LXXIX. Thérapies A La Nikolas

375 55 8
                                    

Nikolas m'arrêta, se frappant la tête (trop d'empathie, je meurs) :

-C'est moi, réalisa-t-il, je ne t'ai pas appris à bloquer.

La douleur se faisait de plus en plus aiguë, et je peinais à respirer. Je réussis à murmurer :

-Bloquer ?

-Les pensées. (et il enchaîna) Ferme les yeux, trouve l'origine de ces voix, et chasse-les. Chasse-les de toute ta force et de toute ta volonté, hurles plus fort qu'elles, cha...

Je me concentrais sur sa voix, puis fit ce qu'il me demandait.

Cela ne marcha pas, au contraire, les voix prirent de l'ampleur.

-Ça ne change rien..., soufflai-je, la respiration hachée.

Les voix stridentes tournaient dans ma tête, me vrillant les tympans en une danse folle, se cognant de plus en plus fort sur les parois de mon pauvre crâne.

Nikolas eut un arrêt. Il fronça les sourcils, puis eut une révélation :

-Selena, ces pensées n'entrent pas dans ta tête, c'est toi qui vas les chercher. Entre dans la mienne, et écoute ma voix, concentre-toi uniquement sur elle, puis retire-toi lentement.

Suffocant, je lui obéis.

-Selena ?

La douleur me quitta aussitôt.

-Tu as fait quelque chose de normalement impossible sans formation. Tu as étendu ton esprit, et entendu toutes les pensées de tous les gens autour de toi. Tous ceux qui n'ont pas construit de barrière mentale. C'est très dangereux quand cela dure trop longtemps, et ça te rend vulnérable. Maintenant, sors de ma tête doucement, et reste concentrée seulement sur ma voix.

Petit à petit, j'en sortis, et ouvrit les yeux. Nikolas me tenait la tête entre ses mains, et s'était accroupi près de moi. Il me lâcha rapidement, et se leva, me jaugeant de son œil marron-noir.

Je lui rendis son regard, et reprenant une respiration normale, me levai à mon tour en disant :

-Merci.

Selena - Les Lunes JumellesWhere stories live. Discover now