DIS MOI OUI ! Tome 1 et 2

CHAPITRE 136

— Je peux ?, demande la permission Silvia d'entrer dans ma chambre, dans laquelle je me suis enfermée depuis une heure.

Je ne pouvais pas supporter de voir la déception dans le regard de Julio, ainsi que de ma famille et de la sienne. Personne n'a compris pourquoi je n'ai pas dit « oui ».

— Je n'ai fait que des conneries !, je me morfonds dans ses bras.

— Oh oui ! Qu'est-ce qui t'a pris de lui dire non ?

— Je ne pouvais pas !

— Pourquoi ?

— Joël !

— Encore cet italien ! Je croyais qu'il t'avait pardonné ?

— C'est le cas, mais je viens d'apprendre que c'est le cousin de mon mec...

— Quoi ?, crie t-elle de surprise.

Et oui, le monde est petit ! Trop petit à mon goût !

— Dis-moi que ce n'est pas vrai ?, continue Silvia sans y croire.

— Je voudrais tant te le dire...

— Mais comment tu l'as su ?

Comment te dire ? Il s'est présenté face à moi, et dans cette maison qui n'est autre que celle, où mon amour a grandi et où j'espère encore que mon fils grandira également...

— Il est dans mon jardin et Nina m'a dit qu'il s'agissait du cousin de mon futur mari.

— Oh, ma chérie ! Tu dois aller lui parler ?

— Pour qu'il me tue ?

— Pas Julio, mais Joël ! Tu dois lui dire de ne pas dévoiler ce qui s'est passé entre vous...

— Et s'il ne m'écoute pas ?

— Tu dois essayer !

— Je ne peux pas sortir d'ici, je ne veux pas attirer la foudre sur moi !

— Maman ?, entre ma fille sans frapper.

Je viens d'avoir une idée !

— Ma chérie, tu peux aller voir le cousin de papa...

— Joël ?

— Oui, ma puce ! Et lui demander de venir me voir, s'il te plaît ?

— Oui, mais pourquoi ?, fait-elle sa curieuse.

— Car il faut que je lui parle !

— Ok, je vais le chercher !

— Merci ma puce.

— Tu es sûre de vouloir le faire maintenant ?, s'inquiète mon amie.

— Oui ! Il faut que je m'en débarrasse au plus vite !

Alors que Silvia part me laissant seule pour affronter mon infidélité, je me demande si je fais bien de ne pas vouloir le révéler à mon fiancé, si je peux encore l'appeler ainsi...

Toc, toc, toc... frappe t-on à la baie vitrée de ma chambre.

C'est Joël !, je sors le rejoindre sur ma petite terrasse.