DIS MOI OUI ! Tome 1 et 2

CHAPITRE 91

— A quoi penses tu mon ange ? me regarde Julio d'un air inquiet.

Ça fait plus de cinq minutes que je scrute l'océan à la recherche d'une réponse. Dois-je tout quitter pour lui ? Je ne suis pas sûre que ça soit la meilleure solution pour nous deux mais rester ici sans lui serait un véritable calvaire pour moi... Tout se chamboule dans mon esprit, c'est affreux !

Il va falloir pourtant que je prenne une décision, il quitte le pays dans quelques jours...

— Mariana ?

Il a beau insisté, je ne sais pas quoi faire !

— Mon ange, tu as encore des jours pour y réfléchir !

— Julio je ne sais pas quoi faire ? Je t'aime et je n'ai aucune envie d'être loin de toi mais tout quitter encore...

Je me lève et file vers l'eau. Je ne veux plus l'entendre me rabâcher qu'il ne peut pas vivre sans moi. C'est bon je le sais ! Mais ça ne m'aide pas à prendre une décision pour autant !

Je sais que notre amour ne durera pas si je reste ici et lui là-bas de l'autre côté de l'océan, mais moi là-bas avec lui et ses enfants, ça risque d'être mouvementé !

— Mon ange ? vient-il me chercher.

Il ne supporte pas que je m'éloigne de lui. Il se sent perdu m'a t-il avoué tout à l'heure à notre arrivé sur cette plage magnifique qui nous offre un splendide panorama de carte postale.

— J'ai besoin de temps !

— Je sais ! Reviens ? S'il te plaît ? persiste t-il à me vouloir auprès de lui.

Mais il refuse tout de même de se mouiller les pieds pour moi. J'aurais aimé qu'il soit un peu plus aventureux, qu'il n'est pas peur de se mouiller pour la femme qu'il aime. Même si je sais pertinemment que c'est pour ne pas abîmer son beau pantalon de costume qui a du lui coûter une petite fortune. On n'est riche ou on ne l'est pas ! Alors qu'est ce qu'il attend pour me rejoindre, ce n'est pas un pantalon qui devrait le stopper !

Et au moment où j'allais me retourner pour voir où il était, deux bras musclés m'entourent la taille et un souffle chaud se fait sentir au creux de mon cou.

Il est là ! Il s'est décidé ! Il m'a choisi, moi, Mariana, au lieu de son foutu costard !

— On trouvera une solution ! Je refuse d'être loin de toi plus d'une nuit ma belle !

Et je ne sais pas pourquoi, je m'entends lui dire :

— Oui ! Je pars avec toi !

Ou si ! Je crois que la vie me serait invivable loin de lui. Après tout je n'ai rien à perdre seulement à y gagner ! Si la vie ne m'est pas agréable au Brésil, j'aurais toujours la possibilité de revenir ici ou bien chez mes parents. Donc il faut que j'essaye pour ne pas vivre avec des remords !

Il me retourne pour m'avoir face à lui et m'interroge :

— Je n'ai pas rêvé, tu m'as dit oui ?

— Oui ! je me répète.

Il me fait valser dans les airs et m'embrasse langoureusement au point d'oublier où je suis. J'ai envie de lui, maintenant, ici et tout de suite ! Et quand j'ai voulu lui enlever sa chemise, celle la même de ce matin qui s'est retrouvée à terre chez moi, il m'arrête dans mon élan.

— Mes enfants ne vont pas tarder à arriver ! m'annonce t-il. J'ai pensé qu'il était temps que je te les présente.

Comment vous dire ? Je suis paniquée ! Terrifiée ! Et si ils ne m'appréciaient pas ? Et si ils me détestaient ?

— Relaxes ! Ce ne sont que des enfants ! je ne sais pas si il tente de me calmer ou bien de me terroriser encore plus.

Tout ce que je sais, c'est que mon cœur a des palpitations et mon corps est complètement paralysé lorsque j'entends au loin :

— Papa ! On est là !