Chapitre 111

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 Nakamara se réveilla dans un frisson. Il n'avait pas rêvé de son frère depuis longtemps. Est-ce qu'il le haïssait maintenant à cause de la différence de traitement qu'ils avaient subit ? Il devait pourtant se douter qu'après sa disparition, Nakamara avait aussi subit les même sévices.

Il lui fallut un moment pour être complètement réveillé et se rendre compte qu'il n'y voyait rien. Il y avait un bandeau sur ses yeux. Ses deux bras étaient maintenus attachés derrière son dos et il pouvait sentir que ses jambes aussi étaient immobilisés. La surface molle sous lui semblait être un lit.

Un kidnapping ? Mais comment ? Avec son bras robotique, qui n'avait pas été retiré, il pouvait parfaitement briser les liens, mais il devait d'abord savoir à qui il avait à faire et comment cette personne avait réussi cet exploit.

Il resta calme en essayant de deviner qui cela pouvait bien être cette fois, jusqu'à ce qu'il entende une porte s'ouvrir. Une voix joyeuse s'exclama :

« Ah ! Monsieur Uchiri, vous êtes réveillé ! »

Nakamara n'en revenait pas. Il reconnaissait bien cette voix et cet accent.

« Monsieur Woods ? Devina-t-il.

—..vous... vous m'avez reconnu juste à ma voix ? S'exclama le mannequin à nouveau, vous êtes incroyables !

—Disons qu'il n'y a pas grand monde dans mon entourage actuel qui puisse parler si bien japonais tout en ayant un accent américain.

—Oh, bien sûr. Vous avez quand même bonne mémoire. »

Nakamara sentit le matelas s'affaisser à côté de lui, indiquant que Noni venait de s'asseoir.

« Et donc, devina le PDG, finalement vous m'en voulez d'avoir anéanti cette mafia à votre place, c'est ça ?

—Non ! Tout ce que je vous ai dit était la pure vérité ! Je ne mentirais jamais à mon idole ! »

Nakamara grimaça. Il n'avait pas beaucoup de fans, ou plutôt, il n'en avait jamais rencontré avant, et il avait fallut qu'il tombe sur un fan obsessionnel.

« Merveilleux, souffla Nakamara avec agacement, j'aimerais juste savoir comment.

—Comment quoi ?

—Comment vous avez passer le système de sécurité dernière technologie créé par mes soins, les chiens, les cochons, les oies et mon majordome.

—Oh, bien sûr ! Tout ça est fait pour empêcher les intrus d'entrer, mais vous pouvez toujours sortir.

—...développez.

—Je n'ai pas eu besoin d'aller vous chercher, vous êtes venu tout seul. »

Il senti les griffes se glisser dans ses cheveux, dans une douceur menaçante.

« Je ne serais jamais venu vous voir de mon plein gré, grimaça Nakamara, et encore moins pour me faire ligoté. Au dernières nouvelles, votre pouvoir consiste simplement à contrôler... l'encre...

—Pas n'importe quelle encre, répondit la voix enjouée de Noni, je contrôle mon sang. Qui est fait d'encre. Mais ça, c'est uniquement ce que j'ai dévoilé au recensement.

—Tien donc...

—Hehe... »

La main de Noni se retira des cheveux de son prisonnier pour se poser sur celle, toujours tachée d'encre, de Nakamara.

« Lorsque mon sang entre en contact avec la peau de quelqu'un, expliqua-t-il sur le ton de la confidence, ça ne partira pas avant vingt-quatre heures. Et durant ce laps de temps, dès que la personne tâchée perds connaissance, s'endort par exemple, j'ai la possibilité de contrôler son corps.

Magical BoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant