IX.Roussiste

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On me présenta au groupe, dont je connaissais certaines personnes, que j'avais entraperçues le matin en maths.

Ainsi j'appris que la belle blonde s'appelait Kristina, mais elle ne m'apparut pas tout à fait comme la description faite par Alvy, sauf sur deux points : elle était fort jolie et avait effectivement une mémoire de poisson rouge.

Je fis également la connaissance de César, gros tas de muscle très sportif et qui avait beaucoup d'humour, installé à côté d'un fille nommée Phyllis, meilleure amie de Kristina.

Phyllis, elle, était plutôt réservée, et ne dis pas grand-chose pendant le repas, à part quelques remarques sur les blagues douteuses de son voisin.

Le repas fut très joyeux, pourtant j'eus du mal à m'intégrer tout à fait. Ils devaient tous se connaître depuis la maternelle, et sans le vouloir, et même en me partageant leurs histoires et leurs blagues, j'étais mise à l'écart.

Mais ce n'est pas grave.

Je les quittai pour aller en escalade, sport que j'avais choisi parmi les nombreuses possibilités proposées par l'établissement.

Je retrouvai une Alvy grognon au vestiaire, qui peinait à mettre ses chaussons d'escalade.

-Ils sont trop petits...J'étais pourtant sûre de ne plus grandir des pieds !

Après nous être changées, nous rejoignîmes le groupe de sport qui s'était rassemblé au pied du mur, d'au moins 12 mètres de haut.

Nous y retrouvâmes César, qui, tout en montant une voie 7B en dévers, ne cessa de blaguer à propos de la couleur rousse des cheveux d'Alvy.

Celle-ci avait depuis longtemps arrêté de lui répondre, elle soupira seulement, et me donna comme explication :

-Il est roussiste.

Après deux bonnes heures d'escalade, durant lesquelles je faillis tuer une personne, je pris une douche, passai à la bibliothèque emprunter tous les livres de la liste, tous, sauf un, qui je vérifiai, étais bien à « cours de stock ».

Enfilant mes écouteurs, la capuche sur la tête, je pédalais à toute vitesse vers la maison de l'oncle Kern.

Quand je l'aperçus enfin, je vis quelqu'un qui faisait les cent pas sur le perron, et qui s'arrêta net lorsqu'elle me vit.

Selena - Les Lunes JumellesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant