DIS MOI OUI ! Tome 1 et 2

CHAPITRE 35

Comme promis, ils nous ont servi très rapidement nos plats, peut être pas assez à mon goût. Mais dès que l'odeur de mes pâtes au pesto m'a chatouillé les narines, la faim est revenu aussitôt. Quant à Gil, il est concentré sur sa pizza aux fruits de mer, moi j'ai voulu éviter à tout prix ce genre d'assiette vu ce qui m'est arrivée l'autre jour après le dîner avec Madeira...

Bizarrement depuis notre étreinte langoureuse, je ne me sens plus gênée en présence de Padre. Pourtant la chemise de celui-ci reflète la désolation de tout à l'heure, elle est rouge, ou devrai-je dire dans les tons de rose au lieu d'un blanc immaculé... Je suis navrée pour sa tenue mais pas mal à l'aise pour autant...

— Pourquoi êtes vous au Portugal ? je m'informe.

— On m'a envoyé ici pour que je découvre les vices cachés d'un contrat d'achat... Ne me regardez pas comme ça ? Sinon je ne donne pas chers de votre petite robe noire trop sage...

Il va pas s'y mettre lui aussi ? C'est une tenue élégante ! Certes pas très sexy mais tout de même, elle n'est pas du genre très sage non plus... Je n'ai pas l'air d'une nonne là dedans, si ? Non !

— Je suis désolée que ma tenue ne vous plaise pas ?

— Je n'ai rien dit de telle ! Je vous trouve très séduisante enveloppée dans ce tissu noir...

Il se fout de ma gueule ? C'est ça ! Bon j'ai compris, je ne remettrai plus cette robe pour sortir, seulement pour aller à la messe... Vu que tous les gens qui m'entourent pensent que c'est trop simpliste, que je ressemble à une religieuse vêtue ainsi...

— Pas besoin de me faire un dessin ? Mais pour votre gouverne, j'adore cette tenue, elle m'a été offerte par ma mère.

— Je comprend mieux ! Elle devait être fâchée contre vous ce jour là ?

— Non ! Pas du tout ! je m'énerve malgré moi.

Mais il faut dire qu'il n'y va pas avec le dos de la cuillère en me disant ça, directement avec la pointe du couteau...

— Mariana ! Ne vous fâchez pas ? Je vous trouve réellement très belle avec ou sans cette robe... Je m'attendais seulement à une autre tenue, c'est tout ! Pardonnez moi si je suis allé trop loin ?

La fameuse robe rouge... Voilà à quoi monsieur Padre s'attendait !

— Oublions tout ça ?

— Oui ! Le plus important c'est qu'on est là depuis près d'une heure à manger et boire, est rien de fâcheux n'est encore arrivé...

— Ne parlez pas trop vite, on ne sait pas ce qu'il peut encore arriver... La nuit n'est pas terminée ! Je lui conseille gentiment d'être sur ses gardes.

— Rien de ce qui peut arriver ne me fait peur ! Je suis prêt à supporter beaucoup de désagréments du moment que vous êtes là, avec moi...

Oh ! Il me déclare sa flamme, je n'invente rien ? Ce n'est pas mon esprit qui me joue encore des tours ?

— Vous m'avez ensorcelé Mariana ! Dès l'instant où j'ai posé mes yeux sur vous, j'ai compris que j'étais complètement envoûté... Votre regard m'a charmé ! continue t-il ce qui confirme mes soupçons.