DIS MOI OUI ! Tome 1 et 2

CHAPITRE 55

— Tout va bien ? me demande t-il inquiet.

Je viens à peine de monter sur cet énorme bateau que je me sens déjà nauséeuse. Je pense que ma chute d'hier m'a fait plus de mal que je ne l'avais prévu. Je ne me sens pas vraiment en forme, même si ma cheville me fait moins mal, mon corps lui est tout endolorie.

Et en plus je m'inquiète de ce qu'il a à me dire. Il m'a avoué ce matin avant de quitter la chambre qu'il devait me confesser quelque chose mais que ça attendra la fin de la journée. Je n'ai pas arrêté de penser à ce qu'il me cachait pendant toute la durée du trajet jusqu'au port et d'ailleurs j'y pense encore...

— Tu devrais t'asseoir ? me conseille Gil qui dirige d'une main de maître ce grand engin.

Ce que je fais instinctivement, mais dans un sursaut je me relève et file vers le rebord de l'appareil pour vider dans le bleu de l'océan mon estomac qui me fait encore des siennes... Je suis maudite ! Je suis de plus en plus convaincue, que Dieu tente de me faire passer le message suivant : tu devrais t'éloigner de cet homme ! Mais je n'en ai pas la force, je sais que je vais souffrir mais je m'en fous !

— Ma belle ? Je crois que tu as le mal de mer ?

Non, pas ça ! Il se faisait une joie de partager avec moi sa passion du grand bleu. Osez encore me dire que je ne suis pas maudite ? Tout est fait pour gâcher nos moments à deux !

Il stoppe le bateau et vient à ma rescousse. Je vomis pendant de longues minutes interminables que j'en ai mal dans tout mon organisme.

— Viens t'asseoir ? me recommande t-il après avoir passé un temps infini près de moi à tenir mes cheveux en arrière qui avec le vent n'en faisaient qu'à leur tête.

— Je vais bien ! j'essaye tant bien que mal de le rassurer tout en me dirigeant vers la banquette du magnifique voilier qu'il a loué pour l'occasion.

— Ton visage reflète tout le contraire ! atteste t-il.

— Laisses moi encore deux petites minutes pour que mon corps s'habitue puis on pourra larguer à nouveau les amarres...

Il rigole. Je ne sais pas si c'est mes propos ou bien ma tête affreuse qui le met dans cet état... Mais je comprends tout de suite que c'est du à ma situation quand il prononce :

— Ce n'est certainement pas aujourd'hui que tu vas découvrir les plaisirs de la navigation, tu n'es vraiment pas bien !

— Mais si ! je tente encore une fois de le tranquilliser mais sans succès.

— Reste sagement assise ! On fait demi-tour !

— Non ! je crie en dernier recours.

Mais il ne m'écoute pas, reprend la barre et nous ramène au port qui n'est pas très loin. Nous devons êtres à moins de deux cents mètres.

Il amarre le bateau et revient vers moi.

— Pourquoi tu ne m'as pas écouté ? Je vais mieux ! je mens car je ne veux pas encore être la cause d'un changement de programme.

Il faut dire que depuis que je le connais, j'ai l'impression d'être la seule responsable de nos virés au cauchemar... Lui, il est toujours parfait, en toutes circonstances et moi je suis une calamité ! A force, il va prendre peur et me laisser tomber comme une vieille chaussette, croyez moi !

Et plus vite que je l'aurais imaginé, il accompli ma plus grosse crainte...

— Je reviens ! Attends moi sagement !

Et il me laisse seule dans un désarroi le plus total.

Où est-il allé ? Vous allez voir qu'il m'a vraiment abandonné comme une vieille chaussette ici, loin de tout ? Les minutes défilent et toujours pas de Gil à l'horizon. Je me décide à quitter le navire tellement je n'ai pas le pied marin. Les nausées refont leurs apparitions et je me remets à vomir mais sans personne pour me tenir les cheveux. Ah ! Je suis vraiment une grande chanceuse ! Certaines mèches de ma chevelure ne peuvent échapper à quelques éclaboussures, je suis vraiment maudite !

Et Gil qui ne revient pas... Dois-je en conclure qu'il n'est pas fait pour moi ?

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J'espère que ce petit chapitre vous a plu ?

Pour fêter la Saint Valentin comme il se doit, je vous offre un autre petit chapitre, alors tournez la page !

A tout de suite !