous posterai demain le chapitre suivant, la rencontre avec la patriarche... a très vite je l'espère ! 

DIS MOI OUI ! Tome 1 et 2जहाँ कहानियाँ रहती हैं। अभी खोजें