Après la fin des cours, je fus incapable de garder pour moi ce qu'il s'était passé en début d'après-midi. J'avais attendu patiemment le retour d'Hélène et à la seconde où elle avait posé son sac, je lui avais tout raconté d'une traite, en omettant toutefois volontairement l'attaque d'Atlanta par peur de l'inquiéter. Elle m'avait écoutée calmement, sans même me couper une seule fois.
— En plus de participer au match, comment vais-je justifier mon monstrueux saut ? Tous les étudiants ont du être surpris.
Et moi la première. Je tournai en rond dans sa chambre depuis dix bonnes minutes.
— Pourquoi aurais-tu à te justifier ? Tout le monde utilise la magie ici, ce n'est pas comme-ci on allait te tuer pour ça.
Je me figeai au pied de son lit à baldaquin avec un regard de stupeur sur mon visage.
— T'en as vu beaucoup toi, des surnaturels qui sautent plus haut que des loups-garou ?
— Ça ne t'excite pas d'être plus douée qu'eux ? Moi, je suis fière de toi, commença-t-elle avec un grand sourire.
Assise sur sa chaise de bureau, elle reprit son sérieux en croisant de nouveau ses jambes à la peau si claire.
— Je t'assure que trouver des excuses ne te servira à rien. Tu n'es pas la seule à ne pas savoir contrôler tes pouvoirs. On est tous passé par là. Peut-être qu'au début cette histoire fera un peu de bruit, mais au bout de quelques jours tout sera fini, affirma-t-elle en se levant.
Il était vrai que plus d'un élève avait des capacités étranges sur le campus, du moins, plus étranges que la plupart d'entre eux. À commencer par les divinités, ou encore Ali et Diana qui ne pouvaient même pas se mélanger à leur espèce.
Peut-être me faisais-je un sang d'encre pour pas grand chose, mais ne pas contrôler son corps et surtout ignorer ses propres origines et ses réelles capacités étaient une grande source d'inquiétude. Je n'avais jamais vraiment eu peur de l'inconnu, ou peut-être m'en étais-je jamais réellement rendu compte. Quand cela nous concernait directement, les événements prenaient une toute autre tournure : c'était incroyable comme l'homme pouvait être nombriliste.
— On va manger ? proposa Hélène, déjà prête à partir.
C'était un brouhaha gigantesque qui nous accueillit dans l'immense cantine de Diafosa. Sans que je sache véritablement pourquoi, tout le monde était plus ou moins agité, du moins plus qu'à l'accoutumé.
— La soirée de Sean vient tout juste de se terminer, c'est ça ? éructai-je en sautant au dessus d'une assiette brisée en milles morceaux au sol.
— Je crois que c'est le match de ce week end. Leith est de retour, il va forcément jouer, me répondit Hélène sans cacher son malaise.
À l'entente de son prénom, un frisson parcourut mon échine. Hors de question de croiser à nouveau ce fou furieux. Heureusement, Hélène n'en rajouta pas plus et s'installa à notre place habituelle, aux côtés de nos nouveaux amis. Je ne pus réprimer un sourire amusé, lorsque je vis Ali qui ne tenait plus en place et faisait des bonds d'excitation sur sa chaise, une bouteille énergisante à la main.
— Si vous saviez comme j'ai hâte ! s'extasia-t-elle avec une voix étrangement aiguë. Leith va jouer avec nous, mon dieu !
Son jeu de mot ne fit sourire que Mike, qui apparemment, partageait tout à fait son avis.
— Ça doit bien faire un mois qu'il n'a pas participé à un seul match. Oh ! Alec joue aussi ! On va leur mettre une raclé à ces chiens ! Eh, vous m'écoutez ?
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GOD'S RETURN
ParanormalSi vous deviez être courtisé par un Dieu olympien, lequel choisiriez-vous ? Ambre, passionnée de mythologie grecque a dix-sept ans lorsque sa mère lui impose de déménager à Ogden, sa ville natale. Nouveau lycée, nouveaux amis, nouvelle ville ... To...