CHAPITRE 9

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N'étant pas très à l'aise, j'ai beaucoup de mal à profiter de ce déjeuner. Pourtant le repas est délicieux, je ne le savoure pas à sa juste valeur...


— Vous étiez en vacances ?

— Quoi ?


Décidément je n'ai que ce mot à la bouche aujourd'hui.


— Oui ? Hier vous êtes bien rentrée de vacances, non ?

— Non... Pas vraiment...


Je suis tellement perturbée que je ne sais plus faire de phrase.


— C'est-à-dire ?


Mais en quoi ça le concerne ? Sur mon contrat de travail, il n'était pas écrit que je devais me dévoiler corps et âme à mes clients... non mais !

Mais ne voulant pas dès le premier jour de boulot qu'on me prenne pour une acariâtre ou je ne sais quoi... Je décide d'avouer la vérité mais après stop ! Je n'ai pas que ça à faire, de parler de moi...


— J'ai été mutée ici avec l'une de mes collègues...


Même si le terme exacte est qu'ils se sont débarrassés de nous... Mais ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi ils ont voulu se séparer de Silvia, elle n'avait rien fait de mal, elle ?

Bon elle voulait partir... Mais pas dans ces termes là !


— Pourquoi avoir choisi cet hôtel ?


On me l'a imposé ! crie ma voix intérieure, mais je décide de mentir, il n'a pas besoin de tout savoir... Moi je lui en pose des questions ?


— Car le poste m'a parut intéressant !


Je mets une bouchée de morue dans ma bouche quand il me sort :


— Une belle femme comme vous doit avoir beaucoup de prétendants ?


Je faillis lui cracher à la figure mais au lieu de ça, je manque de m'étrangler... Je tousse tellement que j'ai peur de tout vomir mon repas devant lui, mais je me calme, essayant de reprendre mes esprits.

Est-il en train de faire ce à quoi je pense ? Où c'est mon imagination qui me joue des tours ? Il me drague ouvertement là, je ne rêve pas ? Son regard charmeur ne fait que confirmer mes doutes !


— Une tonne ! j'exagère.


Et oui pour une fois, j'affabule vraiment, c'est voulu !


— Et vous ? Vous aussi vous devez avoir des tas de femmes à vos trousses ? J'ose l'interroger. Après tout, j'ai droit de m'informer... Et pour couronner le tout je lui demande : Êtes vous marié ?


On ne sait pas... Il peut déjà avoir une femme et des gosses et se taper sa secrétaire... Si c'est le cas il peut aller se recoucher...


— Je suis libre comme l'air.... Pas d'attache et pas d'enfant... Quoique ? Pardon ! Désolé, si j'ai deux adorables chiennes, Pomponne et Myrtille.


J'ai cru à un moment qu'il avait oublié qu'il avait des enfants... Ouf !


— Et comment trouvez vous cet hôtel ?

— Ça ne serait pas plutôt à moi de vous posez cette question ?

— J'aime connaître l'opinion des employés qui y travaillent, c'est eux qui ont la plus belle manière d'en parler...

— De l'extérieur, il est majestueux et à l'intérieur, il est grandiose mais il manque un peu de chaleur à mon goût... je suis honnête avec lui.


Mais j'aurais peut être du m'abstenir... Et si il allait tout répéter à mon supérieur...


— Je suis de votre avis ! me surprend t-il.


Les gens comme lui aiment tout ce qui est grandiose, festoyant, le luxe quoi... Pas les choses simples et chaleureuses...


— La bâtisse est splendide ! J'aurais aimé être surprit et séduit par l'intérieur mais ce n'est pas du tout le cas, c'est froid et sans charme... poursuit-il. C'est trop clinquant et ça manque de modernité, démonte t-il cet établissement en quelques mots.


Un autre client qui ne reviendra pas, par toute évidence...


— Et les clients se fond rare, n'est ce pas ? insiste t-il.


Je ne vais pas répondre à cette question, ça serait une grosse faute professionnelle et un motif de licenciement. C'est vrai que l'hôtel est un peu désertique en ce moment et c'est sans doute du à la crise financière que traverse le pays...


Voyant mon refus de répondre, il change de sujet.


— Un dessert ?

— Non ! Merci !


Je ne veux en aucun cas prolonger ce repas. Plus vite on quitte cette table et plus vite mon cœur cessera de souffrir, le stress me rendant malade.


— Ah ! Je voulais vous parlez d'une petite soirée que j'ai l'intention de donner dans ma suite avant mon départ.


Et il attend la fin du déjeuner pour me balancer ça...


— On en parlera plus en détails tout à l'heure... J'ai un rendez vous et je suis déjà en retard ! Merci pour votre agréable compagnie... me remercie t-il avant de quitter le restaurant et me laissant seule comme une idiote.


Je quitte ce lieu à mon tour vers la réception quand je reçois un appel de Silvia. Elle m'annonce que les appartements qu'on avait sélectionné la veille sont tous déjà loués et dès qu'elle finit son service, elle partira à la recherche de nouveaux logements...

J'ai beaucoup de chance de l'avoir, c'est une grande amie, on se connaît depuis toute petite, je peux compter sur elle en toutes circonstances...




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Et voilà, comme promis un autre chapitre, j'espère qu'il vous a plu ?

A très vite...



DIS MOI OUI ! Tome 1 et 2Where stories live. Discover now