CHAPITRE 81

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Ce n'est pas mon ex qui m'ouvre mais celui qui se faisait passer pour lui.


— Où est-il ?


Il m'indique de la main qu'il est à l'intérieur.


— Mais il est au téléphone... prononce t-il alors que je file à tout allure dans l'immense pièce en criant :

— Gil ! Julio !


Quand je le vois mon cœur s'arrête de fonctionner. J'ai comme un temps de stop avant d'entendre un murmure d'une voix angélique.


— Qui c'est ?


Mais je n'y prête aucune attention et me concentre sur ce qui m'amène dans cet endroit, lieu qui a changé de couleurs, habillé de nouveaux meubles et d'une tapisserie plus moderne, cette suite a retrouvé un charme impressionnant, rien à voir avec ce que j'ai vu lors de mon dernier passage ici.


— Je vous rappelle ! congédie Madeira son interlocuteur.


Il se lève du sofa dans lequel il était confortablement assis et me scrute. Et moi je reste planté là comme une idiote sans dire un mot me mordant la lèvre inférieure. Pourquoi doit-il être toujours aussi beau ? Si la tâche était déjà compliquée, elle est davantage depuis que je le revois avec son merveilleux sourire aux lèvres.

Dieu qu'il est séduisant ! Je suis dans la panade ! Que quelqu'un vienne à mon secours !


— Vous êtes qui ? me demande encore cette voix fluette mais cette fois-ci en me tirant sur mon gilet.


Je descends mon regard sur ce son. Et là, je comprends qu'il s'agit de la fille de Madeira. Ses enfants sont ici avec lui. Comment j'ai pu passer à côté de cette information si importante ? Je suis vraiment une mauvaise gouvernante !

Ni une, ni deux, je tourne les talons et me précipite vers la sortie. Je ne peux pas avoir cette conversation avec lui ici en présence de ses gamins, non, je hoche la tête, ouvre la porte et me faufile à l'extérieur.


— Mariana ? je l'entends m'appeler mais je suis bien trop paniquée pour faire marche arrière.


Une fois seule dans le couloir, je m'accoste au mur et me laisse aller à terre. Alors que je me remémore mon comportement ridicule, la porte s'ouvre et je suis terrifiée que ce soit monsieur le milliardaire. Je ne suis pas en état d'avoir une discussion maintenant avec lui alors que je viens de me ridiculiser encore une fois devant lui et ses enfants.

Une ombre sombre en sort et au lieu de voir qui c'est, je me cache la tête avec mes bras comme si il n'allait pas remarqué que je suis là.


— Pourquoi vous enfuir de la sorte ? me demande une voix rauque, celle que j'ai entendu il y a moins de cinq minutes.


Visiblement ma stratégie de camouflage n'a pas été très concluante. Je n'ose pas relever la tête, ne voulant pas me ridiculiser encore plus.



DIS MOI OUI ! Tome 1 et 2Where stories live. Discover now