DIS MOI OUI ! Tome 1 et 2

CHAPITRE 40

— Salut !

— Tu es encore en retard ? me stipule Patricio à mon arrivée.

— J'étais en cuisine avec le chef pour régler mon problème de dégustation... je lui indique.

Mais je ne sais pas pourquoi, j'ai l'impression qu'il ne me croit pas... Il me regarde d'un air bizarre... J'ai peur de lui demander ce qu'il lui prend de me dévisager de la sorte ?

— Ta soirée avec ton Gilou s'est bien passée ?

— Oui ! Excellente ! Mais ce n'est toujours pas mon Gil ! je proteste.

— Je veux bien le croire... Vu la tête qu'il avait ce matin...

Quoi ? Il est déjà arrivé à l'hôtel ? Finalement j'aurais peut être du le réveiller, on serait venu ensemble...

— Comment ça sa tête ? Il n'était pas heureux ? je lui demande décontenancée par ce qu'il vient de me dire.

Après la nuit qu'on vient de passer, il aurait du être aux anges... Qu'y a t-il ? Que s'est-il passé ?

— Furieux ! Serait plus adéquat !

— Je ne comprend pas...

— Tu lui as fait quoi à ce pauvre garçon ?

— Mais rien ! Rien qu'il n'est pas eu envie...

— Ma belle, j'ignore ce qui s'est passé entre vous cette nuit mais c'est certain qu'il n'a pas apprécié... Il était déjà très remonté contre toi et quand je n'ai pas pu lui dire où tu te trouvais, il est devenu vert de rage...

Est-ce que j'ai trop bu pendant notre dîner, au point d'avoir oublié une partie de notre nuit ? Non ! Je me rappelle de chaque détail... C'est impossible ! Il doit pourtant y avoir une explication à ce revirement de situation ?

— Mariana ! Je ne sais pas ce que tu me caches... Tu dois avoir tes raisons mais évites de te donner en spectacle ici... Le patron n'apprécie guère les débordements entre employés et clients de l'hôtel... Fais attention !

— Mais je te jure que je ne sais pas ce qui se passe...

J'ai beau me repasser ma soirée dans la tête, rien ne me vient ! Je ne sais pas pourquoi Padre réagit de la sorte...

— Je suis maudite, voilà tout !

— Mais non !

— Si ! Il voulait s'envoyer en l'air et maintenant il cherche un moyen pour me quitter...

— Donc vous avez fait l'amour ? me sourit-il.

— Enlèves tout de suite ce sourire hypocrite de ton visage ! je m'énerve contre lui. J'aurais du m'en douter, c'était bien trop beau pour être vrai...

— Tu es amoureuse, il n'y rien de grave à ça...

— Non !... Enfin je n'en sais rien ! Et de toute façon, ça n'a plus d'importance...

Mais je commence à croire que j'avais de réelles sentiments envers cet homme... Sinon je ne serais pas si attristée qu'il soit si contrarié contre moi... Que m'arrive t-il ? Rien de tout ça n'est réelle, je dois être encore en train de dormir, après les rêves, les cauchemars...