CHAPITRE 12

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— Oui en effet ! je prononce le visage toujours sur mon écran ce qui me permet de ne pas flancher, mais à peine mon regard le scrute, je ne débite que des âneries. Nous vous attendions plus tard dans la journée...


Quelle idiote ! Ne jamais dire ça à un client ! Comment je vais arranger ça ? Déjà que ce n'était pas facile pour moi, maintenant je vais devoir ramer, voire plonger...


— Si ma chambre n'est pas prête, je peux attendre ?


Patricio me jette son regard désapprobateur, ses yeux habituellement très lumineux s'assombrissent instantanément. Je viens de commettre une énorme erreur je sais ! Il faut que je rattrape ça...


— Non ! Excusez moi ? C'est mon premier jour, je suis un peu stressée... je m'en excuse gênée par ma gourde, je reste tête baissée. Votre chambre est la soixante neuf. Bon séjour parmi nous !


Je me retourne, attrape la carte de sa chambre et la lui tends. Il la récupère pas sans me frôler de ses doigts délicats. Ce contact bref et furtif, me donne des frissons dans tout mon échine, ce qui provoque en moi une sensation de bien être... Je ne serais l'expliquer... Et quand il m'annonce de sa voix plus que sensuelle :


— Ce séjour débute plutôt bien ! Je dirais même qu'il n'aurait pas pu mieux commencer, vous êtes un rayon de soleil dans ce lieu !


Alors là, je fonds littéralement. Je suis aux anges !

Il n'a pas fait de remarque sur mon incompétence... Non ! Rien... Juste que j'étais un soleil, son soleil... Que dire après ça ?

Je reste silencieuse pendant qu'il se dirige vers les ascenseurs et moi comme une imbécile, pour tenter d'apercevoir ses fesses je me penche, je perds l'équilibre et me retrouve sur le comptoir dans une situation plus que fâcheuse et déroutante... Mon derrière en premier plan !


Heureusement que Gil n'a rien vu de mon malheur ! Mais mon collègue, si ! Et il en rigole comme un fou...


— C'est très gentil de te moquer de moi... Tu pourrais m'aider au lieu de faire le pitre ! Je m'énerve contre Patricio.


Il finit par m'aider mais pas sans s'arrêter de rire... Je ne sais pas si je dois en rire ou en pleurer...


— En espérant voir le fessier de ton client, tu as fini par montrer le tien, et quel derrière ma belle !

— Ne te moque pas de moi ? je crie un peu trop fort que le peu de gens présents dans le hall se tournent vers nous...


On fait comme si de rien n'était, puis on se regarde et nous éclatons de rire.

Ça fait un bien fou !


— Tu lui plaît !

— Quoi ? et voilà que ça me reprend.

— Le beau Gil...

— Quoi ? Qu'est ce qu'il a ?

— Il te plaît et c'est réciproque !


Non ! Il me fait juste de l'effet mais c'est tout ! Que va t-il encore inventer ? Vous allez voir qu'il me voit avec tous les clients de l'hôtel, d'abord monsieur Madeira et maintenant monsieur Padre... Il suffirait qu'un autre homme vienne compléter le trio...


— Tu te fais des films... Ce n'est pas du tout mon genre !

— Alors pourquoi tu as voulu regarder ses fesses ?

— Par habitude...


Et croyez moi c'est vrai ! Je passe mon temps à comparer les derrières même ceux des filles... Que voulez vous on ne se refait pas...


— Ok ! Si tu le dis ! L'avenir nous le dira...

— L'avenir nous dira rien ! Car il n'y aura jamais rien entre moi et un des clients de cet hôtel, c'est un principe ! j'atteste avec fermeté.

— Ah ! Si cela t'intéresse Julio Madeira a un plus beau fessier que ton Gilou...


Il se fout de moi à ma parole ! Je lui en pose des questions et en plus ce n'est pas mon Gil, n'y quoique se soit d'ailleurs ! J'ai vraiment l'impression de me répéter aujourd'hui !

Pour toute réponse je lui tourne le dos, je suis plus qu'énervée contre lui...


— Ne sois pas fâchée ?

— Je ne suis pas ici pour me trouver un prince charmant, de plus, ça n'existe pas les princes charmants ! Je veux seulement faire mon travail et le mieux possible de préférence, pour ne pas me retrouver à la porte dans un mois !

— L'un n'empêche pas l'autre ?


Je le fusille du regard tellement je suis sur les nerfs qu'il insiste tant... Mais je me demande en même tant si Paticio n'a pas raison, Gil me fait ressentir des choses étranges... Jamais éprouvé avant...


— Ok ! Ok ! Ok ! J'abdique ! On fait la paix ?


Après une longue seconde d'hésitation, ce qui vaut à rien, je lui saute à nouveau au cou.


— Ça veut dire oui ? demande t-il confirmation.

— Oui ! Amis !


Je n'arrive pas à lui en vouloir... Il a ce petit truc, vous savez la mine des chiens battus que les enfants fond à leurs parents afin qu'ils cèdent à leurs caprices... C'est pareille avec Patricio, il s'est y faire...

Comment être en colère contre lui quand il vous fait ce genre de mimique ? Impossible pour moi !


— Il est 17h30 ma belle...


Enfin cette journée est terminée !


— Je vais pouvoir aller profiter un peu du paysage, j'ai très envie d'une promenade sur la plage, sentir le sable chaud sous mes pieds... je me réjouis.

— N'oublies pas ton dîner avec ton client ?


Zut ! J'avais complètement oublié... il faut que je rentre me préparer pour le dîner avec monsieur Madeira et annoncer à Silvia la nouvelle.

La balade sera pour une prochaine fois...



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Et voilà un autre chapitre... J'espère qu'il vous a plu, à moi énormément !

Patricio, Julio ou Gil ... Lequel préférez vous ?


A Très vite pour la suite...

DIS MOI OUI ! Tome 1 et 2Where stories live. Discover now