Chapitre 75

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Pdv Thésée :


J'allais dans mon bureau, quand j'ai vu un jeune garçon dont le visage me disait quelques chose entrer dans le lieu de travail de l'un de mes collègues ? Après un temps de réflexion relativement court, j'ai reconnu le garçon qui avait retenu Blanche l'autre jour. C'est plutôt suspect, mais j'ai décidé de passer outre? Il peut très bien être venu dénoncer une infraction.

J'ai également aperçu une jeune fille aux yeux bleus et un garçon aux cheveux bruns en bataille entrer dans les bureaux de mes deux autres collègues.

Ce n'est pas rare que cette configuration survienne, les plaignants ne viennent que rarement dans mon ras, à mon grand bonheur.

Ma matinée parfaitement ordinaire a cependant viré au cauchemar quand j'ai vu que ma nièce aux longs cheveux clairs et aux yeux pâles juste devant mon bureau, sur le point d'entrer à l'intérieur.

Je suis donc immédiatement sortit et  à l'instant où j'ai ouvert la porte, elle a ordonné d'un ton autoritaire que je ne lui connaissait pas :"Rend les moi.

- Depuis quand c'est l'enfant qui donne les ordres à l'adulte ? moralisais-je tout en avançant vers elle, pour la forcer à s'éloigner de mon bureau.

-Depuis que l'adulte prend des décisions cruelles. rétorqua-t-elle.

- Tu sais très bien que j'ai fais ça pour ta sécurité. affirmais-je.

- Et la leur, tu y a pensé ne serait-ce qu'une seconde ! s'indigna-t-elle."


Pdv Lily :


C'est à moi de jouer. 

James, Hannah et Rémus sont allés occuper les autres employés de cet étage, et Blanche fit diversion auprès de ce "cher" Thésée, notez l'ironie.

Je me suis discrètement introduite dans l'antre de Dragonneau, munie de la "fausse" valise, et j'ai commencé mes recherches.

Sous le bureau ? Rien.

Dans les tiroirs ? Niet.

Dans la bibliothèque ? Nada.

Dans le placard ? Non plus.

J'avais beau chercher et chercher, je ne trouvais rien.

Mon cerveau fonctionnait à plein régime, mais il faisait toujours chou blanc.

Jusqu'à ce que je me souvienne d'un simple moment qui était la clé de cette énigme.


Analepse :


J'étais allée passer une semaine de vacances chez Blanche, et, comme la nuit était tombée depuis longtemps, je lui avais proposé de se raconter des histoires d'horreur/ Seulement, elle était moins froussarde que la plupart des Serdaigles parce qu'aucune de mes histoires ne lui avait ne serait-ce qu'un peu fait peur.

Et, comme j'étais à cours, c'était à son tour de me raconter un récit à glacer le sang.

Elle me conta donc, avec une intonation qui témoignait de son talent certain pour raconter des histoires :"Il était une fois, deux frères, vivant dans une vieille maison, entre une forêt et un lac. La seule habitation à des kilomètres à la ronde.

Le frère le plus âgé, bien que courageux, restait capable de faire preuve de la plus grande prudence. Il était intelligent, mais moins que le cadet, qui, malgré son savoir, était impulsif et extravagant.

Et par une nuit d'orage, alors que les deux frères étaient couchés dans leurs lits superposés, leurs parents partis dîner au village pour leur anniversaire de mariage, le plus jeune réveilla son frère et lui demandant :"Dis, t'as entendu ce bruit ?

- De quoi tu parles ? répondit maladroitement son aîné, encore à moitié endormi.

- T'as pas entendu des bruits de pas sur le parquet ? l'interrogea son cadet. Si tu fais semblant de pas l'avoir entendu, c'est pas drôle !

- Pffff, t'as dû rêver, recouche toi ! grommela son frère avant de se recoucher.

- Ça a recommencé ! Tu l'as entendu cette fois ! s'écria le cadet, après qu'effectivement, l'autre ait entendu comme une personne faisant un pas, non, appuyant sur une latte du parquet depuis l'intérieur du sol.

- Arrête avec tes bêtises. Rendors toi. lui ordonna le plus âgé, alors qu'il descendait de son lit, pour vérifier cette latte de parquet, mais il ne voulait pas que son frère ne le sache, de peur de l'effrayer inutilement.

- Et pourquoi tu te lèves si tu n'as rien entendu ? demanda son frère.

- Je vais aux toilettes, tu veux venir avec moi !? s'irrita l'aîné.

- C'est bon, je me rendors... murmura le plus jeune."

Par la suite, l'aîné partit dans le couloir, mais, une fois arrivé devant la latte grinçante, il était déjà trop tard. Un monstre de deux mètres, aux yeux jaune vif, le corps gluant et des griffes ainsi que des crocs acérés brisa le sol et en sortit. 

Le garçon n'eut même pas le temps de réaliser le danger qu'il était déjà trop tard pour lui.

Le dernier frère, s'étant levé à cause du bruit, hurla en voyant la bête tenant un poignard, et ayant tué son cher grand frère.

Là où l'autre le voyait comme un grand monstre à cause de son imagination débordante, lui, voyait la vérité.

Un grand homme vêtu de noir, tenant un couteau couvert de sang, un grand sourire sur le visage.

Il était certainement entré par la fenêtre ouverte, et avait caché son couteau que l'enfant n'avait jamais vu, sous la latte du parquet qui avait été déplacée, ce qui expliquait les bruits.

Il s'est enfuit, le plus loin possible de l'homme, vers le lac.

En entendant les pas de courses du monstres derrière lui, il a paniqué, et il a glissé sur la berge du lac.

Il n'avait jamais apprit à nager.

Il est mort cette nuit là.

Fin !

Alors, ça faisait assez peur ?

- Mouais, mais bon, c'était un  peu cliché. répondis-je sans avouer qu'elle m'avait en effet fait peur."

Puis, j'ai entendu les marches de l'escalier grincer, là j'avais peur.

J'ai écouté attentivement face au visage apeuré de Blanche qui murmura :"Mon oncle et ma tante sont couchés, on les aurait entendus sortir..."

La porte s'est ouverte dans mon dos.

Blanche a susurré, les yeux pleins de terreur :"Ne te retourne surtout pas Lily...".


Deux mains se sont posées d'un coup sur mes épaules, et je n'ai pu m'empêcher de me retourner d'un coup en criant, et poussant au loin ce qui était derrière moi.


Et j'ai entendu les éclats de rire de Blanche, et je fut dépitée quand j'ai vu William mort de rire au sol. 

J'ai grommelé :"Sérieusement ? C'était pas drôle !

- Pour nous si ! répondit William. Mais désolé quand même de t'avoir fait peur.

- Et comment ça se fait que tu sois rentré aussi tard toi ? demanda Blanche qui avait enfin réussit à calmer son fou rire.

- J'ai aidé la voisine à retrouver son chat, grave erreur, on a mit plusieurs heures à retrouver Poupette. il avait dit ça comme s'il nous annonçait un mort, ce qui nous a fait rire. Tu lui a raconté l'histoire du couteau sous le planché ?

- Oui !"


C'est ça ! Si elle n'st pas en surface, la valise est sous le sol !


la fille à l'étrange valiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant