CHAPITRE 121

1.6K 199 13
                                    

Après m'être douchée et brossée les dents, je me suis couchée. Mais cela fait plus de deux heures maintenant, le sommeil a du mal à venir. Je ne fais que tourner en rond dans ce gigantesque lit. Je n'arrête pas de penser à Madeira et à ce qu'il peut savoir et connaître à mon sujet depuis que je l'ai quitté... J'ai des sueurs froides en repensant à mon séjours en Italie. Si Julio se doute seulement un peu de ce qui y s'est produit, je suis morte ! Jamais, il ne pourra me le pardonner !

Je décide de me lever et d'arpenter tous les coins de cet appartement, afin de penser à autre chose... Je commence par ouvrir une pièce, il s'agit du lieu où dort à point fermé Gil. Je referme immédiatement la porte sans même prêter attention à l'endroit. Puis je m'avance jusqu'à l'immense pièce à vivre et m'attarde très longuement près de l'une des baies vitrées où j'admire la vue impressionnante sur la ville endormie où je me mets à rêvasser d'une vie parfaite entre moi et Julio. C'est étrange ? Je me suis vue épouser cet homme... Puis je reviens brusquement à la réalité ! Si c'était vrai, si c'était réellement la tumeur que Madeira a dans sa tête qui l'a fait tombé amoureux de moi, alors ça voudrait dire qu'il ne m'a jamais véritablement aimé... Il faut absolument qu'il l'enlève car sinon jamais je ne saurais la vérité !

Je continue mon excursion afin de dénicher le lieu exact où se cache l'homme que j'aime mais pas sans appréhension, je m'avance dans ce long couloir avec la boule au ventre. Et s'il était au courant, et s'il me détestait, et s'il ne m'aimait plus et si tout ça n'était qu'un rêve... et si demain matin en me réveillant je m'apercevais que je n'étais plus enceinte, que je ne connaissais pas de Madeira, et que je me retrouvais toute seule à Genève dans mon ancien appartement...

Pièce après pièce, je découvre un spacieux bureau avec une incroyable bibliothèque, puis un majestueux dressing, une salle de bain très chic, avec baignoire sur pieds et une douche à l'italienne. Et quand je m'apprête à ouvrir la dernière porte, mon cœur se met à bombarder des coups énormes. J'ai peur ! Très peur de le revoir !

Mais la curiosité prend le dessus, et j'ouvre finalement. Je l'aperçois allongé au loin très calme. Je m'avance délicatement sans faire de bruit afin de l'observer de plus près. Et je suis terrifiée par ce que je vois. Je reste statique ! Je n'arrive pas à y croire... C'est lui sans être lui ! En aucun cas je ne l'ai vu ainsi ! Il a l'air d'avoir pris dix ans... Il est blanc comme un cachet d'aspirine, les traits de son visage sont tirés, il me semble qu'il a perdu énormément de poids, je ne le reconnais plus ! Ce n'est plus le Madeira que j'ai connu ! Il faut qu'il se ressaisisse ! Gil ne m'avait pas dit qu'il était en si fâcheux état. Je ne pensais pas une minute le voir aussi affaiblit ! J'ai l'impression qu'il se laisse mourir...

Je me laisse tombée au sol, tellement je ne peux me contenir. Je me sens vide de toute émotion. J'ai l'impression que mon cœur me lâche. Je viens de réaliser que l'homme que j'aime peut mourir sans que je puisse rien faire pour lui. A bout de force, je me mets à prier et à pleurer toutes les larmes de mon corps.


— Faites qu'il s'en sorte ! Je ne pourrais jamais vivre sans lui ! Seigneur je vous en supplie !


Et je débite tour à tour des "Je vous salue Marie" et des "Notre Père"... Espérant que Dieu entende ma prière.





********************************************************

J'espère que ce petit chapitre vous a plu ?

A vendredi pour la suite !

Bonne semaine !

Ps : si tout va bien, je vous posterai un nouveau chapitre de ABEL ET LA BÊTE mercredi matin. Bon lundi à tous ! 

J'allais oublier, merci pour vos étoiles ! Le compteur a atteint ce week-end les 10 000. Merci pour tout ! 

DIS MOI OUI ! Tome 1 et 2Where stories live. Discover now