CHAPITRE 133

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Je n'en peux plus d'attendre. Il faut que j'en ai le cœur net ! Après avoir donné à manger à mon fils pour la quatrième fois de la nuit, je lui change ses petites fesses et lui met son plus beau pyjama. Je l'enroule dans sa petite couverture, puis je le prends dans mes bras, direction la sortie. Je fais attention à ne pas me faire voir des infirmières et monte dans l'ascenseur, où je prie pour qu'il ne tombe pas en panne maintenant. Arrivée à l'étage de la neurochirurgie, je fais attention de ne pas me faire remarquer, mon fils dort à poings fermés, il ne risque pas de brailler qu'il a faim.

Quelques secondes plus tard, je me retrouve enfin devant sa porte. Comme hier, j'ai peur d'y entrer mais je me donne du courage en me disant que je le fais pour moi, pour mon bébé ainsi que pour Madeira. Je ne peux pas rester dans le doute, il faut que je saches une bonne fois pour toute, ce qu'il ressent pour moi, notre vie ensemble en dépend !

J'entrouvre la porte doucement afin de ne pas le réveiller et la referme aussi minutieusement. Je m'avance jusqu'à son lit en essayant de faire le moins de bruit possible, mais c'est peine perdue, mes chaussures faisant un étrange son sur le sol.


— Que fais-tu ici à cette heure-ci ?, me réprimande t-il mais tout en me souriant.


Je ne sais pas s'il est vraiment heureux de me voir ou si c'est le visage de son fils qui lui fait cet effet... Mais l'étincelle que je recherchais, hier, dans son regard, est bien présente aujourd'hui, alors qu'il est même pas cinq heures du matin.


— Qui regardes-tu de la sorte ?


Il cligne des yeux, et hausse les épaules, ne comprenant pas ma phrase.


— La plus belle femme de la terre accompagnée de mon fils !, finit-il par me dire.


Il s'en sors bien pour quelqu'un qui ne savait pas quoi répondre, il y a moins d'une minute.

Je m'approche de lui alors qu'il positionne son lit de façon à pouvoir mieux admirer son enfant que je lui dépose dans ses bras.


— C'est vrai qu'il me ressemble !

— Oui !

— Ça n'a pas l'air de te ravir, je me trompe ?

— Bien au contraire, je suis très heureuse ! Personne ne pourra contester sa paternité !

— Personne ne l'aurait fait mon ange !


Je ne suis pas aussi sûre que lui... Certains individus, et surtout une femme en particulier se seraient donnés à cœur joie de me le faire remarquer, si mon bébé ne ressemblait pas à son papa. Et je ne suis pas si certaine non plus que Julio lui-même, ne se serait pas posé des questions... Mais bon, inutile de se tourmenter sur ce sujet. Mon petit Julio est le portrait craché de mon grand Madeira.

Il m'a encore appelé « Mon ange » ? Je n'ai pas rêvé ? Alors ma maman aurait raison, il est toujours amoureux de moi...


— Alors que me vaut cette petite visite nocturne ?, poursuit-il. Tu sais, j'avais convenu avec les médecins pour que tu puisses me l'apporter dans la journée...

— Ce n'est pas pour ça que je suis là ! Ou, si ! Mais pas que... je bafouille un peu étant surprise de ce que je viens de découvrir.

— Mariana ? Tu m'inquiètes là ! Tu es sûre que tout va bien ?

DIS MOI OUI ! Tome 1 et 2Dove le storie prendono vita. Scoprilo ora