Chapitre 75

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Tomeo avait tourné la conversation sur les plats, montrant à Nanaya comment manger les escargots et s'étonnant de la connaissance de Kenji sur la cuisine française. Le rouquin lui offrit un sourire amusé.

« En faite, déclara t-il, mon arrière-grand-père était aussi français. Il a épouser une écossaise, avec qui il a eu des jumelles et un garçon, mon grand-père. Grand-père qui, lui, a épouser une japonaise qui a donner naissance à ma mère et ses deux sœurs, des triplées. Et vous connaissez la suite.

—Putain, ta mère existe en trois exemplaires ? Gronda Kotaro avec une pointe d'humour.

—Yep. Tante Runase vit à Tokyo avec sa femme et elle possède aussi la licence de héro, mais elle a préféré devenir pompier. Tante Urakura n'a pas la licence et n'a donc pas le droit d'utiliser son pouvoir d'illusion, hérité de sa mère. Elle est restée en Amérique après y avoir rencontré son mari. Ils y ont ouvert leur propre casino à Las Vegas.

—Et elles font la même taille ? Demanda Tomeo.

—Ouais. Tante Urakura est la seule à ne pas avoir de dents de requin, mais sinon elles sont vraiment identiques. Mais toi, Ogami, ton père est brun, tu tiens tes cheveux de ta mère ?

—Oh... non, c'est une mutation isolée, pas un héritage. Comme mon pouvoir. Je suis un déviant. »

Ses trois amis se stoppèrent pour le fixer, entre stupeur et colère. Kotaro, juste en face de lui, serra les dents, avant de piquer violemment sa fourchette dans la main de son camarade. Tomeo réprima un cri en retirant immédiatement sa main, désormais marquée de quatre petits trous sanglants.

« Ça va pas de faire ça, doggie ?! S'exclama le jeune homme.

—Redis le, Gronda simplement Kotaro en pointant sa fourchette vers son visage, et je te la plante dans l'œil ! »

Tomeo était sûr que Kotaro aurait juste confirmé l'insulte. Après tout, il le détestait, n'est-ce pas ? Avait-il finalement appris à l'apprécier et à pardonner son acte lors de leur premier entraînement ensemble, mais était trop fier pour l'admettre ? Tomeo esquissa un sourire.

« Tu sais, marmonna t-il, je l'ai tellement entendu que ce n'est plus vraiment une insulte pour moi.

—Tu la ferme ! Grogna à nouveau son camarade. Je te jure que je vise l'œil la prochaine fois !

—...ouais, ok... j'ai pas vraiment envie d'être borgne. Je ferais mieux d'aller soigner ça. »

Juste au moment où il se leva, un grand fracas retentit à côté d'eux. Son père venait de chuter, renversant les plats qu'il tenait. Ignorant complètement sa blessure, il se précipita vers lui.

« Ça va, grogna l'adulte en se relevant, je me suis pris les pieds dans... »

Il jeta un œil derrière lui, mais il n'y avait rien. Rien à par ce jeune client - Red - qui pouffait de rire, la main sur la bouche, fusillé du regard par son accompagnant. Il n'avait cependant pas bouger sa chaise, Taruki pensa donc naturellement que l'adolescent se moquait de la chute. Il était certain d'avoir sentit quelque chose, qui l'avait fait tombé. Il n'avait pas remarqué que Red lui avait attrapé la cheville en contrôlant juste une mèche de cheveux qu'il avait ensuite rapidement cacher. Sans aucun élastique, il faisait tenir sa longue chevelure en une tresse, rendant impossible le moindre soupçon sur sa farce malgré l'air dépité et agacé de Static.

Tomeo aida son père à se lever et à nettoyer avant de retourner s'asseoir sans même avoir soigné sa blessure. L'adulte quant à lui, parti s'excuser auprès de la table qu'il devait servir, leur offrant une bouteille de cidre pour se faire pardonner.

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