CHAPITRE 64

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Me voici côté passager, dans l'une des sublimes voitures que l'hôtel le « Océana » met à la disposition des plus riches clients. Je n'ose pas dire un mot de peur que Madeira reprenne son plus mauvais rôle, celui du client satirique ! Il s'est bien comporté jusqu'ici. Il est venu me cherche à l'appartement. Il ne s'est pas contenté de m'attendre gentiment en bas dans sa cabriolet, non, il est monté me chercher comme un gentleman. Comment peut il être quelqu'un de si différent à la fois ? Tantôt brute de décoffrage puis la seconde d'après l'homme le plus charmant du monde. Serait il lunatique ?


— Mariana ! Je voudrais m'excuser pour ce midi. J'étais de mauvaise humeur mais ça ne se reproduira pas.


Je reste silencieuse. Je ne comprends décidément pas cette homme !


— J'ai été un peu brut dans mes mots car je ne voulais pas que vous refusiez mon invitation, poursuit-il. Je n'aime pas sortir tout seul. L'ami qui devait m'accompagner a eu un empêchement.


J'ignorais qu'il avait des amis dans le coin. Moi qui croyait qu'il était là pour affaire et peut être même pour racheter l'hôtel dans lequel je travaille... Me serai-je trompée ?


— Me pardonnez vous ? reprend t-il.


Je ne peux pas faire autrement. Je ne veux pas passer une mauvaise soirée, quitte à sortir j'espère pouvoir m'amuser un peu.


— Oui ! Mais où allons nous ? je demande curieuse.

— Nous voilà arrivés !


Quoi ? Non... Si ? Pas possible ?


— Nous allons là dedans ? je reste bouche bée en regardant la façade.

— Oui ! Serait ce une première ?


Non, j'y vais tous les jours ! Bien sûr que c'est la première fois que je vais entrer dans un tel endroit ! Je n'ai pas une fortune exorbitante à jeter par les fenêtres moi ! Je me regarde et là je trouve que je n'ai pas la tenue adéquate pour entrer à l'intérieur d'un tel lieu. Je vais me faire refouler à l'entrée comme une vaurienne, je n'en ai aucun doute.

J'avais enfilé avant le repas ma petite robe violine qui m'allait à ravir et qui aurait fait plus l'affaire que celle que je porte à présent. Mais pendant le dîner, miss catastrophe a refait son apparition. Pendant que je buvais mon verre de vin, Bastien nous a fait rire aux éclats avec ses sottises et ma robe n'a pas résisté, elle était toute mouillée. Je ne sais toujours pas comment ça c'est produit mais le résultat était là, il fallait me changer. Et malheureusement pour moi, mes fringues sont tous dans un état d'ébriété, ils auraient tous besoin d'un bon lavage. Donc j'ai opté pour ma petite robe noire, celle que Gil a détesté le jour de notre premier rendez-vous me comparant à une nonne. Vous comprenez maintenant pourquoi je ne suis pas très sereine.


— Effectivement ! je réponds dès que je reprends mes esprits.

— Ravi de vous faire découvrir ce monde ! me sourie t-il.

— Qu'y a t-il de si génial à dépenser une fortune dans le jeu ?

— Ce n'est pas la question de dilapider mes comptes en banque mais de l'attraction qu'il y a dans ses lieux... Aller sortez !

DIS MOI OUI ! Tome 1 et 2Where stories live. Discover now