CHAPITRE 28

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— Attendez moi ! je crie essoufflée.


Essayez de courir avec des talons de dix centimètres de haut sans vous fracasser la tête ? C'est ce que j'ai voulu faire jusqu'au moment où je n'ai pas pu stopper ma course et je suis entrée en plein dans un roc qui était tout trempé de sueur... Beurk !

Je tente de me redresser sur mes jambes, mais je suis soudainement prise de vertiges. Il me rattrape  m'empêchant de tomber et c'est là que nos yeux se croisent... Je n'y crois pas... Ils sont si intenses et si merveilleux ! Comment y résister ? Je rêve, c'est ça... J'y succombe avec grand plaisir !


— Mariana ! On se dépêche ? Vous aurez tout votre temps ce soir après votre service pour faire les yeux doux à votre amoureux... me presse mon client fortuné dont le seul mot que j'entends est « Dépêche ».


Je reprends mes esprits et m'aperçois que c'est lui, encore lui ! Pourquoi dois-je toujours me ridiculiser face à cet individu ? Pourquoi Dieu me déteste t-il autant ?


— Désolée ! Je dois y... je ne finis pas ma phrase et file vers la voiture de Madeira.


Impossible pour moi d'aligner une phrase complète en sa présence, je suis paralysée et encore plus depuis ce que je lui ai fait hier... Il doit me haïr ! Et moi je suis gênée d'une telle manière que je ne peux m'éviter de rougir et de fuir...


— Attendez Mariana ! Vous avez oublié votre sac !


Et zut ! Je n'ai vraiment pas toute ma tête ce matin, il faut que je me ressaisisse où sinon je vais tout droit à ma perte...

Il me le tend mais ne le lâche pas.


— Comment allez vous aujourd'hui ? Plus de nausée ?


Et là je deviens écarlate, rouge de honte... Il aurait pu s'abstenir de me parler de ça maintenant... Quoi dois-je faire ? Dire ?

Rien ne sort de ma bouche... Puis Monsieur le millionnaire étant très pressé me sollicite avec agacement :


— On ne va pas y passer la matinée ! En voiture !


Je tire sur mon sac, il vient tout seul et je me précipite à l'intérieur de la magnifique et splendide voiture de marque que l'hôtel met à disposition de ses gros clients et je clame je ne sais comment à l'attention de Gil Padre :


— Je vais bien ! Merci !


La voiture démarre en trombe et je suis propulsée en avant n'ayant toujours pas attachée ma ceinture. Je me dépêche de l'enfiler avant que je ne sois projetée contre le pare brise...


— Où va t-on ? j'ose demander.

— Faire du shopping !

— Vraiment ? Vous avez besoin d'un autre costume ?

— Non ! Je voudrais me trouver des tenues plus décontractées... Comme celle de votre ami !


Ami ? Mais de qui il parle ? Il doit se référé peut être à Patricio... Mais il n'est pas du genre très décontracté...


— Celui à qui vous faisiez les yeux doux...


Quoi ? Je suis perdue, je n'ai fait les yeux doux à personne, d'ailleurs je crois n'avoir jamais fait ce genre de chose...


— Ne faites pas celle qui ne comprend pas ! Cette homme est plutôt attrayant mais pas du tout votre style, vu que vous aimez que les beaux derrières...


Ah ! Monsieur Padre... Voilà à qui il se réfère.


— Alors tout d'abord je ne le regardais pas comme vous l'avez dit, et en plus il n'y a rien entre lui et moi, ce n'est qu'un client de l'hôtel que j'aurais préféré ne jamais rencontrer...

— On ne l'aurait pas dit ? Il m'a semblé très intéressé !

— Je fais en sorte de l'éviter, il le vaut mieux !

— Pour qui ?

— Pour moi, mais surtout pour lui...

— Pourquoi ?

— Car je suis une catastrophe ambulante en sa présence... je lui avoue sans savoir comment, les mots sortent tous seuls...

— Il vous plaît !

— Non ! Vous même l'avez dit, je ne sors qu'avec des hommes au fessier bien rebondi...


Mais pourquoi Dieu, je me mets à lui raconter tout ça ? Il va me prendre pour une perverse, qui ne jure que par le sexe... Il faut absolument que je mette un terme à cette conversation... Où je vais finir au fond du trou !


— Et je n'ai pas vraiment la tête à ça en ce moment, je me concentre sur mon travail... Alors tenue décontractée ? Vous avez une préférence ? J'imagine que vous ne voulez pas de jogging baskets ?

— Non, je veux un peu plus de classe quand même...

— Jean et chemise ?

— Plutôt oui !


J'ai réussi mon coup, on ne parle que de vêtements et chaussures jusqu'à destination, lieu qui me surprend venant d'un tel homme.


— Centre commercial ?

— Oui, où vouliez vous aller pour trouver des habits ? Je crois qu'ici on va trouver mon bonheur, non ?

— Oui certainement...


Je pensais qu'il avait ses propres maisons de couture attitrées... Je me suis bien trompée, il faut croire que même ceux qui ont une fortune astronomique peuvent faire leurs courses dans les mêmes endroits que nous... C'est invraisemblable mais vrai !



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Et voilà, je vous ai mis le chapitre quelques heures plus tôt... Vu la demande !


J'espère qu'il vous a plu ?


Pour la suite il faudra attendre mercredi. Vous n'êtes pas sans savoir que j'écris deux livres en même temps et cela est très compliqué... Afin de patienter vous pouvez toujours vous rabattre sur mes autres histoires... Qui sont très bien aussi, du moins je pense qu'elles méritent également vos lectures !

A très vite ... Je vous souhaite à tous une excellente semaine !

DIS MOI OUI ! Tome 1 et 2Where stories live. Discover now