DIS MOI OUI ! Tome 1 et 2

CHAPITRE 67

Nous entrons par une porte qui nous mène vers l'arrière d'un bâtiment. Une jolie petite cour cache un atelier ou est-ce peut-être une remise, un débarra... rien nous indique si il s'agit de l'un de ces lieux ou bien d'un autre. Rien est inscrit sur la devanture. Les vitres sont recouverts de films opaques et de gros rideaux épais viennent camoufler le peu de présence entre ses murs. Mon client ouvre la porte et ce que j'y découvre est stupéfiant ! Une boutique de luxe sur trois étages avec une luminescence incroyable. Je suis subjuguée ! Rien nous annonce avant de franchir la porte d'entrée qu'un tel endroit se dissimule à l'arrière.

— Vous devez vous acheter un costume ? je cherche à connaître la raison de notre présence ici.

— Non, je voudrais faire un cadeau à une amie qui m'a beaucoup aidé...

— Ah ! je le coupe dans sa phrase pensant deviner pourquoi je suis là. Et vous voulez que je vous aide à trouver la bonne tenue ?

— Non ! Pas exactement !

J'ai encore perdu une raison de me taire. Il n'a pas besoin de moi pour savoir ce qui plaît aux femmes. Je pense qu'un homme de sa stature sait ces choses là !

— Je sais ce que je veux mais j'ai besoin de les voir porter afin de faire le bon choix !

Ok ! Il me prend pour une bonne à tout faire ! Mais étrangement ça ne me dérange pas plus que ça, je vais pouvoir essayer des vêtements de luxe sans que ça me coûte un rond.

Une très belle vendeuse vient à notre rencontre.

— Bonjour Monsieur Madeira ! Au plaisir de vous revoir ! lui sourie t-elle de toutes ses dents bien blanches. Madame ! me salue t-elle finalement.

Je joue Julia Roberts dans Pretty Woman depuis près de deux heures et rien ne convient à monsieur. Ok, je n'ai pas le talent de l'actrice mais certaines tenues m'allaient à ravir. Madeira reste scotché à son téléphone et je pense qu'il ne me regarde même pas quand je sors de la cabine. Il fait à peine un hochement de désapprobation et la vendeuse me fait renfiler une autre robe. Pendant que je m'affaire difficilement à entrer dans une énième tenue, dont j'ai du mal à trouver où je dois mettre mes bras, je me rends compte du prix exorbitant de la sublime robe de soirée. Il doit beaucoup tenir à cette femme pour lui offrir un tel cadeau... Quand enfin j'arrive à me dépatouiller et que je me mire dans la glace, je ne peux que sourire par ce que j'y vois. Je suis sublime ! Je ne pensais pas dire ça un jour de moi, mais cette robe me rend élégante, belle, magnifique... que j'en pleure.

— Vous avez besoin d'un coup de main ? me demande la vendeuse inquiète par le temps que je mets dans la cabine.

Je ne peux tout de même pas sortir dans cet état. L'émotion ayant pris le pas sur le reste.

— Non ! J'arrive !

Je me ressaisis, sèche mes yeux et sors de ce cloître avec un grand sourire. Madeira me fixe et lâche son téléphone. Finalement, il a l'air ébloui par une des tenues, il était temps. Je vais pouvoir me rhabiller et sortir de cet enclot où il fait une chaleur étouffante.

— Très jolie ! Avez vous des escarpins qui rendraient cet habit de lumière époustouflant ? demande t-il gentiment à la vendeuse qui ne sait plus où donner de la tête.

La pauvre ! Elle s'est démenée pour trouver la robe parfaite et maintenant elle va devoir s'acharner pour me déceler la paire de chaussures adéquate. C'était sans compter sur mon œil d'expert en la matière, je lui suggère de me montrer les sandales à strasses qui me fond de l'œil depuis un bout de temps.

Je les enfile et vêtue de la sorte, je me sens la Cendrillon d'un jour. Les regards braqués sur moi me confirme dans mon sentiment, je suis la princesse que je n'ai jamais été.

— Vous êtes renversante ! m'intimide t-il subitement.

Je me sens gênée. Je tente par tous les moyens de retourner dans ma fichue cabine.

— Je peux me rhabiller ?

— Avant je veux vous voir avec la rouge ! me stipule t-il.

Mais cet homme ne sait pas ce qu'il veut ! Cette robe est tout simplement divine, elle cache mon imposant derrière mais à le mérite de mettre ma jolie poitrine en valeur, que cherche t-il ?

Comme bonne employée, je me change et je suis admirative par le reflet que je vois dans le miroir, entre ses deux dernières robes mon cœur balance. La rouge passion sculpte mon corps d'une manière très sexy, peut-être un peu trop... Mais j'adore !

J'ignore à quoi ressemble la femme à qui il va offrir ce cadeau mais je suis convaincue qu'elle sera ravie par n'importe quelle tenue proposée dans cette boutique. Elles sont toutes simplement magnifiques !

Je fais une sortie magistrale. Tous les yeux du magasin sont braqués sur moi, je n'ai qu'une seule envie d'aller me rhabiller, mais Madeira ne m'en laisse pas le temps et me prend en photo.

— Vous êtes incandescente !

— Bien alors je peux aller me revêtir ?

— Non ! Attendez deux petites minutes ! Il vous faut des...

— Ces escarpins noirs brillants ! coupe notre chère commerçante mon patron.

— Oui, exactement ! confirme t-il tout joyeux.

Et pendant que je prends dix centimètres de plus, il me mitraille de photos. J'essaye de cacher mon visage, je ne veux pas qu'on me reconnaisse. Je ne sais pas ce qu'il va faire de ces clichés...

— Je vais vous les envoyer. Ça vous fera un petit souvenir de notre petite journée.

Ouf ! Elles sont pour moi ! J'ai pris peur pour rien, encore une fois !

Et moi qui croyais que j'en avais fini avec les essayages, je me suis bien trompée ! Il a voulu que j'essaye encore deux robes plus simples, plus décontractés... Et une bleu nuit a retenu toute mon attention. Son prix est plutôt raisonnable pour une marque de luxe. Je viendrais me l'offrir avec les gains que j'ai emporté hier soir.

Mon estomac gazouille depuis près d'une d'heure, j'ai une faim de loup. Je crois que je pourrais manger n'importe quoi ! Lorsqu'on sort de la boutique avec les bras plein de sac. Je suis curieuse de savoir ce qu'il a bien pu acheter. Étant enfermée en train de me changer, je n'ai rien pu voir de ses choix. Mais je n'ose pas lui demander, mon côté trouillarde refaisant son apparition.

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Et voilà, j'espère qu'il vous a plu ?

J'aurais aimé être à sa place, pas vous ?

A très vite pour la suite...

Bon week-end à tous et à toutes !