Chapitre 89

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Lettre de Lily à Rémus :

Salut Rémus. Les parents de Blanche m'ont envoyé une lettre ; après une semaine, on a enfin le droit d'aller la voir. Le seul inconvénient, c'est qu'on ne peux y aller qu'un par un. J'irai après demain, comme ça tu pourras y aller demain.

PS : Ils ont spécifié qu'on ne devait pas lui parler de William.

Bien à toi,

Lily Evans.

Pdv Rémus :

Mr. et Miss Kovalski m'ont laissé devant la porte de la chambre de Blanche. Apparemment, elle avait pu rentrer au bout de cinq jours.

J'étais seul, devant le bois de la porte. J'avais un peu peur d'entrer. C'est illogique mais, je ne sais pas trop. J'ai beau avoir envie de la revoir, de lui rendre sa valise que je tiens à la main ; j'ai quand même des appréhensions.

Mais ça fait tellement longtemps que j'ai envie de la revoir, que j'ai finis par toquer à la porte, et rentrer après avoir entendu un faible "oui".

Elle était là.

Blanche était assise au sol, du côté bleu de la pièce, contre son lit. Ses jambes étaient repliées contre elle. Elle portait une robe blanche, que j'ai vite reconnue comme celle qu'elle aimait le plus, et ses yeux bleu ciel virevoltaient entre les papiers, cherchant visiblement quelque chose.

J'ai lancé un petit "bonjour", et elle a relevé la tête en me regardant, et, dès qu'elle m'a vu, son visage jusqu'à maintenant perplexe s'est illuminé d'un magnifique sourire. Elle s'est levée d'un coup en s'appuyant sur son lit, mais, quand elle a voulu avancer vers moi, ses jambes l'ont visiblement lâchée. Je me suis précipité vers elle pour la rattraper, et à peine remise sur pied, elle m'a pris dans ses bras. J'ai passé mes mains dans son dos, autant pour l'empêcher de tomber, que par bonheur d'enfin la retrouver.

Après quelques minutes à rester ainsi, simplement, dans ce silence apaisant, je l'ai aidée à se rasseoir contre son lit, et je me suis assis en face d'elle, en évitant les papiers éparpillés.

Elle m'a ensuite expliqué, marquant de régulières pauses, cherchant ses mots, et baissant étrangement ses yeux :"Je, je ne me souviens pas vraiment de... ce qui s'est passé, avant que les mangemorts ne m'attrapent. Enfin, je sais que j'ai des amis, une famille, et je me souviens parfaitement que, que je t'aime quand je vois ton visage, cependant, je suis incapable de me souvenir de ton prénom, des moments qu'on a passé ensemble..."

J'étais dépité, je ne savais pas du tout quoi répondre. Alors ce fut elle qui reprit la parole, en me montrant parmi les papiers, une photo de moi, au dessus d'un papier sur lequel une écriture tremblante avait noté :"Ré" :"Est-ce que, se sont bien les deux premières lettres de ton prénom ?" elle fixait les papiers au sol, la tête baissée, alors que je confirmais, puis, elle a murmuré :"Je n'arrive pas à me souvenir de la suite... J'ai essayé, mais j'en suis juste... Incapable." Elle a relevé la tête; le visage ruisselant de larmes avant de continuer d'un voix tremblante :"Je sais que c'est important, et que je n'aurais jamais pensé l'oublier avant, mais, mais... Je ne suis pas fichue de m'en rappeler."

Elle a éclaté en larmes après ses mots, plaçant ses mains devant son visage pour tenter d'essuyer ses larmes.

Même si j'étais encore sous le choc vis-à-vis du fait qu'elle ait en partie perdu la mémoire, je l'ai prise dans mes bras immédiatement.

Elle n'avait encore jamais pleuré comme ça devant moi.

Pdv Quinny :

Nous avons décidé de ne pas parler à Blanche de la mort de Will pour l'instant. Elle ne se souvient pas de lui, et, un si gros choc est exactement ce que les médecins nous ont dit d'éviter les premiers jours. Je pense qu'on lui dira à mi-août, si on sent qu'elle est capable de supporter le choc.

la fille à l'étrange valiseDove le storie prendono vita. Scoprilo ora