CHAPITRE 79

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— Mariana ?

— Oui ! je réponds sans même regarder la personne qui me parle.

— Voici ton badge et ta nouvelle fonction dans l'hôtel, me tend t-il les documents auxquels je ne prête aucune attention jusqu'au moment où je reçois ma blouse sur laquelle est inscrite mon nom suivi de gouvernante en chef.


C'est une plaisanterie ? Je n'y connais rien à ce métier et en plus je ne me vois pas donner des ordres à mes amies. Mais qui m'a mis à cette place ? Il a perdu la tête !

Je pousse mes collègues sans le vouloir.


— Pardon ! Pardon !


Mais il faut absolument que je parle à Bastien. Il a du faire une erreur en me donnant ces papiers...


— Un problème Mariana ? me regarde t-il du coin de l'œil.

— Oui ! Je ne veux pas !

— Tu ne veux pas quoi ?

— Ça ! Tout ça ! je lui balance le contenu de mes mains sur son bureau.

— Tu préférerais peut-être te retrouver sans emploi ?

— Non ! Mais gouvernante ? Je n'y connais strictement rien à ce boulot !


Il me pousse vers lui et me chuchote à l'oreille :


— Si tu as un problème, tu dois monter voir le big boss !

— Tu es sérieux ? Tu es le directeur de l'hôtel ! Mets moi en tant que simple femme de chambre et mets Silvia à mon poste, elle serait ravie !

— Ce n'est pas dans mes attributions, je te le répète ! C'est Julio, monsieur Madeira qui a voulu te mettre à cette place ! Vois avec lui ! il prend tout le bazar déversé un peu plus tôt par mes soins sur son bureau et me le tend.


Mais je décide de garder les bras croisés afin qu'il comprenne que je ne suis pas contente, non pas du tout !


— Mariana ? J'ai du boulot comme tu peux le constater ! en m'indiquant de la main la file de personnes derrière moi. Je regrette, mais je ne peux rien faire pour toi !


Je ramasse mes affaires et disparaît de sa vue.


— Mariana ? Alors à quel poste on t'a mis ? Vient vers moi Silvia suivi de Grâce.


Je lui montre ma jaquette et là, c'est l'euphorie. Elles sautent toutes les deux de joie.


— C'est génial ! C'est toi qui va nous superviser !... Tu n'as pas l'air heureuse ? s'inquiète ma nouvelle collègue, non devrais-je dire ma subalterne.


Non ! Ce métier n'est vraiment pas fait pour moi ! Diriger, n'a jamais été mon fort ! Comment je vais pouvoir donner des ordres à mes amies, impossible !


— Qu'est ce qui se passe ? me demande Silvia qui ne comprend visiblement pas ma réaction.

— Je ne me vois pas vous contrôler, je ne suis pas comme ça !

— Mais tu n'es pas obliger de faire ça, tu sais que tu peux nous faire confiance. On fera absolument tout ce que tu nous conseilleras de faire ! Tu es douée !


J'aimerais tellement avoir en moi la même assurance qu'elles me portent mais j'y suis loin, bien loin à vrai dire.


— Tu ne te sens pas à l'aise avec tes nouvelles fonctions, c'est ça ? comprend Grâce.


Je hoche la tête.


— Mais rappelles toi ma belle, tu ne l'étais pas non plus quand on t'a mis à l'accueil... essaye de me rassurer ma meilleure amie de toujours.

— Je sais mais c'est différent !

— Tu essayes et si ça ne te convient pas, tu iras personnellement voir monsieur Pastore et tu lui diras ce que tu en penses de son job !


Elle est amèrement remontée contre Bastien. Je ne sais pas ce que ça va donner entre eux ce soir à l'appartement. J'espère seulement qu'ils ne vont rien faire exploser ! Mais avec l'état d'énervement de mon amie, je m'attends au pire !


— Ce n'est pas lui le fautif !

— Monsieur le milliardaire ? me sonde ma nouvelle amie.


On a convenu comme un accord avec mes amis de ne jamais prononcer le nom de mon ex. Bien trop dur à entendre pour moi. Donc certains l'appellent monsieur le milliardaire, d'autres l'abruti de service et Pati l'appelle tout simplement briseur de cœurs.

J'ai beaucoup de chance d'avoir des amis en or, rien avoir avec les hommes qui ont partagé ma vie. Sur eux je peux compter, il me sont loyales, fidèles et surtout j'ai entière confiance en eux ! Pas comme vous savez qui...


— C'est bien lui ! L'homme de tous mes déboires ! j'affirme.

— Tu peux compter sur nous pour tout ce que tu as besoin. Et si vraiment tu constates que l'emploi qu'il t'offre ne te convient pas alors j'irai avec toi lui monter les bretelles ! me suggère Silvia.


Je crois qu'elle a raison. D'abord je vais voir en quoi consiste ce boulot et si je n'ai aucun attrait ou aucune qualité pour ce job, alors là j'aviserai.


DIS MOI OUI ! Tome 1 et 2Donde viven las historias. Descúbrelo ahora