XXVI. On Les Fuit ? Non, Je Te Fuis.

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Je descendis avec mes bagages, dans le garage où Nikolas avait déplacé la voiture pour pouvoir la remplir à l'abri des regards.

C'était extraordinaire. Les objets, de tout volume, taille, et poids, s'élevaient et se projetaient dans le coffre.

Tout ça sans qu'il ne lève le moindre doigt. 

-Je peux faire ça aussi ?

Sans détourner son regard, il me répondit:

-Pour l'instant non, mais quand tu seras entraînée, bien sûr.

-Entraînée ? Mais on va où, là, Nikolas ?

-On fuit. On va loin. Où ils ne pourront pas nous atteindre. Mais ne t'inquiète pas, une fois formée, tu pourras les battre sans problème.

-Mais pourquoi toi ? Tu vas être mon professeur de télétruc ?

-Ton maître. 

Ce qui me gênait, ce n'était pas tant le fait de rester assez longtemps avec Nikolas, seule, (même si en soi ça comptait), mais surtout que je ne savais pas qui étaient nos ennemis, ce que j'allais apprendre, on allait, et quand tout cela allait finir.

-Faut-il que je prenne des choses en particulier, pour ma "formation", maître Nikolas ? me moquai-je.

Les objets se stabilisèrent, et, il daigna enfin me regarder en face:

-Non, Selena.

Et il ajouta avec un sourire sadique:

-Seulement un réveil. 

Sadique. Oui, sadique. 

On parie ?

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Je. Ne. Partirai. Pas. 

Point. Barre.

-D'accord, je vais le chercher dans ma chambre.

Je montai, et sortis par la fenêtre, en désescaladant un arbre centenaire qui était planté à côté.

Je courus discrètement jusqu'au portail, et passai par-dessus.

Libre. 

Le musée de chaussettes de la petite ville de Hafnarfjördur était la cachette idéale. J'y filai. 

Je riai intérieurement: Nikolas sera bien surpris quand il aura découvert ma fuite ! 

La porte du musée était garnie de vieilles chaussettes, j'étais arrivée. Je me glissai à l'intérieur, et descendis l'escalier menant à la petite boutique, en sous-sol. 

La porte sonna quand j'entrai. Je pris une paire de chaussette au hasard, et me cachai dans une cabine d'essayage (oui, dans cette boutique il y a des cabines juste pour enfiler des chaussettes).

Je respirais enfin. Je sorti mon téléphone pour regarder l'heure: plus de batterie, encore une fois...

Ding !



Selena - Les Lunes JumellesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant