CHAPITRE 105

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— Bien ! Alors que me vaut ta visite impromptue dans mon empire dans lequel tu m'as dit il y a quelques mois de ça, que tu n'y mettrais pas les pieds même si j'étais sur le point de mourir.


J'ai dit ça, moi ? Je ne m'en souviens pas !


— J'étais en colère ! c'est la seul réponse qui me vient.

— Non ! réfute t-il. Tu étais seulement abasourdie par les lieux ! Et tu m'as bien fait comprendre que ce n'était pas ton univers !


Je me rappelle maintenant ! Oui c'est vrai que je lui ai dit ça mais c'était avant de voir cette sublime vue sur les toits de la ville.


— J'ai très vite changer d'avis ! je lui remémore en ne quittant pas des yeux le paysage que nous offre ses baies vitrées.

— Oui, en effet !

— Alors qu'est ce qui ne peux pas attendre ce soir ? Et où as tu passé la nuit ?

— Je m'en vais ! je ne répond qu'à sa première question.

— Quoi ? Jo ne m'a pas dit que tu devais repartir ?


Il ne me facilite pas la tâche. Il a pourtant compris que ça n'allait pas entre nous, il n'est pas si idiot que ça ! En plus, je n'ai répondu à aucun de ses messages la nuit dernière, ça aurait du l'alarmer, mais non !


— Je te quitte ! je finis par dire.


Il est surpris ! Visiblement, il ne se doute pas que je l'ai vu en flagrant délit ! Il se prend la tête entre ses mains un instant, avant de me scruter en attente d'une explication.


— Pourquoi ? me sort-il alors que je ne lui dis rien. Je sais que je n'ai pas été très à ton écoute ces dernières semaines mais delà à t'en aller ?


Alors sans aucune remarque de ma part, je lui jette mon portable avec la photo de lui et Angela.


— Qui t'a envoyé cette photographie ? s'inquiète t-il subitement.


C'est tout ce qui l'intéresse ? Que je sois au courant de son petit manège n'est pas plus important à ses yeux ? Mais quel homme es tu, Madeira ?

Il prend son téléphone et compose un numéro avant même que je réponde à sa question.


— Je ne sais pas ! Même si je pense que c'est... puis je m'arrête car il ne m'écoute pas.


Il demande à son interlocuteur de venir en urgence dans son bureau puis il raccroche.


— Angela ? dit-il comme pour finir ma phrase de tout à l'heure.


Finalement il m'a entendu ! Ces oreilles traînent dans tous les recoins de cette pièce, c'est impressionnant.


— Je crois ! j'affirme sans vraiment le faire, vu que je n'ai aucune preuve.

— Et c'est pour ça que tu veux me quitter !

— Pas que !

— Alors parles !

— Je ne supporte plus ce qu'on est devenu ! je commence à débiter quand un monsieur d'une soixantaine d'année entre dans le bureau sans y être invité.

— Que puis-je faire pour vous Monsieur ?

— Tenez ! lui tend t-il mon téléphone. Essayer de trouver qui a bien pu envoyer cette photo à Mariana.

— Ce n'est pas important ! je m'exalte.

— Si ! Ça l'est ! Je veux savoir qui m'en veut à ce point là pour s'en prendre à toi !


Il a l'air en colère et pourtant ses yeux ne reflètent pas ce sentiment. Son regard est d'une tristesse à me faire pleurer.


— Alors ? nous dévisage le papy en attente d'une réponse.

— Faites ce que je vous demande !

— Bien monsieur ! puis il quitte la pièce avec mon téléphone entre ses mains.


Julio est toujours très remonté contre moi, je le sens, mais sa voix se brise quand il prononce mon prénom :


— Mariana ! Je me suis comporté comme un goujat ses derniers jours mais ce n'était pas contre toi ! J'ai des problèmes que j'essaye de régler du mieux que je peux mais je n'y arrive pas !

— Tes collaborateurs sont là pour t'aider ! je lui rappelle. Ils sont là pour te donner des solutions !

— Ce n'est pas aussi simple !... Je t'ai attendu hier et tu n'es pas venue !


Il change de conversation, je n'y crois pas ! Il se fout vraiment de moi !


— Je ne voulais pas t'enlever aux bras de ta maîtresse ! Ou c'est peut-être moi ta maîtresse ? Là, je suis perdue !

— Ne me dis pas que tu as cru cette ignoble photo ?

— Si... Non... Pas vraiment ! Mais j'ai constaté par moi même que vous étiez très proche ! je m'énerve.


Comment peut il encore le nier ? Il ne voit pas le mal qu'il me fait ? C'est vraiment un crétin, un salopard de première !

Je ne peux retenir mes larmes, elles coulent désormais le long de mon visage. Je cache ma douleur en me tournant vers la fenêtre, n'étant pas capable de le fixer, bien trop dur pour moi.






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Je sais vous l'avez attendu ce chapitre, j'espère au moins qu'il vous a plu ? 

A très vite pour la suite...

DIS MOI OUI ! Tome 1 et 2Where stories live. Discover now