Bodyguard : Le Soldat et la Promise

44- Monsieur Bang

Après une rapide douche pleine de tentation, je balance mes jambes, affalée sur ce drap tandis que Chris feuillette mon dernier livre entamé. N'ayant plus accès à mon téléphone, je trouve refuge dans la contemplation de cet Apollon. Il est facile de se laisser porter par ses désirs immatures en présence d'un pilier que rien ne peut ébranler. 

— Tu crois qu'il me reste encore une infime petite chance de vivre une vie heureuse, sans drame et obligations ? 
— Tu veux parler du mariage ? Tu sais qu'il faudra bien qu'on finisse par l'évoquer. 
— Ca ne se produira pas. 

Pas tant que je saurai qu'il existe une porte de sortie avec un avenir avec Chris, que je garde encore caché dans mes pensées. Sans le savoir, cet homme m'inspire la force qui me permet de rejeter ce mariage forcé. Je suis consciente que sans lui, je n'aurais jamais osé tenir tête à mon père. J'ai été formaté depuis mon plus jeune âge pour suivre cette route toute tracée, qui contente certaines femmes mais pas moi. 

— Notre avenir est incertain mais je veux que tu saches que je suis là, Jiu. Je ne t'abandonnerai jamais. 

Ses mots me réchauffent le cœur alors que je souhaiterais l'entendre évoquer une fugue utopiste. Afin de ne pas gâcher ce moment, je chevauche son bassin, motivée à nous occuper autrement qu'avec des mots. A sa façon de pétrir mes seins, je le sens partant pour une nouvelle folie puisque nos corps se sont bien remis de la première rencontre charnelle. Une raideur prend naissance sous son boxer, je comprends qu'il est excité et impatient de passer à la suite. Chris me rend mon baiser et me plaque un peu plus contre lui tandis que nos peaux se frottent. Je prends l'initiative de libérer son membre pour le glisser en moi. Une étrange vague de possessivité excite mon corps et me fait me tendre tandis que sa verge me pénètre en rythme. Lentement, je le laisse m'étirer et afficher mon désir de le revendiquer en griffant ses pectoraux tandis qu'il me fixe d'un air sérieux. Je le sens prendre du plaisir même s'il se concentre pour ne pas partager ses gémissements. Quasiment nu sous mon corps, je l'imagine tel un guerrier qui déposerait les armes devant celle qui peut le raisonner. Tout de ses membres et de son être inspire l'admiration et le désir, au point que je mouille abondamment rien qu'en le dévorant du regard. Mon corps enchaîne les montées et descentes et j'aperçois alors un sourire malicieux dans le coin de sa bouche. 

— Est-ce que je t'amuse, Chris Bang ? 
— Hum, à peu près. J'attends juste que tu finisses de jouer. 

Le culot me coupe toute répartie et j'étouffe un cri lorsqu'il inverse nos positions pour me soumettre sur le ventre. Mon corps est celui d'une poupée qu'il manie à sa guise. Ses mains relèvent mon bassin tout en bloquant mon buste contre le matelas. Je suis donc cul nu, offerte à lui. Et d'après le râle guttural qu'il pousse en me pénétrant, je comprends que la vue est à son goût. Chaque invasion de mon corps se fait brutale. J'ai cette impression d'être remplie avec son membre qui pulse dans mes profondeurs. Mes yeux se ferment pour mémoriser cet instant qui n'appartient qu'à nous. La gêne liée à sa taille se fait oublier pour devenir une douce torture. Chris Bang n'est pas comparable aux hommes que j'ai connus et ferait pâlir de jalousie le meilleur des acteurs pornos. Voulant lui offrir le plus beau des moments, je me cambre et écarte davantage les jambes. 

— Tu es superbe, Jiu. Tu te débrouilles parfaitement, jubile-t-il en se mordant la lèvre tandis que son bassin claque sur le mien. 

Chaque coup de boutoir me plaque un peu plus sur les draps. Mes parois internes se contractent autour de sa queue pour mieux le garder alors que mon souffle déplore trop peu d'oxygène dans cette folie charnelle. 
Comme s'il savait parfaitement où il voulait en venir, mon garde du corps se retire puis m'aide à me retourner. Sans attendre, il s'approche pour me chevaucher et me présenter son membre. Je cligne des yeux, intimidée par cette taille que je doute pouvoir entièrement avaler et caresse son sexe afin de l'amadouer. Après une grande inspiration, je le laisse se glisser entre mes lèvres et commence à le sucer. Sa queue est dure et imposante mais je n'écoute pas ma mâchoire qui s'étire alors que mon partenaire prend appui sur la tête de lit pour donner la cadence. 

— Tu es incroyable, Jiu, m'encourage-t-il. 

Sa seule satisfaction suffit à me pousser à redoubler d'efforts. Ses petits gémissements sont un régal pour mes oreilles. A chaque assaut, je tente d'augmenter les centimètres en moi et finis par le sentir taper dans le fond de ma gorge. Le réflexe vomitif est difficile à calmer, surtout lorsqu'il est accentué par la sensation d'être remplie au-delà du possible. Je déguste le liquide séminal qui s'échappe de son corps et perçois le changement de rythme avec ses halètements qui redoublent de fréquence. Voulant le satisfaire, je l'englobe de ma langue pour lui montrer que je savoure notre moment et le laisse se concentrer sur son plaisir. A l'apogée de notre échange, Chris s'enfonce en moi pour déverser un liquide que je consomme jusqu'à la dernière goutte. Je ne me lasse pas de l'admirer, même quand il remet son boxer pour marquer la fin de ce moment de bonheur. Je plane vers d'autres cieux et tâtonne pour remettre la main sur ma culotte. Celle-ci git au pied du lit. Mais quand je m'apprête à l'enfiler, une voix autoritaire m'en empêche. 

— Qui t'a dit que c'était terminé ? 

***
Je crois qu'on remet ça demain...

LilouMeow