Selena - Les Lunes Jumelles

XXXVIII. Entraînement

Nikolas n'avait pas parlé à la légère : durant les jours qui suivirent, j'eus droit à un entraînement intensif.

Chaque matin, il me réveillait aux premières lueurs du soleil, et me faisait courir sur le pont, qui était vide à ces horaires. C'était seulement après deux bonnes heures de course que je pouvais manger mon petit-déjeuner. Que je dévorais.

Ensuite, et pendant toute la matinée, je devais faire de la musculation, et les exercices s'enchaînaient, de plus en plus durs et douloureux.

Mais ce n'était pas le pire, aussitôt mon déjeuner (tant désiré !) avalé, c'était au tour des combats. Combats d'épée, de couteau, d'arme blanche, combat d'arme...noire ? Combat rapproché et corps à corps.

C'étaient les heures les plus dures, j'avais à peine le temps de me reposer entre les combats, qui ne duraient pas longtemps, car il faut l'avouer, il était extrêmement doué, et absolument impossible à prévoir.

Le premier jour, j'eus des bleus tout le corps et le poignet démis. Il me le remit, le soir, et j'étais tellement fatiguée que je ne relevai pas. Le lendemain, j'avais évidemment des crampes atroces partout dans le corps, je ne dis rien cependant, et fis avec, ce que je regrettai amèrement quand je me rendis compte que Nikolas, non seulement avait l'intention de garder un tel rythme durant tout le voyage, mais en plus, de l'intensifier.

Ce que j'avais pensé être une performance de sa part le premier jour ne l'était pas, car il ne cessait d'augmenter le niveau et la difficulté des combats.

Je me disais pour me motiver que je devais avoir progressé, mais quand, une fois de plus, à l'issu d'un énième assaut, je me retrouvai au sol, la vérité s'imposait : j'étais nulle.

Un soir, alors que j'étais dans ma chambre, me mettant de la crème sur une coupure au couteau que je m'étais moi-même faite l'après-midi (Nikolas utilisant des armes émoussées pour ne pas me blesser), cette personne sadique entra dans ma chambre et s'installa en face de moi, sur la petite table sur laquelle, chaque soir je sortais la pharmacie en regardant des séries.