Chapitre 86

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Pdv Regulus :

Je l'ai entendue hurler de douleur, et je n'ai pas réfléchis une seconde. Mes jambes ont réait d'elles mêmes, et j'ai courus vers la source du bruit.

Je me suis arrêté quand j'ai entendu une voix que j'entends chaque jours déclarer :"Tu refuses encore de parler ? Eh bien on va trouver une solution. Je te laisse réfléchir, mais sache que tu vas bientôt devoir tout nous expliquer petite."

Cette voix froide m'a faite me figer sur place. C'était celle de mon père. J'ai entendu des pas s'éloigner, et une respiration saccadée non loin.

Je suis sorti de ma cachette, et en avançant de seulement quelques pas, j'ai pu voir une scène cauchemardesque.

Blanche était assise sur une chaise, pieds et poings liés.

Sa peau pâle était tâchée de sang et entaillée  de coupures, ses yeux étaient cachés derrière ses cheveux blond platine emmêlés et couverts de sang qui recouvraient également son visage alors que sa tête était baissée.

Le rouge foncé jurait avec ses vêtements blancs déchirés.

Je me suis approché de la grille fermée qui a produit un léger bruit quand j'ai attrapé l'un des barreaux avec ma main gauche. Elle a relevé la tête dès qu'elle m'a entendu.

Comme la première fois que je l'ai vue, elle avait l'air terrorisée, je lui ai alors expliqué pour essayer de la calmer :"Ne t'inquiète pas, je ne te veux aucun mal, je suis Regulus, je suis ton allié.

- Regulus ? L'ami de... euhm, Jack ? Non, non, ce n'est pas ça, ce n'est pas son prénom, et, c'est qui déjà ? Tu es celui qui est tout le temps avec Li, Li, Li quoi ? Liliane ? cherchait-elle en semblant souffrir et ne pas réussir à s'y retrouver le moins du monde

- Non, je suis le petit frère de Sirius. répondis-je doucement.

- Sirius ? C'est, c'est... elle semblait réfléchir mais ne pas trouver de qui je parlais.

- Sirius et moi sommes les cousins de... commençais-je. Non, oublie ça, je vais te faire sortir d'ici, c'est le plus important.

- C'est vrai ? murmura-t-elle comme si elle ne me croyait pas.

- Je ferai tout pour en tous cas. affirmais-je."

Puis je suis parti, ma mère et mon père doivent aller à une espèce de réunion des mangemorts. Il faut que je réussisse à récupérer la clé de ces barreaux, si seulement j'avais l'age d'utiliser la magie, tout ceci serait bien plus simple.

Pdv Blanche :

Pourquoi je n'arrive pas à le situer ? Pourtant c'est juste le... mais si, de... Pourtant rien ne me revient.

Je sais que j'ai des amis, une famille, et, il y a quelque chose aussi auquel je tiens, mais je ne me souviens plus de ce que c'est. Je n'arrive pas à me souvenir de leur nom, de ce à quoi il ressemble, de leur personnalité, mais ils existent, j'en suis certaine...

Pourtant, je sais que je dois tenir pour eux, je dois sortir pour les revoir. 

Et qu'est-ce que c'est que cette histoire de valise ?

Qu'est-ce que je fais là ?

Pourquoi dois-je partir déjà ? Pour eux, mais pour qui ? Qui sont-ils ?

Pour lui ? Qui est-ce "lui" ? Je ne sais plus...Moo...Moony ? Qui est-ce ?

Je n'y arrive pas, je n'y arrive plus.

Je suis juste, fatiguée...

Pdv Rémus :

Les maraudeurs sont rassemblés chez James, comme tous les étés, on va une semaine chez lui.

J'ai amené la valise de Blanche, et je vais voir comment vont les animaux toutes les nuits.

Ils me la rappellent. J'espère qu'elle va bien...

Pdv Regulus :

J'ai réussi, j'ai fais semblant de croiser mon père par hasard alors qu'il allait au rassemblement, et j'ai récupéré la clé en faisant semblant de tomber. Heureusement qu'il ne se méfiait pas de son fils.

Tous les mangemorts sont occupés avec le rassemblement, c'est le moment idéal pour faire sortir Blanche d'ici.

Je suis arrivé devant les barreaux de fer du cachot, et j'ai constaté que Blanche était sur le pont de s'endormir. La laisser faire serait l'équivalent de la laisser mourir. J'ai prestement ouvert la porte de barreaux et je suis entré en me dirigeant directement vers elle pour défaire ses liens et la réveiller. A peine m'étais-je approché qu'elle avait relevé la tête d'un coup en me demandant qui j'étais. J'ai coupé ses liens avec mon couteau de poche, tout en lui répondant juste que j'étais un allié.

Je l'ai ensuite aidée à se lever, elle avait beaucoup de mal à tenir debout, alors j'ai essayé de la soutenir du mieux que je pouvais jusqu'à l'extérieur.

Le chemin a été long, et son état se dégradait au fil des pas. Une fois à l'extérieur, je ne savais plus vraiment où aller, mais nous avons continué d'avancer pour nous éloigner au maximum de ce repaire de malheur. Je l'ai entendue murmurer :"Dis, tu sais... Qui est Moony ? Je suis sûre que je le connais mais..." avant d'être prise d'une quinte de toux. Je lui ai donc répondu, plutôt inquiet :"Oui, je sais qui c'est, mais réserve ton énergie Blanche."

Je n'avais pas vraiment envie de lui expliquer qui était Rémus, je restais un peu jaloux. Après tout, il a eut le courage d'aller vers elle là où je n'ai rien osé, et ça a fonctionné, maintenant tout Poudlard sait qu'ils sortent ensemble.

Tandis que je me sortais ces futilités de la tête, j'ai entendu un grand bruit de freins, et j'ai vu un grand bus rouge sur deux étages dont la porte venait de s'ouvrir devant nous.

Un type apparu juste dans l'ouverture et nous déclara :"Eh bien, vous montez où pas ? face à mon air interrogateur, il continua. C'est le magicobus, le bus pour les sorciers et les sorcières en perdition. Il va là où vous voulez."

Il peuvent nous emmener à Sainte-Mangouste. Vu l'état de Blanche, il n'est pas nécessaire de se poser plus de questions, on monte à bord.

Une fois à l'intérieur, et après que le bus ai démarré au quart de tour direction Sainte-Mangouste, j'ai fais s'asseoir Blanche sur l'un des lits qui remplaçaient les sièges, et j'ai écrit une brève note magique que j'ai envoyé à Sirius. Puis, je me suis assis à côté de Blanche en attendant d'arriver. Il ne faudrait pas que mes parents apprennent ça... Je vais devoir la laisser aller seule dans Sainte-Mangouste. Si quelqu'un me voit, je ne pourrais plus nier, et ça deviendra trop compliqué.

Ellipse :

Nous sommes arrivés, et Blanche est descendue seule du bus, qui était juste devant l'hôpital. 

Juste avant que les portes ne se ferment, elle s'est retournée et m'a dit dans un sourire :"Je me souviens, tu m'avais dis que ton livre préféré c'était 'le héro dans l'ombre du protagoniste'. Eh bien tu lui corresponds bien."

Puis le bus s'est éloigné.

En effet, j'ai toujours été dans l'ombre. 

Celle de mon frère, celle dans laquelle je me cachais de mes parents, et celle que j'étais vis à vis d'elle.

Et je resterai certainement longtemps dans l'ombre...

la fille à l'étrange valiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant