la fille à l'étrange valise

Chapitre 33 : L'armoire Et L'ombre

Pdv Rémus :

Je suis allé voir Banche, elle s'était assise devant le lac noir, et avec le froid qu'il faisait elle était bien la seule à s'être aventurée là. Elle regardait l'eau avec un air un peu mélancolique.

Je suis allé m'asseoir à côté d'elle et lui ai dis en rigolant pour essayer de la faire sourire :" Hors de question que je te laisse retourner là dedans, c'est super froid !

- Je n'y retournerai pas. assura-t'elle avec un sourire. Je réfléchissais juste un peu.

- Ça a un rapport avec ton épouvantard ? demandais-je.

- Oui. affirma-t-elle sans rien ajouter.

- Si tu veux en parler, je suis là, et si c'est secret, au moins on sait que je m'en sort plutôt bien pour garder les secrets. lui proposais-je.

- Je l'ai jamais raconté, peut-être que si je le fait j'arrêterai d'en rêver. murmura-t-elle tout en semblant de pas vraiment croire à ce qu'elle disait. Elle regarda autour d'elle. Si tu pouvais ne le dire à personnes ça m'arrangerait...

- Ça restera secret dans ce cas. affirmais-je.

- Mon père a été, je dirais supprimé par les sbires de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom peut de temps après ma mère. raconta Blanche doucement en prenant le temps de chercher ses formulations avant chaque phrases. Il avait été tué parce qu'il avait refuser de le rejoindre et de mettre ses animaux à son service. Mon père savait que ça arriverait, alors il m'avait donné des consignes, si jamais j'entendais des bruits de combat, ou qu'il disparaissait, je devais appuyer sur un bouton sur sa valise qui ramènerait tous les animaux à l'intérieur, la prendre avec moi, aller dans l'armoire à disparaître et tout raconter à ma tante Quinny.

C'était la théorie. Mais je n'ai pas obéi. Quand il a disparut je ne voulais pas croire que l'heure était venue, alors je l'ai cherché, jusqu'à tomber sur la salle dans laquelle... la salle dans laquelle il a perdu la vie. J'ai vu les mangemorts qui l'avaient tué, mais eux ne m'avaient pas encore repérée. Il savaient que j'étais dans la maison, mais pas que j'étais sous leurs yeux.

Alors j'ai courut jusqu'à la valise, j'ai appuyé sur le bouton, mais j'ai entendu que j'étais suivie. Je savais qu'ils allaient m'attraper, alors j'ai juste mis la valise dans l'armoire à disparaître, puis quelqu'un m'a attrapée. J'ai eu tout juste le temps de donner un coup de pied dans la porte, et d'envoyer les animaux en lieu sûr avant d'être assommée.

Puis je me suis réveillée dans une maison étrange, j'étais attachée à une chaise je crois. Je ne me souviens plus très bien en fait. Et des personnes portant la arque des ténèbres ont commencé à me demander où étaient les animaux. J'ai refusé de répondre, je savais qu'ils voulaient juste les assujettir et s'en servir comme arme, alors je n'ai rien dit.

L'un d'eux a voulut utiliser du véritaserum, seulement, ils avaient déjà épuisé leurs réserves. Alors il a proposé d'utilise le sortilège d'endoloris, et personne ne s'y est opposé. J'ai obstinément continué de ne rien dire malgré tout. Ils avaient décidé de me laisser là pour la nuit, sans réelle surveillance, après tout j'étais juste une petite fille entêtée fatiguée par des sortilèges éprouvants et la mort de son père. Je ne sais pas si je serai restée saine d'esprit, si Andromeda ne m'avait pas aidée.

Cette nuit là, elle est venue me chercher, et m'a amenée jusqu'à sa chambre, elle m'a gardé dans son armoire dans un petit lit improvisé pendant toute l'année. Ses parents avaient refusé qu'elle retourne à Poudlard parce qu'elle fréquentait Ted Tonks là-bas, un né moldu qui n'était pas fréquentable selon sa famille.

Personne n'a vérifié si j'étais dans sa chambre, parce que personne ne la soupçonnait, tous croyaient que je m'étais échappée. Parfois, son père entrait dans la chambre, et parlait avec elle ou lui faisait la leçon. C'était lui qui avait proposé le sortilège de l'endoloris, et c'était son ombre sur l'armoire de l'épouvantard.

Après cette année, des aurors sont arrivés, et l'un d'eux est monté dans la chambre d'Andromeda et m'a trouvée. Sur le coup je ne l'ai pas reconnu, mais c'était mon oncle Thésée, il m'a fait sortir de là.

Si je considérais que la plupart des Gryffondors ne valent pas mieux que les Serpentards, c'est parce que des aurors venant de Gryffondors étaient chargés de la protection de mon père, et ils sont devenus des mangemorts et ont dénoncé mon père.

Mais je me suis rendue compte que le monde n'était pas noir ou blanc, et qu'il y avait des méchant et des gentils dans chaque maison."

Pdv Blanche :

J'avais prit l'habitude d'aller voir Rémus le soir des lendemains de pleine lune et de le raccompagner jusqu'à son dortoir.

Officiellement, je sortais étrangement de la bibliothèque plus tard les lendemains de pleine lune, et j'avais toujours un truc à faire dans l'aile de l'infirmerie, quel hasard.

Officieusement, j'étais inquiète par rapport à comment s'était passé la pleine lune, s'il était encore blessé, et plein d'autres choses en fait. Mais ça je ne lui dirai jamais. JAMAIS.

J'étais donc adossée contre la porte de l'infirmerie, et je regardais l'intérieur en attendant que Rémus se lève, quand Madame Pomfresh est venue vers moi et m'a demandé :"Tu viens à chaque fois qu'il est ici toi. Tiens tu veux pas me donner un coup de main ? Ça te donneras une bonne excuse et moi ça me fera gagner du temps !

- Je euhm bien sûr ! ais-je balbutié.

- Bon bas viens avec moi, t'inquiète pas, il risque pas de se réveiller avant au moins une vingtaine de minutes. m'ordonna-t-elle."

Je l'ai suivie jusque dans une petite salle remplie d'herbe, et elle m'a interrogée :" Tu es douée en potion ?

- J'ai des A et des A+... répondis-je un peu surprise par la question.

- Parfait, tu vas m'être utile, aller viens, tu me coupes ces herbes, tu suis les étapes intermédiaires de la recette, le temps que tu fasses ça je serai revenue. lista-t-elle en partant dans un autre pièce."

Les étapes étaient très simples, je n'ai donc pas mis beaucoup de temps à les réaliser. Et madame Pomfresh est revenue après 15 minutes. Je lui ai demandé :"Cette préparation est celle de quelle potion ?

- Un potion de régénération sanguine. affirma-t-elle. Ton ami est réveillé, je te libère."

Je suis repartie dans la salle où se trouvaient les malades, et j'ai effectivement vu que Rémus était debout. Je l'ai donc salué :" Bonjour ! Ça va mieux ?

- Oui. répondit-il pendant que nous sortions de l'infirmerie et nous dirigions vers le dortoir des Gryffondors."

J'hésitais pendant que nous marchions. Les pleines lunes devenaient de plus en plus violentes, je le voyais aux cicatrices qui se multipliaient. Et j'avais eu une idée, si un loup garou mort un autre animal, ce dernier ne devient pas un lycanthrope pour autant, alors, ça pourrait fonctionner, et il serait moins amoché après les pleines lunes. Cependant, je sais déjà comment il va réagir, et je me suis promise de ne rien faire sans son accord, parce que, c'est son secret. J'ai décidé de lui expliquer mon résonnement, au moins, je tente ma chance, j'ai peu d'espoir qu'il accepte, mais bon, qui ne tente rien n'a rien.

"Dis Rémus, j'ai eu une idée à la bibliothèque il y a quelques jours. commençais-je. Tu sais déjà que les animaux ne peuvent pas devenir des loups garous, mais ça marche aussi avec des animagus transformés en animaux, alors, je me disais que, si j'en devenais un, je pourrai venir avec toi lors des pleines lunes, et ça t'éviterai de te blesser comme tu le fais.

- Non. affirma-t-il, c'est trop dangereux, je pourrai te blesser à tout moment, tu pourrais te faire prendre à être une animagus non déclarée, je pourrais peut-être même te tuer ! Donc non, tu es l'une des dernières personnes que je voudrais blesser.

- Mais tu te blesses de plus en plus à chaque pleine lune... commençais-je pour embrayer sur une autre argumentation alors que nous arrivions devant le dortoir des Gryffondors.

- Et c'est mon problème, je ne veux pas qu ce soit toi qui te retrouve dans cette situation à ma place. expliqua-t'il dans un sourire triste tout en attrapant une mèche de cheveux qui tombait devant mes yeux pour la remettre derrière mon oreille. Tu me raccompagne chaque lendemain de pleine lune, c'est déjà un grand service"