Chapitre 33

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Nakamara se réveilla sur un lit d'hôpital. Son bras manquant restait douloureux. Lorsqu'il voulut lever l'autre main, il remarqua qu'il était menotté au lit.

« Allons bon... marmonna t-il. »

Il soupira et ira un peu sur le bracelet de fer, par réflexe. Une infirmière entra à ce moment la. Le voyant réveillé, elle bégaya une seconde et ressorti aussitôt, l'air paniquée. Nakamara n'avait même pas eu le temps de dire un mot. Il n'attendit pas longtemps avant que la porte s'ouvre à nouveau, laissant passer le commissaire de police. Il s'étaient déjà rencontrés plus d'une fois.

« Kimoto Hoshi... marmonna l'homme d'affaire. Quelle surprise...

—Ça faisait bien deux ans que tu n'avais pas été attrapé. Répondit simplement le vieil homme. C'est que tu commençais presque à me manquer, Uchiri.

—Gardes tes sarcasmes...

—Bon, au moins tu à l'air en forme. Les médecins viendront te voir pour confirmer ton état et si tout va bien, tu seras incarcéré dès demain.

—Super... j'ai hâte...

—C'est toi qui devient sarcastique. C'est la procédure pour tout vilain. Un mois de détention...

—Je sais ! Depuis combien de temps je suis inconscient ?

—Deux jours et demi.

—Et... Nanaya...

—Tu te demande comment va ton fils, hein ? Et bien, tu n'as qu'à lui demander. Il venait juste d'arriver quand on m'a annoncer ton réveil. »

L'homme de loi ressorti en laissant passer l'adolescent. Nanaya portait sa tenue de ville et Hyokko voletait timidement derrière lui. Il s'avança jusqu'au lit, s'arrêtant juste devant. Nakamara resta silencieux un instant.

« Comment... marmonna t-il. Comment vas-tu ?

—Bien. Assura le jeune homme. Ils m'ont prit en charge à temps. Et les gardiens peuvent recréer le sceptre après vingt-quatre heures s'il est détruit, alors j'en ai un nouveau.

—...je vois... pourquoi es-tu venu me voir ?

—Parce que j'aime mon père. Même si vous étiez si en colère de voir tout vos plans échouer que vous avez failli tuer mes amis.

—Non. Ce n'est pas la raison de ma colère.

—Quoi d'autre alors ?

—J'ai réaliser à quel point j'ai été un père horrible. Mais je ne voulais pas le reconnaître. Mon égo m'a fait défaut. J'étais persuadé que tout ce que j'ai fais, tout ce que je t'ai fait subir, c'était pour toi. Alors qu'en vérité, je n'ai même pas cherché à savoir ce que tu voulais vraiment. Dis le moi maintenant. Dis moi ce que tu veux, Nanaya. Cette fois, je suis prêt à l'entendre.

—...je veux rester à Aitori. Je veux devenir le premier magical boy. »

Nakamara poussa un long soupire et esquissa un sourire.

« Tu sais quoi ? Continua t-il. Au fond, ça me soulage.

—Vraiment ?

—...mon grand-père m'avait parlé d'une époque où la prison était presque aussi agréable qu'un séjour à l'hôtel. La nourriture y était correcte, les prisonniers avaient des droits malgré leur statut de criminel. Mais avec l'apparition des pouvoirs et la montée de la criminalité, il fallait trouver quelque chose pour décourager les gens de se tourner vers le mal. Les règles sont devenues... différentes. Nous possédons presque un droit de vie et de mort sur la population, grâce au diplôme de Darkeas. Peu importe l'importance de notre crime, ou le nombre de morts, notre incarcération se limite à un mois. Un mois de pur enfer, pensé pour nous décourager définitivement à recommencer. Pendant cette période, notre diplôme n'a pas d'effet. Si nous tuons un autre prisonnier ou un garde, c'est la peine maximale. Alors tout le monde se tien tranquille et obéit sans broncher. Parce qu'un mois, c'est déjà trop. En faite... un seul jour serait déjà trop. Tu sais, les gardes ont absolument tout les droits sur les prisonniers. Ils font tout ce qu'ils veulent avec pour seule limite de ne pas nous tuer.

Magical BoyOn viuen les histories. Descobreix ara