Chapitre 65 : Fouet Et Confession ... ?

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Alec traversa les jardins à une vitesse hallucinante. Le froid faisait claquer mes dents, certainement par la faute de cette tenue légère qui en dévoilait un peu trop à mon goût, mais la confusion et la précipitation de ses pas me réchauffèrent un tant soit peu.

Les petits sous bois du temple de Poséidon rassemblaient une variété d'arbres impressionnants, pire encore que la source des brumes où je m'étais presque crue en plein rêve. Alec zigzaguait parmi les chênes verdoyants, les érables en fleurs et les racines noirs et blanches qui rendaient notre course périlleuse sans grande difficulté malgré la pénombre, pendant que je prenais les fines branches en pleine figure. Au bout de quelques minutes et craignant d'avoir le visage déformé par les griffures, j'en eus assez.

- Lâche-moi, ordonnai-je enfin en dégageant violemment mon bras de sa main chaude. Pas besoin de s'éloigner aussi loin, dis moi ce qu'il ne va pas.

Amael m'attendait certainement à la fête à l'heure qu'il était. Hors de question de louper une mine d'informations pareille !

- Tu te fous de ma gueule ? maugréa-t-il avec un air sidéré. Tu as disparu juste avant la cérémonie. Et comme par hasard, tu t'es retrouvée seule avec Vlad. Ta naïveté commence sérieusement à me faire peur.

Ce fut à mon tour de rester pantoise. Pourquoi fallait-il toujours qu'il agisse de façon mignonne et protectrice quand je n'étais pas d'humeur ? Manque de bol, mon coco, ma mémoire ne me faisait pas défaut.

- Je ne t'ai pas demandé de me materner, Alec. Si je veux prendre des risques, ça ne regarde que moi. À l'avenir, mêle toi de tes affaires si c'est pour agir de cette façon, lui répondis-je calmement en me souvenant très bien de ce qu'il faisait pendant la cérémonie avec sa chère Kate, cette pé... pé...péniche.

Essayons de rester polie.

Je voulus le planter là et rejoindre la salle des fêtes avec le peu de fierté qu'il me restait, mais Alec claqua soudainement sa langue contre son palais en soufflant de lassitude. Il se téléporta juste sous mes yeux et me barra le passage avec son torse à moitié dénudé.

- Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire, s'empressa-t-il d'ajouter sans quitter mes yeux. Arrête de faire ton bébé et file dans ta chambre.

Je ne pus m'empêcher de rire en entendant cette dernière phrase et pensais sincèrement à une plaisanterie avant qu'il ne croise sévèrement les bras sur ses pectoraux d'un air sérieux.

- N-o-n, articulai-je lentement en me rapprochant de ses lèvres. J'ai un rendez-vous important, avouai-je finalement tout en rabattant ma queue de cheval derrière mon dos comme Céleste le faisait si bien.

Je passais sous son bras en vitesse, fière du petit effet provoqué, mais il me tint pas le col de ma robe pour me retenir.

- Alec ! râlai-je en continuant de marcher comme un bébé. Sérieusement, je dois y aller !

- Je peux savoir qui est-ce que tu vas rencontrer à cette heure ? Tu ne connais personne. Et qu'est-ce que t'as foutu pendant ton absence ?  Je veux tous les détails.

Ce garçon est parfait seulement quand il a la bouche fermée ...

Je soufflai bruyamment en m'avouant déjà vaincue. De toute manière, il ne me laissera jamais partir tant qu'il n'aura pas ses réponses. Alors, je lui racontai le plus rapidement possible ma rencontre avec Vlad, puis la rescousse d'Amael en omettant volontairement le « problème Dragon ».

- Donc, parce qu'un mec t'aide brièvement ... et encore, on ne peut même pas appeler ça « aider », se rectifia-t-il avec un sourire moqueur, tu es prête à le suivre et passer la soirée avec lui ? Je comprends maintenant pourquoi t'es tombée sous mon charme ...

GOD'S RETURNOù les histoires vivent. Découvrez maintenant