CHAPITRE 59

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Moi qui me faisait une joie de passer une spectaculaire nuit d'amour avec Gil je me retrouve sur le pas de ma porte, triste de ne pas pouvoir passer la soirée avec l'homme que j'aime.


— Mariana ? Je ne peux pas faire autrement, je dois travailler toute la nuit pour être prêt pour mon rendez-vous de demain.

— Oui, je le sais. Mais je ne saisis pas pourquoi tu ne veux pas que je vienne passer la soirée avec toi ? Je me ferai toute petite !

— Ma belle, je ne peux pas me concentrer sur mon boulot te sachant près de moi... Essayes de me comprendre ?

— Je comprends surtout qu'on ne pourra jamais vivre ensemble !


Je tente par tous les moyens qu'il cède.


— Pourquoi tu dis une telle chose ?

— Monsieur ne pourra pas travailler ! je stipule en l'embrassant d'un délicieux baiser.

— Je m'enfermerais dans mon bureau ! m'indique t-il en m'enlaçant dans ses bras, en déposant ses lèvres sur les miennes.


Je suis dégoûtée ! Je suis toujours la perdante à nos petits jeux. Je ne sais pas comment il fait mais il gagne toujours ! Il a constamment le mot, la phrase, le geste qu'il faut. C'est loin d'être mon cas !


— Je dois te laisser mais avant j'aimerais te confesser quelque chose... m'avoue t-il très soucieux subitement. J'espère que tu ne m'en voudras pas. Je ne suis pas ce... il ne finit pas son énoncé, son téléphone se met encore à sonner.


Maintenant c'est lui qui est sauvé par le gong ! Je souris le regardant énervé contre son appareil ou bien par celui qui a osé nous déranger.


— Vas-y ça peut être important ? je le pousse à répondre.


En moins d'une minute il a congédié son interlocuteur. Il lui a tout simplement dit qu'il le rappellerait dans quelques minutes. Donc je suis plus que certaine qu'il ne va pas tarder à me laisser et même passer sur ce qu'il avait de si urgent à me dire... Ce n'est pas si grave, il le fera la prochaine fois.


— Comme tu l'as si bien compris il faut que j'y aille. Je t'appellerai demain dès que j'ai un petit peu de temps.


Il m'embrasse chastement avant de se reprendre et de me coller contre le mur. Surprise, il approfondit notre étreinte, comme si sa vie en dépendait, comme si ça devait être notre dernier baiser, du moins c'est comme ça que je l'ai ressenti. Pourquoi ? Car l'émotion était si intense, bien trop forte, exaltante, si bien que lorsque nous sommes interrompus par Silvia, nous sommes tous les deux à bout de souffle.


— Ah ! Je ne suis pas folle ! Je me disais bien que j'entendais des voix.

— Bonsoir Silvia ! prononce Gil tant bien que mal en s'écartant de moi et me laissant enfin respirer.

— Bonsoir ! Je ne voulais pas vous déranger ! s'en excuse mon amie.

— Ce n'est pas grave, il faut que je file, annonce mon homme avant de rajouter à l'attention de ma meilleure copine. Je te la confie, prends bien soin d'elle !


Silvia hoche simplement sa tête d'incompréhension tandis que lui me souffle un « je t'aime » du moins c'est ce que j'ai l'impression d'entendre, et il disparaît dans l'ascenseur.


— Je veux tout savoir ! me prend ma colocataire de chambre par le bras en refermant la porte d'entrée de son pied.

— Il n'y a rien à dire !

— Il t'embrasse comme un assoiffé et tu oses me dire qu'il n'y a rien ! Parles !

— Il doit s'absenter demain. Il se rend à Lisbonne, c'est tout ! je finis par dire.


Que pourrais-je dire de plus ? Il est peut-être paniqué de me laisser seule...


— Non ! Cet homme était bien trop entreprenant, il semblait excessivement anxieux de te laisser...

— Je ne sais pas ce qui lui a pris mais une chose est sûre, je suis morte de faim ! Allons manger, tu veux bien ? J'essaye de changer de sujet habilement.


Je ne sais pas ce qui se trame dans la tête de mon mec. Il avait l'air très soucieux c'est vrai. Il doit appréhender ma réaction face à ce qu'il a à m'avouer, je présume. Mais pensons à autre chose, j'ai vraiment très faim.


— Alors on va dîner ? j'insiste.

— Oui, mais où ?

— Vous parlez de nourriture ? se joint Patricio à notre conversation. Salut la revenante !

— Bonsoir ! Je ne suis pas une revenante ! je m'exalte. Je me suis juste absentée. Et puisqu'il ne riposte pas je poursuis plus calmement. On aimerait se faire un restaurant !

— Je connais un endroit où l'on mange bien et pour pas très cher juste à deux rues, nous informe mon collègue de boulot.

— Alors qu'est ce qu'on attend ? je siffle.

— En route ! annonce haut et fort Patricio.

— Où vous allez comme ça ? nous demande par curiosité Bastien qui vient de sortir de sa chambre plus que séduisant.


Je me trompe peut-être mais je jurais que monsieur Bastien a un rendez-vous galant...


— Tu ne devais pas aller voir je ne sais qui ? le contre Silvia très contrariée.


Finalement je pense que c'est elle qui a des choses à me raconter. Que s'est-il passé entre ces deux là ? Je donne ma main à couper que ma meilleure amie est tombée sous le charme de ce bel âtre mais n'oublions pas qu'il est un Don Juan...


— J'ai le temps d'aller manger avec vous avant !


Silvia tourne les talons et file dans notre chambre chercher ses affaires. Elle est remontée par tout évidence contre notre attirant colocataire, mais pourquoi ? Que lui a t-il fait ?

A son retour dans la pièce à vivre, j'essaye d'en savoir plus mais elle se tait et ne dit pas un mot. Tous les quatre nous rejoignons l'établissement que Patricio nous a conseillé, qui soit dit en passant est un lieu très charmant où l'on mange très bien.



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Coucou, me revoilà avec un nouveau chapitre.

J'espère qu'il vous a plu ?

La suite mercredi ...

Bonne semaine à tous !

DIS MOI OUI ! Tome 1 et 2Where stories live. Discover now